Le Québec en déclin

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Le Québec est-il déjà mort ?

Qui eût cru que les Québécois, ces turbulents qui aiment gueuler, qui sont censés se serrer les coudes dans les coups durs, qui seraient des doués en politique, des gens de parole selon Gilles Vigneault, des gens de famille aussi en arriveraient à supporter ce monde de dingues que construit Justin Trudeau.


Les Québécois n’ont plus de souffle – ils n’ont que des moments de rage où ils s’étouffent dans des indignations successives qu’ils oublient le lendemain.


Aujourd’hui, c’est Walmart qui se débarrasse de ses employés déficients intellectuels qui les révolte.


Indifférence


C’est le projet de loi du député libéral Housefather pour commercialiser le ventre des femmes. Les Québécois se disent choqués, mais lisez les commentaires des lecteurs « pure laine » qui trouvent qu’« y a rien là » et que « louer son vagin une heure ou son corps neuf mois, c’est du pareil au même », comme me l’ont écrit des lecteurs « progressistes » vendredi dernier.


Les Québécois sont toujours des moutons malgré leur allure délinquante avec leurs tatouages, leur façon brutale d’interpeller ceux qu’ils haïssent, en fait ceux qui ne pensent pas comme eux. Ils ont une obsession, celle de ne pas être du bon bord, d’avoir l’air cave. Ils se laissent rouler dans la farine par des chanteurs de pomme. La preuve ? Ils risquent de voter de nouveau pour Trudeau. Parce qu’il légalise leur pot, qui les rend tout mous, cool, eux qui confondent la fierté qu’ils croient avoir avec l’ignorance qu’ils cultivent.


Car les Québécois n’aiment pas l’éducation, ni les gens éduqués, ni ceux qui « se prennent pour d’autres avec leurs ostie de grands mots qu’on comprend pas ». Regardez ce qui se passe à l’école. Depuis quand les parents ne respectent-ils plus les enseignants ? Ils sont nombreux à foncer à l’école pour s’en prendre au professeur qui a tancé leur rejeton mal élevé, malpoli, arrogant et cancre qui déstabilise la classe.


Éducation


Les Québécois « moyens » ne placent pas l’éducation dans leurs priorités. Du genre, « je m’en suis sorti sans diplômes, j’fais de l’argent, qu’ils fassent comme pour moi ». Tout le reste du Canada et les Anglos-Québécois accordent plus d’importance à l’éducation et se sacrifient pour leurs enfants. Les statistiques le confirment.


Les Québécois se laissent berner par les chantres du « meilleur système de santé au monde ». Ils sont patients dans tous les sens du mot. Car la peur de la maladie et de la mort les font taire, une fois qu’on les a soignés. La santé est leur obsession. Avant l’éducation et leur identité. Autrement dit, ils se vivent comme des malades potentiels en permanence. Ce qui enlève de l’énergie pour rêver personnellement et collectivement. Vivre l’instant, cette réalité de notre monde sans espoir, est la pire chose qui pourrait nous arriver comme peuple.


Sans valeurs collectives dont le nationalisme est le fondement le plus sûr pour nous, minorité francophone en Amérique du Nord, la frénésie et l’amnésie font le lit de notre déclin. Ajoutons à cela nos divisions internes, notre atomisation politique et l’oubli de notre histoire. Allons-nous nous réveiller ?