Selon Maclean's

Le Québec est la province la plus corrompue

Maclean's - corruption Québec

MONTRÉAL – Le Québec est «la province la plus corrompue au Canada», déclare le magazine torontois Maclean’s dans sa plus récente édition.
Le ton est donné sur la couverture, où l’on voit le Bonhomme Carnaval tout souriant et tenant une valise pleine d’argent.
Le magazine souligne notamment que les dernières accusations de favoritisme qui touchent le gouvernement Charest ne sont qu’un scandale de plus à survenir au Québec.
L’article est vitriolique envers les hommes politiques québécois. Reprenant les derniers rebondissements de la Commission Bastarache, le journaliste affirme que les Québécois se fient davantage à la version de l’ancien ministre de la Justice Marc Bellemare, car ils ne croient plus leur gouvernement.
Maclean’s affirme que tout le dérapage entourant la Commission Bastarache est le résultat «de l’état désastreux du gouvernement de Jean Charest ».
«Dans les deux dernières années, le gouvernement est passé d’un scandale à un autre, du financement politique au favoritisme dans le programme provincial des garderies à la prime de 75 000 $ payée par le Parti libéral à son chef en passant par la corruption dans l’industrie de la construction», est-il écrit.
Le magazine revient également sur des scandales qui ont touché différents leaders venus du Québec, de Brian Mulroney à Jean Chrétien. Maclean’s parle du scandale des commandites, alors que «des hommes d’affaires associés au Parti libéral ont siphonné 100 millions $ pour mettre des drapeaux canadiens partout au Québec».
Le magazine reconnaît que le Québec n’a pas le monopole de la corruption au Canada, mais il fait remarquer que le phénomène y a la dent dure.
Selon le journaliste, l'ancien premier ministre Maurice Duplessis était «le champion toutes catégories du patronage à l’intérieur de son gouvernement», éparpillant les subventions dans les circonscriptions qui avaient voté pour lui aux dépens de celles qui ne l’avaient pas fait.
Dans les années 1970, la situation s’est aggravée, note l’hebdomadaire. La rapidité avec laquelle le Québec s’est développé durant la Révolution tranquille a mobilisé beaucoup de travailleurs, ce qui a engendré «de la violence» sur plusieurs chantiers, notamment à l’aéroport de Mirabel et à la baie James.
Le nouveau Colisée
Le magazine écorche également le gouvernement conservateur qui vient de mettre le pied «dans le patronage québécois». L'hebdomadaire fait référence à ces députés qui ont endossé le chandail des Nordiques en appui au projet de Colisée à Québec il y a quelques semaines.
Certains observateurs y ont vu une manoeuvre bassement politique, alors que plusieurs de ces élus viennent de la région de Québec.
«Mais ce n'est pas la première fois que les conservateurs agissent de cette manière. (...) Un pourcentage disproportionné de l'aide aux régions rurales a été dirigé vers des comtés où le Parti conservateur bataille avec le Bloc Québécois», affirme le magazine.


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