Le péage sur Champlain: une «aberration totale»

Db9c15ece194ce57a361ff4188fff8c8

Ottawa (encore) dans les patates !

Après le gouvernement provincial et les villes du Grand Montréal, c'est au tour du milieu des affaires de la Rive-Sud de se mobiliser contre le péage sur le futur pont Champlain. Les trois chambres de commerce de cette région lancent aujourd'hui une pétition pour convaincre le gouvernement Harper d'y renoncer.
La Presse a révélé il y a deux semaines que, selon des projections préliminaires, le péage provoquerait le déplacement de 30 000 voitures et 2500 camions vers les autres ponts. Ce scénario est jugé catastrophique par les autorités locales, car il risque de provoquer des bouchons sans précédent dans tout le réseau montréalais.
Craignant de subir les conséquences économiques d'un péage unique sur le pont Champlain, la Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS), celle du Royal Roussillon et celle de Varennes lancent une offensive pour convaincre Ottawa de faire marche arrière.
Aux yeux du président de la CCIRS, Martin Fortier, la position du gouvernement conservateur est une «aberration totale». Il rappelle que le gouvernement fédéral est responsable du pont Champlain. C'est donc lui qui est responsable de sa construction déficiente, laquelle fait en sorte qu'il arrive à la fin de sa vie utile après à peine 50 ans.
«Il y a quelqu'un, quelque part, qui n'a pas fait son travail sur ce pont-là, résume M. Fortier. Et aujourd'hui, le ministre nous dit que c'est nous qui allons payer pour cela.»
Lebel ne bronche pas
Les gens d'affaires demandent au ministre chargé du dossier, Denis Lebel, d'entendre les doléances des décideurs locaux plutôt que de maintenir le cap. Au cours des dernières semaines, le gouvernement Marois et la Communauté métropolitaine de Montréal, qui regroupe les 82 villes de la région, se sont tous deux élevés contre le péage projeté par les conservateurs.
Aucune de ces sorties n'a toutefois ébranlé M. Lebel, le lieutenant de Stephen Harper au Québec. Malgré les critiques, le ministre fédéral a toujours maintenu la même ligne: «Pas de péage, pas de pont.»
Le gouvernement fédéral doit présenter un plan d'affaires détaillé du projet d'ici la fin de l'année.
La tarification du passage sur le futur pont n'est toujours pas connue. Comme le remplacement de la structure actuelle coûtera de 3 à 5 milliards, Québec a calculé que chaque passage coûtera de 5 à 7$ si le projet est entièrement financé par le péage.


Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé