Le patron démissionne

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Un bien étrange double départ






Thierry Vandal jette l’éponge et démissionne de la direction d’Hydro-Québec.




Président-directeur général de la société d’État depuis près de dix ans, M. Vandal quittera officiellement ses fonctions le 1er mai prochain, soit deux ans avant la fin de son mandat, renouvelé au printemps 2012. Le gouvernement et les employés d’Hydro-Québec n’ont été mis au courant de ses intentions qu’hier, peu de temps avant que la diffusion d’un communiqué de presse.




Mais son départ annonce un important changement de garde à la tête du fleuron québécois. Selon nos informations, son bras droit, la vice-présidente exécutive aux affaires corporatives, Marie-José Nadeau, quittera elle aussi ses fonctions le 1er mai.




Le contrat de travail de Thierry Vandal prévoit une indemnité de départ n’excédant pas une année de salaire, soit environ 500 000 $. Il a également droit à un boni calculé en fonction des mois travaillés dans la dernière année.




Nommé par le gouvernement de Jean Charest, M. Vandal s’était attiré les foudres des libéraux en soutenant le Parti québécois dans sa volonté de fermer la centrale nucléaire Gentilly-2.




Plus encore, l’ancien président de la commission politique du Parti libéral avait affirmé qu’Hydro-Québec avait dû se conformer à la stratégie du gouvernement Charest de maintenir le cap sur la réfection de la centrale même si ce projet n’était pas rentable et justifié.




Couillard




Le premier ministre Philippe Couillard a salué hier le travail accompli par Thierry Vandal. «M. Vandal est un homme qui a su contribuer au développement énergétique du Québec et à le positionner en tant que leader mondial en matière d’énergies renouvelables, a-t-il déclaré, par voie de communiqué. Nous saluons aujourd’hui le départ d’un gestionnaire public de haut calibre, compétent, de renommée internationale et qui a bien servi le Québec.»




Le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, a pour sa part vanté les réalisations de M. Vandal, dont l’ouverture vers les marchés ontarien et américain et la mise en place du complexe hydroélectrique de la Romaine.




Manque de transparence




Le porte-parole de la Coalition avenir Québec en matière d’énergie, Gérard Deltell, qui a critiqué plusieurs politiques de la société d’État au cours des dernières années, a indiqué qu’il était «un peu tôt pour faire le bilan de M. Vandal». Il a néanmoins critiqué le manque de transparence qui a selon lui marqué le règne du PDG démissionnaire.




«C’est clair qu’il a quelques actifs derrière lui: la question des éoliennes, les minicentrales, Gentilly-2, les compteurs [intelligents], mais ce qu’on peut reprocher à M. Vandal essentiellement, c’est l’opacité de sa direction. Je lui ai dit d’ailleurs en commission parlementaire: “Vous avez des croûtes à manger en terme de transparence”», a dit le député de Chauveau.




– Avec la collaboration de Louis Gagné, Agence QMI



 




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