Les communistes du Québec moins solidaires

Le PCQ veut s'éloigner un peu de QS

Tribune libre

Nous avons toujours dit que nous lions émancipation sociale (ou politique) et émancipation nationale. Dans « Capitalisme et confédération », Ryerson, un intellectuel marxiste canadien, expliquait jadis que l'histoire du Canada est celle du capitalisme. Cette évolution s'est fondée, au départ, sur l'oppression et la marginalisation des Autochtones dès la colonisation par la France.

Au fil des années de ce développement du capitalisme canadien, les Québécois se sont finalement retrouvés, comme les Autochtones, marginalisés, à un degré différent certes, mais non moins évident.

Je ne saurais y mettre de date, peut-être avec la défaite des Plaines d'Abraham, mais la nation québécoise s'est constituée en entité autonome, avec toutes les caractéristiques d'une nation, avec une langue commune, une culture. une économie atrophiée, arriérée et mal développée, longtemps restée avec les structures de la féodalité issue de la colonisation française. Le dernier seigneur est mort en 1949 !

En fait, malgré ce qu'on en pense encore aujourd'hui, ce n'est pas la religion qui a uni les « canadiens-français », ce sont les structures politiques oppressives, défendues à une certaine époque par ce qu'on appelait « la Clique », i.e. l'association des restes de l'aristocratie coloniale française avec les commerçants britanniques.

Un mouvement national s'est formé très tôt et avait clairement un contenu de classe. Les Patriotes étaient bien plus des cultivateurs, des paysans pauvres, que des Québécois soumis à des leaders historiques. L'oppression nationale s'est établie contre ces classes subalternes et l'histoire a retenu plus les gens de robe que les paysans. Mais il est indéniable que la base de ce qu'on appelle la «démocratie» naissante était revendiquée par des gens du peuple, des gens de condition modeste.

Pierre Bourgeault dans ses discours, s'adressait également aux ouvriers. Quand nous diffusions aux Chantiers Davie, du temps des marxistes-léninistes, plusieurs ouvriers admettaient avoir été membres du RIN. Et ils n'étaient pas les moins combattifs et les moins politisés.

Pour nous, il y a un préalable à l'instauration du socialisme comme nous le concevons pour le Québec. C'est l'indépendance, comme conquête démocratique, qui mettra à portée de main, ce projet de société supérieur au capitalisme, le socialisme comme nous le décrivons dans notre programme, quand nous expliquons ce que nous entendons par « pouvoir ouvrier » : des assemblées souveraines dans les milieux de travail (usines, hôpitaux, ministères, écoles, ...) se prononçant sur la partie du plan de développement qui les concerne.

Il est pour nous important que le pouvoir change de main radicalement et que le dernier mot revienne aux travailleurs, grâce, entre autre, à ces conseils où s'exercerait le pouvoir des salariés et qui leur permettrait de devenir les authentiques fossoyeurs du capitalisme.

On ne peut pas imaginer que le socialisme ne s'installe ici, sans qu'on ne puisse en premier lieu compléter la libération nationale multiclassiste, comme Laviolette l'explique au SPQ-Libre. Il dit que la lutte nationale est de ce type, multiclassiste, et différente d'une négociation collective qui est une lutte de classe contre un employeur.

La lutte actuelle des ouvriers des Chantiers Davie, pour récupérer la construction du fameux brise-glace Diefenbaker, est particulièrement éloquente sur la question : cette bataille vise à corriger une injustice profonde que leur impose le fédéralisme canadien.

Ces ouvriers méritent de réaliser ce contrat parce qu’ils sont les seuls capables et compétents pour construire ce brise-glace. Mais le pouvoir conservateur le leur refuse obstinément, malgré les coûts et le délai prolongé de sa construction à Vancouver. Les ouvriers des Chantiers Davie se battent donc pour leurs emplois. Et ils doivent confronter le fédéralisme canadien pour le faire de façon conséquente.

Dans cette lutte de classe, l’adversaire se définit tout autant comme l’employeur, qui le fait, lui, pour des profits (et pas pour des bateaux), que comme le fédéralisme à la source de cette injustice subie au Canada. Tant que nous y serons rivés, le fédéralisme continuera d'être une source importante de nos déboires comme nation ou comme ouvriers.

Il n'y aura pas de rupture radicale avec le capitalisme, au Canada, comme au Québec, sans la persévérance des classes populaires. Mais celles-ci doivent commencer par une mobilisation générale contre les structures du fédéralisme au Québec, avec ses collaborateurs Libéraux et CAQuistes, de même que contre ceux qui, au sein du PQ, continuent encore avec leur valses-hésitations.

Une fois cela dit, abordons de front maintenant l'idée de nous démarquer un peu plus de Québec solidaire. Il n'y a pas qu'eux à gagner à une forme « d'insurrection citoyenne », revendiquant l’indépendance, pacifiquement autant que faire se peut, comme celle initiée par les étudiants.

Si le mouvement ouvrier se positionnait largement, sur cette question, comme les étudiants, la jeunesse et la partie du peuple qui les a rejoints avec les casseroles, nous serions proches de ce qui pourrait constituer un mouvement populaire de masse en faveur de l'indépendance (toujours comme conquête démocratique) et une situation où nous continuerions d'appeler au socialisme, comme pouvoir près de ce que nous concevons comme un pouvoir ouvrier.

Alors selon cette stratégie, nous tentons d'unir toutes les forces souverainistes avec l'objectif de soutien aux luttes populaire et à l'indépendance. Il est clair qu'un tel objectif ne se réalisera pas sans l'unité la plus grande des forces populaires et de leurs alliés. Aucune libération nationale n'a été acquise sans cette unité la plus large. Et cela ne se résume pas à gagner la gauche tiède de Québec solidaire à l'unité.

Nous ne voulons plus nous confiner à un discours de l'intérieur de Québec solidaire, forcément plus limité. De toute façon, nous n'avons pas beaucoup travaillé à l’évolution de Québec solidaire après avoir mis tant de nos énergies à créer et construire ce parti. Moi, je resterai militant de Québec solidaire puisque je serai libre de le faire. Nous espérons que nos membres pourront désormais travailler à leur guise, dans Québec soldiaire, ou ailleurs, de manière à contribuer encore plus à l'indépendance du Québec.

Viendra bien un jour la question controversée de Pierre Karl Péladeau. Il n'est pas un allié solide, mais le fait qu'il s'affirme comme indépendantiste ouvre une opportunité pour mettre de l'avant l'unité de toutes les forces souverainistes, excluant l'extrême droite. Son statut de bourgeois n'est pas un obstacle à ce que nous mettions de l'avant notre programme unitaire où il aura sans doute plus de concession à faire que nous, s’il reconnaît le caractère populaire de la lutte pour l’indépendance.

L'exemple donné, est celle de la présence de l'ADQ au sein du camp souverainiste, du temps de la 2e campa référendaire, en 1995. Valait-il mieux les avoir avec nous que contre nous ? Nous répondons «avec nous», comme les stratèges de l'indépendance l'avaient conçu.

Ainsi, le combat de classe renforcera le mouvement indépendantiste parce qu'il est une école où les travailleurs apprennent à se battre contre les éléments les plus hésitants du mouvement comme le PQ. L'inverse sera aussi vrai.

La perspective étant le socialisme, i.e. le pouvoir des salariés, nous pouvons d'ors et déjà expliquer le lien que nous faisons entre émancipation nationale et émancipation sociale et populaire.

Nous parlons du salariat comme d'une duperie dont peut émerger au sein de la société capitaliste un mouvement conscient d'émancipation qui mènera à la conquête démocratique ultime, le socialisme.

Personnellement, je pense qu'il n'y a pas de meilleur moyen de se débarrasser d'un des impérialisme les plus réactionnaire de la planète que par l'indépendance du Québec. Point de NPD, point de Libéraux. Un mouvement national québécois audacieux peut le mettre à mal et inaugurer son déclin.

Pour finir, t’ai-je raconté l'anecdote de l'Agitée ?

J'étais allé à une soirée d'information sur la mobilisation pour le G-20 à Toronto. Il y avait un camarade unilingue anglophone, accompagné d’une sœur franco, qui avait commencé son exposé en s'excusant de ne parler que l'anglais. Il soulignait à ce propos que ça pouvait être une manifestation de colonialisme. J'ai été très touché par cette conscience de la question nationale portée par des camarades du côté anglophone. Et j'ai cru que cela tenait, sans doute, à la famille politique libertaire de ce camarade. Alors, comme pour les autochtones, on semble partager chez les anglophones révolutionnaires une vision du Québec singulière qui n'a rien de banale.


Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2014

    Un autre exemple récent de cette influence incroyable qu'a l'élite-Système par ses médias est cette campagne "icebucket" qui, même s'il s'agit d'une bonne cause, a le don de reléguer à l'arrière-plan ce qui devrait être les véritables préoccupations de la société, soit l'appauvrissement continu depuis 30 ans d'une bonne partie de la population, appauvrissement qui justement entraîne une augmentation des maladies à cause de l'augmentation de l'inquiétude, de la mauvaise alimentation etc...
    Pendant que l'élite mène des guerres au niveau international et dépossède la population au niveau local, elle nous donne en spectacle des gens qui se versent un seau d'eau glacée sur la tête.
    Et dire que pendant ce temps, depuis les trente dernières années au Québec, c'est dans les couches socio-économiques les plus défavorisées qu'il y a le plus de solitude et le moins d'enfants.
    Ce n'est pas charrier de dire que ça fait dur.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2014

    @Christian Montmarquette,
    Dialectique et langue de bois sont des repoussoirs de l'indépendance.
    Définissez-moi ce que vous entendez par élite capitaliste.
    Un pays comme la Chine a pris un virage vers le capitalisme.
    Les Chinois sont plus indépendants que jamais depuis l'accession de la dynastie Ming.
    Et de toutes manières, expliquez-moi donc ce qui pousserait tant l’élite capitaliste à vouloir sortir d’un régime qui les a toujours avantagés ?
    La recherche d'une stabilité sociale pour pérenniser leur privilège.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2014

    @ monsieur Montmarquette,
    Vous avez raison en théorie.
    Je suis certain que vous êtes au courant qu'en pratique, c'est une autre histoire.
    Vous avez entendu comme tout le monde depuis l'élection d'avril dernier que la jeune génération ne vote plus pour les partis souverainistes et qu'ils croient de moins en moins à la souveraineté.
    Leur identité québécoise semble avoir été remplacée par l'identité-Système de simple producteur-consommateur sans passé et sans racines devant répondre aux besoins du marché pour sa survie. Cette indentité-Système est promue justement par cette petite minorité qu'est l'élite dont vous parlez, petite minorité certes, mais combien influente, surtout auprès des jeunes générations par leurs médias, leurs radios, leur contrôle de la mode, de la musique etc...
    Il faut lire l'article de monsieur Gilles Proulx à ce sujet:
    http://ssjb.com/maudit-sondage%e2%80%89-nos-jeunes-incultes-se-trouvent-des-valeurs-communes-avec-les-canadians/
    Bref, en théorie vous avez raison. Mais vous connaissez les moyens immenses dont dispose cette petite minorité qu'est l'élite-Système pour obliger tous les autres à épouser leur vision de la société.
    Et ce qui aide cette petite élite présentement, c'est que l'ensemble de la population semble avoir adopté le chacun pour soi et le "au plus fort la poche", rendant ainsi difficile tout projet de société ou de pays.
    Croyez que cette situation m'attriste énormément.
    Cependant, je vous suis reconnaissant, monsieur Montmarquette, de vous tenir debout comme vous le faites et de démontrer un souci pour le sort de vos compatriotes québécois moins fortunés.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2014


    Indépendance : L'Unité de la gauche et de la droite nous mène à l'échec
    Ceux et celles qui croient encore que l'indépendance passe par le nécessaire appui des forces néolibérales de l'élite capitaliste se mettent un doigt dans l’œil jusqu'au coude.
    La microscopique élite capitaliste n'a pas à être si reconnue, puisqu'elle ne représente qu'une très petite part de la population, dont la majorité n'a pas à tenir compte pour faire avancer sa cause; et qui n'en a de toute manière aucunement besoin.
    La cause de l'indépendance deviendra infiniment plus populaire, si elle est associée au bien commun et à une lutte pour l"amélioration des conditions sociales et économiques de la majorité des gens ordinaires, que pour tenter de courtiser la minorité de l'élite économique.
    Et de toutes manières, expliquez-moi donc ce qui pousserait tant l'élite capitaliste à vouloir sortir d'un régime qui les a toujours avantagés?
    Christian Montmarquette

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2014


    Cette évolution s’est fondée, au départ, sur l’oppression et la marginalisation des Autochtones dès la colonisation par la France.
    Loin d'être marginalisés et opprimés, à part les Mohawks qui s'en prenaient aux missionnaires ou à la tribu venu des colonies anglaises pour s'établir en Ohio et chassée par les hommes de Jumonville, qui incluaient métis et autochtones.
    Le roy de France protégeait les nations autochtones et recevait leur soutien pendant les guerres. Après 1963, ceux-ci se sont sentis orphelins. Pontiac a monté une révolte en espérant le retour des Français. Cela ne s'est pas avéré.
    En fait, malgré ce qu’on en pense encore aujourd’hui, ce n’est pas la religion qui a uni les « canadiens-français », ce sont les structures politiques oppressives, défendues à une certaine époque par ce qu’on appelait « la Clique », i.e. l’association des restes de l’aristocratie coloniale française avec les commerçants britanniques.
    Un mouvement national s’est formé très tôt et avait clairement un contenu de classe. Les Patriotes étaient bien plus des cultivateurs, des paysans pauvres, que des Québécois soumis à des leaders historiques. L’oppression nationale s’est établie contre ces classes subalternes et l’histoire a retenu plus les gens de robe que les paysans. Mais il est indéniable que la base de ce qu’on appelle la « démocratie » naissante était revendiquée par des gens du peuple, des gens de condition modeste.

    La Clique du Château, c'est le "Compact" des marchands anglais avec le pouvoir colonial.
    Ce sont les "Bureaucrates". Les seigneurs francophones en étaient exclus.
    Cela a paru avec les loges de franc-maçonnerie proprement anglophones qui se sont séparés de la Grande Loge du Québec, suite à l'élection de Claude Dénéchau au poste de Grand Maître, pour s'affilier directement à la Grande Loge Unie d'Angleterre.
    http://www.sylvainbissonnette.com/denechau/denechau_claude_denechau_fr.html
    Le Parti Canadien n'était pas constitué de paysans, une classe sociale peu instruite et peu conscientisée, mais de bourgeois exerçant des professions libérales (notaires, avocats, médecins) ou commerçantes. Les seigneurs pouvaient les soutenir parce que la Couronne britannique a aboli leur privilèges en 1825 dans la plus grande confusion en égard au Code Civil avec le Canada Land and Tenures Act.
    http://english.republiquelibre.org/Canada_Tenures_Act
    L'unité des élites canadiennes avec les agents de la Couronne démontrée lors de la Guerre 1812-1814 était cassée.
    Pour que la révolte puisse mobiliser les couches inférieures (paysannerie et prolétariat), ces bourgeois ne pouvaient pas compter sur le clergé échaudé par la Révolution Française. Pour le paysan, le clergé est le premier directeur de conscience et l'administration la plus proche. Souvent l'ascension sociale passait par les grâces du bas-clergé pour l'éducation. Les bourgeois utilisaient la franc-maçonnerie pour l'entraide et les promotions sociales. Le recrutement des paysans s'est fait via une créature de la franc-maçonnerie, l'organisation des Frères Chasseurs, copiée sur la Charbonnerie et la Hunters Brotherhood.
    Après l'échec de la révolte et la fusion des Canadas, les chefs ont changé de bord. Les factions libérales anglophones et francophones se sont unis pour tasser les Tories issus de la Clique et du Compact. Le Parti Libéral était centré sur ce monde et c'est grâce à ce parti que l'industrie des chantiers maritimes s'est développé autour de la Davie. Le gouvernement libéral de W.L. Mackenzie King en a fait profité Sorel et le Québec avec les contrats de la Seconde Guerre Mondiale. Si King fut si généreux avec le Québec, c'est parce qu'il laissait carte blanche à Ernest Lapointe.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2014

    M. Roy,
    Vous avez raison de dire que de plus en plus, il semble que l'orientation politique va de pair avec la classe socio-économique à laquelle on appartient.
    En 2011, il a été démontré que les conservateurs fédéraux raflaient les comtés les plus prospères, autrement dit, les gens à l'aise étaient portés à voter conservateur.
    La dernière élection provinciale d'avril dernier présente à peu près le même constat. Le parti Québécois et QS ont toujours plus de chances dans les comtés moins favorisées socio-économiquement parlant.
    Les jeunes familles québécoises de souche à l'aise des banlieues ont davantage voté CAQ et PLQ.
    Cela se comprend bien si l'on tient compte que les partis souverainistes sont une menace au statu quo qui fait l'affaire de ceux qui y trouvent leur compte à cause de l'incertitude sur le dit statu quo que fait planer l'option souverainiste.
    Ceux qui n'ont rien à perdre restent tout de même minoritaires au Québec et le PQ ne pourra reprendre le pouvoir s'ils ne se fient qu'à ces derniers.
    Le problème profond, c'est que le Système force les citoyens à répondre aux besoins du marché pour leur survie. Une société véritablement humaniste mettrait le marché (et l'argent) au service de l'être humain et de ses besoins.
    Et le Système, pour maintenir l'adhésion des citoyens à son inversion des valeurs, flatte l'égo de ceux qui réussissent à se bâtir une vie intéressante (et un revenu intéressant) en se mettant au service du marché et du Système en les qualifiant de "winners", ce titre auquel ils deviennent aussi attachés qu'au statu quo du Système.
    Bref, le Système se maintient en se montrant flatteur pour les classes plus aisées et en "calant" les moins fortunés, chômeurs, assistés sociaux et autres, dressant ainsi les plus fortunés contre les autres.
    Finalement, tout ce qui pourrait favoriser l'harmonie sociale semble rébarbatif pour le Système qui, de son côté, semble s'efforcer d'entretenir une division qui l'arrange.
    C'est certainement la raison pour laquelle on n'a jamais institué le revenu de citoyenneté universel que prônait le regretté Michel Chartrand, revenu qui aurait permis à tous sans exception un revenu suffisant pour une vie, sinon faste, du moins décente.
    Devant ce constat, j'ai décidé lors de l'élection de 2012 de désormais m'abstenir de voter lors des élections. Je ne veux pas par mon vote endosser des politiques-Système qui brisent bien des vies au Québec par le manque d'un revenu suffisant pour une vie décente et heureuse.