Le valet de service

Tribune libre



On se gargarise beaucoup sur le rôle de leader du Canada en matière de paix internationale depuis Lester B. Pearson. On devrait mettre aussi dans la balance la réputation de valet du Canada, notamment dans l'opinion publique et les séries américaines comme Six Feet Under ou The Sopranos.
Hier, le premier ministre Harper a manqué une belle occasion de montrer un peu de dignité quand un Canadien œuvrant pour le compte de l'O.N.U. est mort sous les bombes juives après que les autorités aient été averties une dizaine de fois de cesser de tirer. Elles ont nié tout simplement le fait.
Au lieu de protester publiquement contre cette agression délibérée contre une force neutre, Harper a ignominieusement accepté les excuses du premier ministre israélien. Honte sur lui.
Voilà ce qui en est quand on a un rôle tout tracé d'avance. En comparaison, voyez tout le grabuge que fait Israël quand trois de ses soldats ont seulement été enlevés. Minable Harper, la honte soit sur lui.
Le soutien inconditionnel à Israël et la compassion de service affichée envers les citoyens canadiens d'origine libanaise ne sauraient mieux illustrer toute la duplicité du pantin de Washington que l'on a élu à Ottawa.
Et qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'y a pas de lien entre politique intérieure et affaires internes. On en a déjà eu un avant-goût avec le coup monté du soi-disant complot terroriste à Toronto. Harper va être le premier à sortir les mitraillettes et déployer ses hélicoptères flambant neuves au Québec in case of emergency.

François Deschamps


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