Le vrai visage des conservateurs

Dérives démocratiques - la société confrontée à sa propre impuissance

L'enquête d'Élections Canada est en train de dévoiler à la face du public la vraie nature du gouvernement conservateur. La lettre parue tout récemment dans vos pages en réplique à mes propos nous permet, quant à elle, de mieux connaître les députés conservateurs de la région, Sylvie Boucher (Beauport-Limoilou), Luc Harvey (Louis-Hébert) et Daniel Petit (Charlesbourg-Haute-Saint-Charles).
Il y a déjà longtemps que le Bloc québécois soutient que les conservateurs n'ont aucun sens moral et d'éthique, et l'enquête actuellement en cours tend à le confirmer.
Je tiens d'ailleurs à rappeler à MM. Harvey et Petit, ainsi qu'à Mme Boucher, qu'ils auront beau tenter de se poser en victimes (en affirmant que le PC a intenté des procédures contre Élections Canada), il n'en demeure pas moins que c'est Élections Canada qui a décrété l'enquête.
Les allégations au sujet d'achats possiblement illégaux en publicités, des achats totalisant pas moins de 1,2 million $, préoccupent à tel point que l'organisme juge nécessaire d'examiner de près les dépenses de 67 candidates et candidats conservateurs au cours de la dernière campagne électorale.
L'absence de collaboration des conservateurs a incité Élections Canada à effectuer une perquisition spectaculaire dans les locaux du Parti conservateur du Canada.
J'aimerais enfin souligner que je n'ai pu m'empêcher d'esquisser un certain sourire à la lecture de la défense présentée dans vos pages par les députés Boucher, Harvey et Petit. Il faut inscrire à leur crédit qu'ils ne manquent pas d'un certain culot (ou est-ce de l'inconscience?) en qualifiant mes propos à leur endroit de «désespérés» et «mensongers».
Les députés mentionnent en outre que le Bloc québécois aurait eu recours à des pratiques «douteuses» pour augmenter ses dépenses électorales et renflouer ses coffres.
Or, dans les faits, les rapports d'élection présentés par le Bloc québécois ont été jugés parfaitement conformes par Élections Canada, ce qui n'est manifestement pas le cas pour un certain nombre des 67 candidats du Parti conservateur sous examen.
Considérant que les conservateurs ont mené la dernière campagne en brandissant avec force tapage la nécessité de faire le ménage au sein du gouvernement qui, alors, a menti? Et d'ailleurs qui, aujourd'hui, agit en désespéré?
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Michel Guimond
Whip en chef du Bloc québécois*
*Député de Montmorency-Charlevoix-Haute-Côte-Nord
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Le bloquiste Michel Guimond poursuivi pour diffamation
Richard Hénault
Le Soleil
Québec
Estimant avoir été diffamé par l’affirmation selon laquelle il a été élu grâce à de «l’argent sale», Daniel Petit, le député conservateur de Charlesbourg–Haute-Saint-Charles, a intenté, il y a quelques jours, une poursuite en dommages de 200 000 $ contre son collègue bloquiste de Montmorency-Charlevoix, Michel Guimond.

Selon M. Petit, le défendeur se serait livré à une «campagne de salissage systématique» contre lui. Le député de Charlesbourg en veut entre autres pour preuve un article publié dans Le Soleil, le 23 avril. Il y était question de l’enquête d’Élections Canada sur le scrutin de 2006.
La déclaration du député Guimond survenait le lendemain de la publication de la requête du Commissaire aux élections contre le Parti conservateur. Le bloquiste faisait allusion à trois députés conservateurs de la région de Québec dont les noms apparaissent sur la liste de 67 candidats qui ont participé au financement «aller-retour» des élections de 2006. «Pour se donner une image propre, ils auraient profité d’argent sale», a déclaré M. Guimond au sujet des trois députés conservateurs, dont M. Petit.
Comme l’avait fait le député bloquiste, M. Petit rappelle qu’il n’a pas dépassé le maximum légal des dépenses électorales dans sa circonscription. Toutefois, M. Guimond ajoutait qu’«il y aurait eu un transfert d’argent qui aurait gonflé le plafond» des trois députés conservateurs.
Lui-même avocat, le député Petit a fait envoyer par un associé de son bureau une mise en demeure à Michel Guimond immédiatement après la publication de la nouvelle du Soleil. Il le sommait de se rétracter publiquement dans le journal, ce que le député du Bloc québécois n’a toujours pas fait.
Loin de se rétracter, le député Guimond réplique vertement dans notre page Opinion du jour.

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Whip en chef du Bloc québécois





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