Legault l'arriviste veut faire le ménage et nous rassembler

Commentaire inspiré d'un commentaire de Bernard Landry

Tribune libre

"... il y a une urgence de faire un ménage ..." (François Legault). Le Québec n'a pas besoin d'une femme de ménage. Selon tout le monde bien informé le Québec s'est mieux tiré d'affaire après la crise de 2008 que la plupart des pays ou autres régions du monde. Le Québec se porte plutôt bien. C'est davantage dans sa tête que François Legault devrait faire du ménage. La souveraineté d'une nation doit se faire au moment opportun et non pas avant ou après un "ménage". Et puis la vision de ce qu'est le ménage du Québec est un choix politique, idéologique ou philosophique qui n'est pas le même pour tout le monde. Jean Charest doit penser qu'il a fait le ménage depuis 2003. François Legault désire balayer la souveraineté sous le tapis et se débarrasser de quelques meubles pour faire plus de place au privé. L'arrivée du privé dans les sphères jusque là gérées par l'État signifie souvent la porte grande ouverte à la collusion, à la corruption, à la mafia, comme dans le domaine de la construction. Pour le PQ un bon ménage consisterait à réparer tout ce que le gouvernement Charest a détruit (les acquis de la révolution tranquille, de l'implantation de la Loi sur le financement des partis politiques et les acquis de la Loi 101). Le ménage péquiste consisterait à mettre le néo-libéralisme à la poubelle avec toutes les pratiques de copinage. Tout ça pour dire que le ménage est une chose relative. Le ménage des uns n'est pas un ménage pour d'autres mais plutôt un réaménagement du fouillis de l'autre. De toute façon quand on veut réellement faire un ménage profond et effectif il faut disposer de tous les outils et de tous les produits d'entretien appropriés. Donc, la seule véritable façon de faire un ménage durable et significatif passe par la souveraineté.
"... il y a une urgence de faire un ménage, de rassembler les Québécois" (François Legault). Il n'y a que François Legault qui puisse croire qu'il est opportun de rassembler les souverainistes et les fédéralistes, les pommes avec les poires, les cougars avec les porcs, les géocoucous (roadrunners) avec les coyotes. Dans la vie il faut parfois faire des choix qui s'excluent mutuellement. C'est le cas notamment des fédéralistes et des souverainistes. Au moindre petit différend avec Ottawa, ce qui arrivera inévitablement très rapidement, un gouvernement Legault l'apprendrait vite à ses dépens. L'aile fédéraliste et l'aile souverainiste de ce ramassis d'indécis, de girouettes et d'embrouillés va s'entredéchirer continuellement. Le seul ménage qu'aura peut-être le temps de faire François Legault ce sera de raccommoder perpétuellement tout ce beau monde aux idées fortement opposées, si tant est que Legault réussisse vraiment à rassembler des souverainistes et des fédéralistes plutôt que de simples indécis. Au départ l'idée de rassembler des choses aussi disparates est une excentricité d'archimillionnaire à la recherche d'un super défi mais d'un défi insurmontable, un archimillionnaire qui voulait être calife à la place du calife dans un califat pas parfaitement à son goût. Quand on est archimillionnaire il est bien plus simple de créer son propre califat et de se nommer calife.
François Legault est effectivement un arriviste qui n'arrivera probablement nulle part. Au lendemain des élections il quittera peut-être pour aller réaliser une autre extravagance.
Parlant d'extravagance, sa toute dernière consiste à nous inciter à épargner davantage. Facile à dire quand on est archimillionnaire. Revenez sur terre Monsieur Air Transat. Pour 95% des québécois épargner est un rêve inaccessible. À moins que François Legault nous offre à chacun un petit quelque chose à épargner, à même son propre compte d'épargnes. Mais ses extravagances ne s'arrêtent pas là. Il voudrait que ses futurs sujets se comportent comme des asiatiques, des américains, des ontariens et, si possible, des vulcains.
Laissez-nous être ce qu'on est Monsieur Legault, c'est-à-dire des québécois. Vous pouvez toujours aller faire de la politique en asie.


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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2012

    L'image parle d'elle même.
    Jean Charest fait une conférence de presse sur le toit du Centre des congrès de Montréal suivi par une escadrille de policiers de la S.Q dans l'escalier alors que tout est calme à l'extérieur.
    Ma question:
    Pourquoi ne pas avoir utilisé l'ascenseur?

  • Archives de Vigile Répondre

    16 août 2012

    Je pense qu'un personne qui veut être le chef d'un État et qui dénigre la jeunesse en leur disant qu'ils ne travaillent pas assez ne mérite pas d'être chef de cette future génération de travailleurs.
    Quand on veut être chef d'État on encourage, on ne dénigre pas. On vante, on souligne les succès des jeunes, on souligne leur engagement politique, on leur donne de l'espoir. Il a été ministre de l'éducation???? Il ne connaît même pas les principes de base de la pédagogie. C'est en aidant l'estime de soi et de l'autre qu'on amène celui-ci à faire plus et à se dépasser.
    Est-ce qu'on a dit à Despatie aux olympiques: Aie les chinois travaillent plus que toi alors grouille!
    Aie le peuple, économisez! Il pense que les gens qui travaillent à petits salaires ont la possibilité d'économiser? Quelle sensibilité de la part d'un futur premier ministre!!!!
    Cela démontre une chose c'est qu'il se croit au-dessus de son peuple et je crois qu'il a fait une erreur très grave en se prenant ainsi à une partie fragile de son peuple qu'il voudrait représenter.
    Il ne mérite pas d'être élu. Pauvre type sans envergure.
    Comme Lulu qui s'est discrédité en changeant radicalement son parcours. On peut cheminer mais de là à renier son peuple et à le dénigrer il y a une marge.
    Je crois que c'est ton erreur fatale ma belle girouette opportuniste au service de la haute société.
    C'est quand l'invitation de Legault à Sagard?