CONSTITUTION

Le Québec n’est pas sur l’écran radar, selon Wynne

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Pour qu'il le soit, il faudrait qu'il le veuille

La place du Québec dans le Canada ne figure pas sur l’écran radar des Canadiens, a indiqué jeudi la première ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne.
Au terme d’une rencontre avec son vis-à-vis Philippe Couillard à Québec, la première ministre Wynne a estimé à son tour que le fruit n’était pas mûr pour une reprise des pourparlers visant à réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel — dont il est exclu depuis 1982.
Selon elle, les Canadiens ont bien d’autres priorités en tête que d’accorder au Québec la place qu’il désire dans la fédération. « En ce moment, je pense que les Canadiens veulent régler d’autres problèmes, je pense à l’économie, la reprise économique, les emplois, l’éducation de notre jeunesse. Ce sont les priorités en ce moment avec [la lutte contre] les changements climatiques », a dit Mme Wynne à l’issue de son tête-à-tête d’environ une heure avec le premier ministre du Québec.
Après avoir remis l’enjeu constitutionnel à l’avant-plan avec pour ambition d’apposer la signature du Québec à la Constitution, M. Couillard est devenu beaucoup plus discret à ce sujet depuis la dernière élection. Interpellé par un journaliste, il a dit avoir rappelé à son homologue ontarienne pendant leur entretien que la question du Québec demeurait « importante » même si elle n’est pas « primordiale ». « J’ai donné à Mme Wynne le même message que je donne à tous mes interlocuteurs canadiens fédéraux ou provinciaux. Cette question demeure importante, elle n’est pas primordiale par rapport à l’économie, à l’emploi et aux sujets quotidiens d’actualité, mais elle est toujours là au Québec », a-t-il soulevé.
Les deux leaders libéraux ont par ailleurs exprimé leur intention d’accentuer leur collaboration, entre autres dans les domaines du commerce intérieur, de l’énergie et de la lutte contre les changements climatiques.
Front commun
Ils ont aussi convenu de faire front commun pour exiger du gouvernement fédéral qu’il hausse son niveau de financement pour les infrastructures et qu’il laisse les provinces déterminer l’ordre de priorité des projets.
Pour ce qui est du financement de la santé, le premier ministre Couillard s’est montré résigné à accepter une baisse des transferts fédéraux. Ottawa a déjà signifié que les transferts continueront de croître de 6 % par année jusqu’en 2017. L’augmentation sera par la suite limitée à la croissance de l’économie, incluant l’inflation, avec un minimum plancher de 3 %. Le maintien à 6 % de la croissance des transferts en santé est peu réaliste dans le contexte économique actuel, a affirmé le premier ministre québécois. «On va commencer au Québec à dépenser selon nos moyens et nos moyens, certainement, nous amènent à un taux d’augmentation en santé qui est inférieur à 6 % », a dit M. Couillard.


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