Les Américains ont empêché un attentat juif contre Hitler en 1933

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Quand la pègre juive new-yorkaise voulait assassiner Hitler



D'après les surprenantes révélations de l'historien Robert Rockaway, un juif américain voulait éliminer le leader nazi au début des années 1930. Les services de renseignement américains auraient contribué à déjouer le complot par peur d'un incident diplomatique.


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Et si Hitler était mort en 1933, sans avoir eu le temps de précipiter l'Europe dans la Seconde guerre mondiale? Cette hypothèse ressemble au début d'un scénario de film. Elle n'est pourtant pas si éloignée de la réalité. Presque par hasard, l'historien américain Robert Rockaway a découvert que des gangsters juifs des États-Unis fomentaient un attentat contre le leader antisémite au début des années 1930. Sur le site Tablet , il raconte ses surprenantes découvertes.


C'est un ancien mafieux surnommé «Dutch» qui le met sur cette piste en 1988. Robert Rockaway le rencontre en Israël, au cours de ses recherches sur la pègre juive. Retiré à quelques bornes de Tel-Aviv, ce vieillard, à l'époque âgé d'environ 80 ans, a laissé derrière lui un tumultueux passé à New York.


Après avoir quitté l'école à 13 ans, le jeune bagarreur qu'il était, n'a pas tardé à tremper dans plusieurs trafics douteux. Il se targue devant l'historien d'avoir été arrêté au moins 40 fois et d'avoir tué des hommes. Au hasard de leur conversation sur les gangs juifs américains, dont il fait partie dès le début des années 1930, ce «Dutch» laisse échapper une étonnante révélation.


2500 dollars pour tuer Hitler


En 1933, «un juif respectable», impliqué dans aucune affaire criminelle, vient lui demander les services d'un de ses hommes de main, parlant le yiddish, pour une curieuse mission: tuer Hitler. À l'époque, le chef du parti nazi vient d'être nommé chancelier, et les manifestations juives contre sa politique antisémite se multiplient aux États-Unis devant les consulats et boutiques tenues par des Allemands. Le commanditaire précise qu'il peut bénéficier de complicités à Berlin. Il offre la somme de 2500 dollars au fameux «Dutch» pour qu'il envoie un tueur à gages en Allemagne. Refroidis par la mobilisation des enquêteurs du FBI, les gangsters décident de décliner l'offre.


Cette histoire intrigue Robert Rockaway. L'année suivante, il consulte les archives du FBI sans grande conviction et épluche dossiers, lettres, notes… jusqu'à trouver la pièce à conviction: le dossier 65-53615.


Le document le plus ancien est une lettre de menace, que l'historien a mis en copie sur Tablet. Signée d'un certain Daniel Stern et adressée à l'ambassadeur d'Allemagne à Washington, elle mentionne explicitement l'intention d'un citoyen américain de tuer le leader nazi: «Monsieur, J'ai demandé au Président Roosevelt de protester publiquement contre votre gouvernement pour les outrages commis à l'égard des Juifs (…). S'il ne le fait pas, je vous indique que je me rendrai en Allemagne pour assassiner Hitler», écrit-il.


Il était prévu qu'Hitler soit empoisonné ou abattu


Deux autres lettres envoyées à une division du ministère de la Justice, qui deviendra le FBI, confirment qu'au sein du milieu des gangsters juifs américains, ce projet d'attentat fait l'objet d'âpres discussions. D'après l'une d'entre elles, un jeune juif américain aurait même déjà été choisi pour faire le coup. Les conjurés hésitaient encore entre l'empoisonnement ou une mort par balle.


D'autres documents prouvent que le projet prévu entre mai et septembre aurait été déjoué par... l'ancêtre du FBI. Parmi eux, une note mentionne les efforts des agents pour localiser l'intrigant Daniel Stern. Les autorités des États-Unis, à qui l'ambassadeur a transmis la lettre, craignent plus que tout une crise diplomatique avec l'Allemagne. Le procureur général lance alors une enquête à l'échelle nationale.


Des recherches sont menées à Chicago, Detroit, Phoenix, New York et Philadelphie. Aucune d'elles n'aboutit. Le mystérieux Daniel Stern demeure introuvable. En septembre 1933, les États-Unis renoncent à poursuivre l'enquête. Mais devant les moyens déployés par Washington, les gangsters ont renoncé à leur projet, explique «Dutch».


Quoi qu'il en soit, son plus grand regret restera de ne pas avoir accepté de tuer Hitler: «Vous imaginez, nous serions des héros si nous avions tué ce fils de p... . On nous aurait remis des médailles», s'était-il exclamé à l'historien, quelques années avant de mouriren 1993.