Places en garderies

Le PQ en remet

L'affaire des CPE

À la veille de l'ajournement des travaux à l'Assemblée nationale, le Parti québécois (PQ) a soulevé de nouvelles questions sur l'attribution des nouvelles places en garderies privées subventionnées.
L'opposition officielle a reproché au ministre de la Famille, Tony Tomassi, d'avoir invoqué de faux motifs pour justifier l'octroi de permis de garderies privées à de généreux donateurs du Parti libéral du Québec (PLQ).
Selon le PQ, près de la moitié des 1600 places accordées à des militants du PLQ en 2008 ne répondaient pas aux critères d'urgence évoqués par le gouvernement pour privilégier certains promoteurs.
Mardi, le ministre Tomassi invoquait l'urgence de répondre aux besoins des familles du Québec. Il a expliqué que les meilleurs projets qui pouvaient être réalisés dans un délai respectable et le plus rapidement possible ont été sélectionnés.
Le PQ ne croit pas à cette urgence d'agir parce que, selon lui, près de la moitié des permis octroyés à des donateurs libéraux en 2008 visait 2010-2011 comme date d'ouverture.
Le PQ veut l'intervention du vérificateur général

Le député de Gouin Nicolas Girard a ajouté que des propriétaires de garderies qui ont obtenu de nouvelles places auraient contribué pour au moins 112 000 $ à la caisse du PLQ depuis 2003. Il en a profité pour réclamer que le vérificateur général et le directeur général des élections, se penchent sur cette affaire.
« Est-ce que ces gens-là, soudainement, ont été pris d'un élan de générosité à l'endroit du Parti libéral ou est-ce quelqu'un quelque part leur a rappelé amicalement que le Parti libéral leur avait donné des places en services de garde? Ça prend une enquête du vérificateur général », a déclaré Nicolas Girard.
Les allégations du député péquiste ont fait bondir le ministre de la Famille. « Ce que le député de Gouin fait actuellement, il remet en cause le travail et l'intégrité des fonctionnaires du gouvernement du Québec et ça nous ne l'accepterons jamais », a répliqué M. Tomassi.
Mercredi, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, avait elle aussi rejeté les allégations de favoritisme dans l'octroi des nouvelles places en garderies privées subventionnées.
Marois sent une odeur de « fin de régime »

La chef péquiste Pauline Marois a profité de cette fin de session à l'Assemblée nationale pour faire un sombre bilan des accomplissements du gouvernement Charest.
Mme Marois a ainsi accusé le premier ministre d'avoir fait semblant de rehausser les règles d'éthique auxquelles ses ministres sont soumis. Elle a aussi rappelé les situations de conflits d'intérêts dans des organismes d'investissement régional (FIER) en plus du cas de collusion qui n'a pas eu de suivi au ministère des Transports.
Selon la chef péquiste, la session prend ainsi fin sur des odeurs de « fin de régime, de collusion et de corruption ». Elle a ensuite réclamé encore une fois que le gouvernement ordonne la tenue d'une enquête publique sur des allégations de malversations dans le milieu de la construction et l'octroi des contrats publics.
Le premier ministre Charest a répliqué à son adversaire politique en disant que tous les ballons de l'opposition se sont dégonflés. Selon lui, les récentes conclusions du vérificateur général au sujet des Fonds d'intervention économique régional (FIER) ont notamment contredit Mme Marois.
« La chef de l'opposition officielle et l'opposition ont choisi l'immunité parlementaire et, plutôt que de parler des vrais enjeux, ont tordu les faits, a-t-il dit. À chaque fois qu'on a prouvé que leur ballon était dégonflé, ça ne les a pas empêchés de continuer. Parce qu'au lieu de choisir les vrais enjeux, comme l'économie, elle préfère faire dans les poubelles de la politique », a-t-il déclaré en faisant allusion au documentaire À hauteur d'homme, où Mme Marois a déclaré que l'opposition devait « brasser de la marde ».


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