Respectant la politique de neutralité et d’indépendance économique menée par les autorités de leur pays, la plupart des citoyens suisses rejettent l’idée d’une adhésion de la Suisse à l’Otan, idée qui n’est soutenue que par 19% de la population, selon le rapport annuel «Sécurité 2017» présenté ce samedi.
La population suisse ne soutient pas l'idée d'une adhésion de leur pays à l'Alliance atlantique ainsi qu'à l'Union européenne, a relaté ce samedi le rapport annuel « Sécurité 2017 », dont les extraits ont été publiés par la presse locale.
« La part de la population qui voit une adhésion à l'Union européenne ou à l'Otan de manière favorable est à un niveau particulièrement bas, et constitue la minorité », a relaté le rapport se basant sur la recherche effectuée.
Ainsi, à en croire les données présentées dans le rapport, seuls 19 % des sondés ne rejettent pas l'idée d'une adhésion à l'Otan, tandis que 95 % des personnes interrogées soutiennent fermement l'idée de la neutralité de leur pays.
Parallèlement, le nombre de supporters de l'Union européenne ne dépasse pas la barre des 15 %, une baisse d'un point par rapport à l'année dernière.
Par ailleurs, 31 % de la population demandent un rapprochement politique avec l'Union européenne, soit 4 % de moins que l'année dernière. Toutefois, 81 % des Suisses se prononcent pour la coopération économique avec l'UE, de loin premier partenaire commercial du pays.
Il est également à noter que 73 % des Suisses restent pessimistes au sujet des perspectives de développement de la sécurité dans le monde.
Néanmoins, la confiance envers les institutions étatiques, y compris la presse, a légèrement augmenté par rapport à l'année 2016. Ainsi, sur une échelle de 1 à 10, police, justice et gouvernement ont recueilli respectivement 7,9, 7,4 et 7,1 points.
Ce rapport a été préparé par les spécialistes de l'Académie militaire et du Centre de l'étude des problèmes sécuritaires de l'école polytechnique d'État de Zurich sur la base d'un sondage réalisé par l'institut de sondages LINK auprès d'un échantillon de 1 209 personnes.
Selon les experts, plusieurs facteurs auraient pu influencer les réponses des interrogés, notamment la « tension constante entre la Russie et l'UE » concernant la crise ukrainienne ainsi que la crise migratoire, le Brexit et les vagues d'attentats qui touchent l'Europe ces derniers mois.
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