La planète entière a enregistré des records de chaleur en mars, mais la météo du Québec n’en a fait qu’à sa tête en affichant un mercure plus froid que d’habitude.
La planète entière a enregistré des records de chaleur en mars, mais la météo du Québec n’en a fait qu’à sa tête en affichant un mercure plus froid que d’habitude.
L’agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a révélé dans une étude, hier, que la planète ne s’était jamais autant réchauffée pour un mois de mars qu’en 2015. La température moyenne planétaire a dépassé de 0,85 degré la normale mondiale du siècle dernier, qui était établie à 12,7 degrés.
Pendant ce temps, l’est du Canada et tout particulièrement le Québec se sont refroidis plus que n’importe quelle autre région au monde. Les températures du mois de mars ont en effet été inférieures de 3 degrés à la normale de saison dans la Belle Province.
Selon Environnement Canada, le Québec n’avait même jamais eu deux hivers successifs aussi froids en 68 ans.
«On ne sait pas précisément pourquoi le Québec est laissé pour compte dans cette histoire. Il y a un ensemble de choses qui peuvent causer ce phénomène», admet David Phillips, climatologue pour Environnement Canada.
Fonte des glaces
Une des théories avancées dans le milieu est que la fonte des glaces dans le Nord ralentirait la circulation des masses d’air, explique le climatologue.
Ainsi, le Québec, qui est normalement balayé par des courants venant de l’ouest, s’est retrouvé pris dans une masse d’air arctique pendant plusieurs semaines.
«Normalement, les masses d’air s’affrontent en permanence et c’est ce qui fait qu’on passe très rapidement du chaud au froid et inversement. Mais ce n’est pas arrivé cette fois-ci», constate David Phillips.
Réchauffement à venir
Selon le spécialiste, le réchauffement climatique va tout de même se faire sentir chez nous, éventuellement.
«Les probabilités d’avoir des hivers très froids vont diminuer. On devrait connaître un climat instable et plus extrême, prévient-il. Il ne faut pas s’en inquiéter au point de s’empêcher de dormir, mais il faut se préparer à ces changements.»
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