Le mythe de l'indépendance « Plug and Play »

Réplique aux commentaires de l’article : « Le mythe du Québécois riche »

Tribune libre

Cher M. Montmarquette, c’a crevait les yeux en octobre 2008 que le gouvernement Charest était à la solde des capitalistes. Pourtant les Québécois l’ont réélu « majoritaire ». Il y a beaucoup d’éducation à faire.

Quand Lucien Bouchard ouvre la bouche, c’est pour se faire voir à la TV et se faire une belle jambe auprès de la clique des capitalistes sauvages. Lui se fait une gloire de les fréquenter, moi je les dénonce. Si RBO s’en moque, tant mieux mais il ne faut pas oublier que ce sont des capitalistes de l’humour bien plus que des indépendantistes engagés. Dans un régime comme dans un autre, ils vont continuer à faire du fric en se moquant du nouveau président de la république.
Le problème, ce n’est pas tellement ce que la gauche propose mais l’improvisation et l’amateurisme de son approche et le manque de conviction. Même les chefs souverainistes n’ont jamais eu le minimum d’audace de répondre en français aux journalistes anglophones. Les efforts de Mme Marois pour faire la carpette devant eux sont pitoyables. Faut vraiment manquer d’audace et de fierté pour se ridiculiser de pareille façon.
On a été battus aux référendums précédents parce qu’on a improvisé au lieu de préparer rigoureusement la population et l’État. Parizeau avait préparé l’État en 1995 mais pas la population. Si la population francophone avait été éduquée à l’indépendance d’esprit, elle ne se serait pas laissé berner par les acteurs du scandale des commandites.
Cher Étienne, dans le contexte de la mondialisation et de la main mise des capitalistes sauvages sur les États, l’impasse constitutionnelle Québec-Canada est devenue à peu près aussi significatif que le sexe des anges. Ce ne sont pas les anglo-canadiens qui grugent notre pouvoir et notre culture, c’est le capitalisme sauvage envahissant. Que se soit Landry ou Charest dans le fédéralisme ou un éventuel beau parleur souverainiste qui aura réussi à se faire élire président du la république Québec, ce dernier ne sera rien d’autre qu'une autre marionnette des capitalistes. À preuve le grand Obama a été forcé de remplacer son staff par une brochette de gros capitalistes de Wall Street. C’est plate mais même le politicien supposément le plus puissant de la terre est à la merci des Bob Cashflow et des multinationales. La Grèce et l'Irlande sont des pays indépendants et ils sont à genoux devant leurs créanciers capitalistes.
Quant à vous M. Lamothe votre pays riche et libre ne vous sera pas livré sur appel comme la pizza qui vous fait anticiper des bouffées de bonheur. La Chine, l’Inde, le Brésil et autres pays émergeants travaillent déjà très fort pour nous ravir quelques pointes de la pizza mondiale de la richesse. Ce n’est pas parce que le Québec est riche de ressources que l’indépendance va s’enclencher comme un « Plug and Play ». Ceux qui ont déjà le contrôle de nos ressources ne vont pas se laisser faire sans défendre leur bien.
En politique l’hystérie s’apparente plus à celui qui rêve de bouffé de bonheur qu’à celui qui regarde la réalité en face et se prépare rigoureusement au changement. Vous devez le savoir et les québécois aussi, avant de pouvoir prendre les bonnes décisions.
Ce qui s’en vient ce sont les olympiques mondiales de la survie économique assaisonné du pic pétrolier. Les 3 mieux préparés ou dopés vont connaître la gloire. Ceux qui ont surfés sur leurs rêves au lieu de s’entrainer, ne feront même pas les qualifications. Ils vont se contenter des miettes.
Heureux de contribuer à votre réflexion messieurs.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    12 janvier 2011

    "On a été battus aux référendums précédents parce qu’on a improvisé au lieu de préparer rigoureusement la population et l’État. Parizeau avait préparé l’État en 1995 mais pas la population. Si la population francophone avait été éduquée à l’indépendance d’esprit, elle ne se serait pas laissé berner par les acteurs du scandale des commandites."
    Je vous l'accorde, et comment ! Lorsque monsieur Parizeau a sorti sa fameuse phrase ce fameux soir de la défaite, si la population avait été patiemment et intelligemment éduquée, elle aurait su ce qu'il voulait dire...et ça aurait bardé!
    Mais non. Le lendemain, l'avalanche de reproches dans les maudits journaux nous a fait baisser la tête. De chagrin, de honte, de doute.
    Mon petit côté irlandais s'indigne de la situation de l'Irlande. Une Irlande indépendante mais capitaliste, non ?