Le massacre des étudiants d’Alep a été causé par des infiltrations étrangères en Syrie

Géopolitique — Proche-Orient



Alep: Mgr Giuseppe Nazzaro dénonce la présence d’agitateurs libyens et turcs qui ont provoqué l’assaut de l’armée syrienne contre l’Université d’Alep, causant la mort de quatre étudiants. Le vicaire apostolique latin d’Alep, cité le 4 mai par l’agence de presse catholique italienne AsiaNews, affirme que les militants islamistes étrangers tentent depuis des mois de soulever les universitaires d’Alep, dans le but de susciter la violence dans cette ville qui est la seule encore épargnée par les affrontements entre le régime et les rebelles.


Le prélat catholique déplore la manipulation des médias dans cette affaire, soulignant que l'Université d'Alep est pleine d'infiltrés venant de Libye et de Turquie, qui cherchent à gagner les jeunes à leur cause.
"Alep est la seule ville qui ne s'est pas soulevée contre Assad"
Le religieux franciscain ne vit qu'à 150 mètres de l'Université et a vu de ses propres yeux l'assaut des forces syriennes contre les quelque 1 500 manifestants défilant contre le régime de Bachar al-Assad. Selon les témoins, les soldats ont pourchassé les étudiants dans les résidences de l'Université et arrêté plus de 200 d'entre eux. Pour éviter d'autres incidents, les autorités ont fermé le campus jusqu'à la fin de l'année académique. "Alep est la seule ville qui ne s'est pas soulevée contre Assad", rappelle l'évêque, mais s'il y a bien eu quelques manifestations ces derniers mois, "les gens ne veulent pas de violence". Il relève que des militants islamistes ont tenté de pousser les jeunes à adopter un comportement inconsidéré et dangereux "dans le but de créer un climat de violence et de chaos dans notre ville. Cela menace tout le monde". Mgr Nazzaro explique que la ville d'Alep est sous haute tension depuis les incidents sanglants du mercredi 2 mai dernier. Plus de 40'000 étudiants venant de tous les coins du pays fréquentent l'Université, mais nombre d'entre eux ne peuvent rentrer chez eux à cause de la guerre.
Des médias occidentaux accusés de désinformation
Les couvents et les paroisses ont ouvert leurs portes pour accueillir des centaines d'étudiants, musulmans et chrétiens confondus. Le vicaire apostolique estime que la situation est de plus en plus hors de contrôle. La Turquie, la Libye et d'autres pays musulmans envoient des hommes et des armes pour mener la guerre contre le régime du président Assad. "Cela a créé une situation rendant impossible un cessez-le-feu et une réconciliation". Mgr Nazzaro affirme également que nombre de nouvelles dans les médias occidentaux sont fausses ou "fabriquées", ou ne s'appuient que sur des médias impliqués dans la guerre de l'information, comme la télévision "al Jazeera" et d'autres médias financés par le Qatar et l'Arabie Saoudite, des puissances sunnites qui soutiennent les rebelles.


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