Mercredi le 31 janvier, Radio-Canada publiait sur son site web une enquête au titre étrange : « Les employés du secteur public sont trop blancs. » Ce titre a valeur d’éditorial.
La thèse défendue par le journaliste est la suivante : 13 % des Québécois n’ont pas la peau blanche et ils sont sous-représentés parmi les employés du secteur public. Il faudrait ajuster la chose en sensibilisant les gestionnaires pour en embaucher davantage.
Racialisme
Voilà une étrange manière de décrire la société, qui relève de la comptabilité raciale.
Les individus ne sont plus des individus, mais des échantillons représentatifs.
Elle témoigne d’une vision racialiste des rapports sociaux, où les individus sont d’abord définis par la couleur de leur peau. Ce critère efface la langue, la culture ou la citoyenneté. La mentalité québécoise s’américanise.
Qu’on nous permette néanmoins de dire à quel point cette racialisation est régressive. Étrangement, quand elle vient de la gauche mondaine, elle passe mieux que lorsqu’elle vient de l’extrême droite raciste.
Que faire alors ?
Virer des Blancs pour en diminuer la proportion ? Pourquoi pas ?
Embaucher des « minorités visibles » pour augmenter leur nombre dans la fonction publique, même si nous n’avons pas nécessairement besoin de davantage de fonctionnaires ?
Ou encore faut-il réserver les nouveaux postes aux membres des minorités ethniques, en précisant que les « Blancs » ne pourront y offrir leurs services. À moins qu’on refuse implicitement de les embaucher ?
C’est le principe de la « discrimination positive ».
Choquant
Apparemment, la justice sociale, aujourd’hui, consiste à trier les gens selon la couleur de leur peau. On en fait un symbole de respect de la diversité.
La conclusion choque : certaines personnes sont de trop parce qu’elles sont blanches. On appelle ça du racisme. Et le racisme antiblanc est le seul racisme acceptable dans notre société. On le maquille en humanisme et on s’en fait une fierté. En plus de le financer avec des fonds publics.