Le voile menacerait la sécurité au soccer. Est-ce vraiment sérieux?

Voile islamique - étendard idéologique

Il est profondément regrettable, qu'un arbitre québécois ait interdit à une
jeune musulmane de onze ans de participer à une partie de soccer, à moins
d'ôter son voile... Alors que ses jeunes compagnes ontariennes boycottaient
la suite du jeu par solidarité avec elle. Quel manque de jugement (ironique
pour un arbitre!). Quelle futilité dans le prétexte invoqué. Et surtout,
quel gâchis et quelle tristesse!
Voilà une fillette qui veut jouer avec ses camarades, qui veut participer
aux activités sportives (alors que l'Arabie Saoudite, fidèle alliée des
néo-cons, interdit aux femmes de conduire une voiture, et même de regarder
internet!), voilà une fillette qui veut «faire partie de la gang», et
«faire comme les autres», c'est-à-dire s'INTÉGRER.
Que lui répond l'arbitre génial? «Tu te fonds dans la gang. Ou tu la
quitte. Va-t-en dans ton ghetto. Tu n'as rien à faire avec nous».
A-t-il remarqué, cet arbitre génial, que jusqu'ici on n'a jamais vu un
petit garçon à couettes demander de participer à un seul jeu avec les
autres enfants de son âge? Demandez au comédien Michel Côté son expérience
à ce sujet. Il l'a racontée à Guy A. Lepage. Et devant Pascal Bruckner qui
n'a sûrement pas apprécié, mais qui a gardé un silence prudent.
Exiger que les maris n'assistent pas aux cours prénataux, ça c'est de
l'abus. Exiger et obtenir la suspension des travaux du conseil municipal
parce que deux conseillers doivent être chez eux avant le coucher du
soleil, ça c'est de l'abus. Exiger d'interrompre une activité de travail ou
d'étude pour prier, et exiger un local pour cela sur les lieux de travail
ou à l'école, ça c'est de l'abus. Exiger et obtenir de ne pas être soumis,
à la différence des «autres», aux règlements du stationnement, ça c'est de
l'abus. Obtenir de construire une cabane sur le balcon de son condo, en
dérogation avec le contrat qu'on a dûment signé en toute connaissance de
cause, ça c'est de l'abus. S'approprier, même symboliquement, l'espace
public en en modifiant les délimitations par des erouvs, ça c'est de
l'abus. Obtenir de porter un poignard, symbole de violence, dans une
société qui se définit comme pacifique, ça, c'est de l'abus.
Mais obtenir, quand on est membre de la GRC, de remplacer le chapeau «à
quatre bosses» par un turban sikh, où est le mal? C'est, au contraire, une
variation sympathique.
Jouer avec ses camarades, tout en portant un voile qui couvre simplement
les cheveux. Où est le mal, quand on sait que les gars entrent en classe
avec leur casquette portée de travers, dénotant ainsi un laisser-aller
incompatible avec la notion même d'effort liée à l'étude et à la recherche
du savoir?
Le message très peu subliminal de notre arbitre plein de jugement est : TU
N'AS PAS TA PLACE PARMI NOUS.
MERCI!!!
Joseph Berbery
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/spip/) --


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