Le Parti de l’indépendance de l’Alberta prêt à être reconnu

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Un symbole de la colère albertaine contre Ottawa


Le Parti de l'indépendance de l'Alberta dispose d'une plateforme détaillée, d'un plan pour faire de la province une nation indépendante et d'une cinquantaine de militants sur le point de finaliser leur candidature. « Nous sommes prêts », résume le chef par intérim, Dave Bjorkman.




Dave Bjorkman dit que 49 candidats sont en train de déposer leur candidature auprès d’Élections Alberta et que 7 autres sont déjà désignés par le parti, en vue des élections provinciales, ce printemps.


Selon la loi albertaine, un parti qui présente au moins 44 candidats peut accéder au statut de parti officiel, ce qui permet d’inscrire le nom du parti sur le bulletin de vote remis aux électeurs et autorise le parti à mener une campagne provinciale pour appuyer le travail local des candidats.



Ce qui est vraiment important, c’est d’avoir tous les 87 candidats et d’avoir un vrai vote pour savoir combien de personnes voteraient pour un parti séparatiste en Alberta.


Dave Bjorkman, chef intérimaire du Parti de l’indépendance de l’Alberta


Les prochaines élections provinciales doivent avoir lieu avant le 31 mai 2019, mais la date exacte n'est pas encore connue.


S’il était élu, le Parti de l'indépendance de l'Alberta voudrait organiser un référendum sur l’indépendance dans les quatre mois après son arrivée au pouvoir et croit avoir besoin de quatre années pour organiser le départ de l’Alberta du Canada.


Une plateforme ancrée à droite


Capture d'écran d'une vidéo montrant le chef Dave Bjorkman s'exprimant depuis sa cuisine.Le chef intérimaire du Parti de l'indépendance de l'Alberta, Dave Bjorkman, espère présenter un candidat dans chacune des 87 circonscriptions albertaines. Photo : Facebook/Dave Bjorkman

Le parti propose de mettre fin à la taxe sur le carbone et de diminuer les impôts sur le revenu des entreprises et des particuliers pour qu’ils soient les plus bas en Amérique du Nord. Il veut aussi porter les subventions des écoles privées à 100 % de leurs dépenses.



Dave Bjorkman assure que l’enseignement en français pourrait se poursuivre dans une Alberta indépendante, mais n’exclut pas des changements aux droits actuels de la minorité francophone.


« Je ne vais pas vous dire que je vais garantir le français », déclare-t-il. Selon lui, ce serait à la « Nation albertaine » de trancher la question. « D’autres langues sont parlées par un plus grand pourcentage de la population que le français », fait-il valoir.


Selon les données du recensement fédéral de 2016, le français arrive en huitième place des langues les plus parlées à la maison dans la province, après l’anglais et six langues étrangères.




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