Le New York Times nous apprenait hier matin que l’une des municipalités qui ont récemment fait faillite aux États-Unis, Central Falls au Rhode Island, vient d’annoncer à ses retraités qu’elle ne sera pas en mesure d’honorer ses engagements contractuels envers eux, et que tout au plus peuvent-ils espérer ne pas voir leurs prestations tomber en dessous du seuil minimal de 10 000 $ par an alors que, pour leur part, les détenteurs des obligations émises au fil des années par la municipalité sont assurés de recevoir la totalité de leur dû.
Oui, c’est scandaleux me direz-vous, mais pourquoi diable devrait-on s’intéresser à ce qui se passe dans un trou perdu des États-Unis qui ne nous concerne en aucune façon ? La réponse est bien simple. Ce qui se passe là-bas nous touche de bien plus près que vous ne le pensez.
Central Falls, c’est à peine à 20 km de Woonsocket, toujours dans le même État du Rhode Island, et c’est dans cette région que se sont établis des dizaines de milliers de Canadiens-français, attirés dès le milieu du 19e siècle par l’abondance de travail et les perspectives d’enrichissement qu’offrait le « Grand rêve américain ».
Lorsqu’on visite la région, on est surpris de l’abondance des patronymes français, même si ceux qui les portent sont nombreux à les avoir anglicisés ou carrément traduits lorsque la chose était faisable. Les Tremblay sont devenus des Trembley et même des Tamblyn. Alain Boisvert est devenu Alan Greenwood, Jeannot Boileau est devenu Johnny Drinkwater (authentique), et Zéphyr Beauchemin, Sweetbreeze Macadam (une blague qui date justement de l’époque des grandes migrations des Canadiens-français vers les États-Unis).
Une consultation rapide du site de la municipalité nous apprend ceci : « French-Canadians are still the largest ethnic group in Woonsocket and the city is proud of its French-Canadian heritage ». Ne cherchez pas de version française du site, elle est inexistante. C’est que, voyez-vous, la grande majorité d’entre eux ne parlent même plus le français. Il ne leur reste que la « fierté » de leur « French-Canadian heritage ».
Et quand je dis que c’est tout ce qui leur reste, j’exagère à peine. Prenez le cas de Walter Trembley, un policier à la retraite de Central Falls, cité dans l’article du New York Times. Âgé de 74 ans et ayant misé pour la sécurité de ses vieux jours sur son fonds de retraite qui lui semblait offrir les meilleures garanties, il découvre que son employeur, la municipalité, s’est comportée comme le premier escroc venu en négligeant d’assumer ses obligations de financer adéquatement son régime de retraite, alors qu’il s’est pour sa part scrupuleusement acquitté des siennes en travaillant le nombre d’années requis pour y avoir droit, et en finançant la part qui lui échoyait à même les retenues effectuées sur son salaire pendant toute la durée de son emploi.
Walter Trembley se sent floué, et à juste titre. Mais Walter Trembley ne réalise pas encore que le préjudice qu’il a subi n’est pas qu’économique, et peut-être ne le réalisera-t-il jamais, car il y a de fortes chances que son « French-Canadian heritage » ne signifie plus grand chose pour lui. Emporté dans le tourbillon de la vie et l’« American way of life », il a perdu ses racines et le « paradis » contre lequel il les avait troquées se révèle être un casino où toutes les tables sont truquées.
Et dire qu’un nombre important de Québécois se sont mis à partager le « Great American dream » et à revendiquer une uniformisation de plus en plus grande de nos politiques avec celles des États-Unis pour bénéficier eux aussi de l’« American way of life » ! Les pauvres ! Ils ne comprennent pas que si c’était le cas, nous serions aux prises avec les mêmes problèmes que les États-Unis.
Tenez, on croyait avoir tout appris au sujet des prêts « subprime », de la titrisation et du papier commercial adossé à des actifs (PCAA). On savait que des millions d’Américains n’étaient désormais plus en mesure de payer leur hypothèque, que celle-ci dépassait maintenant souvent la valeur de leur maison, et qu’ils préféraient l’abandonner plutôt que de continuer à rembourser leur prêt hypothécaire, ce qui avait pour effet de réduire la valeur de toutes les maisons en provoquant un énorme excédent de l’offre sur la demande.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. C’est encore bien pire que ce qu’on pensait, et l’étendue de la fraude dépasse désormais l’entendement. Figurez-vous qu’un des effets de la titrisation des prêts hypothécaires a été de rompre le lien juridique entre les propriétaires de maison et l’institution financière qui leur avait consenti une hypothèque.
Dans leur hâte de récupérer leur mise pour faire tourner l’argent plus vite, de nombreuses institutions financières ont vendu leurs créances hypothécaires à des banques de Wall Street qui les ont « titrisées », c’est à dire transformées en obligations (supposément garanties par des actifs, d’où leur nom de PCAA) que des acheteurs « naïfs » comme notre Caisse des dépôts se sont empressés d’acheter, attirés par les rendements élevés qu’on leur faisait miroiter.
Évidemment, nous y avons perdu, comme nous avons eu la surprise de le découvrir dans la foulée de la crise de 2008. Mais le cauchemar ne s’arrête pas là pour les Américains coincés dans le désastre des « subprimes ». Lorsqu’ils viennent pour vendre leur maison, ils ne savent plus à qui s’adresser pour obtenir les autorisations nécessaires pour le transfert de l’hypothèque ou pour obtenir quittance du prêt hypothécaire et main-levée de l’hypothèque. Autrement dit, ils ne peuvent pas vendre car ils ne sont pas en mesure de fournir un titre clair à leur acheteur. Et il y a aussi tous ceux qui continuent de payer leur hypothèque sans même savoir qu’ils sont pris dans ce piège et qui dans cinq, dix ou quinze ans, découvriront qu’ils sont pris dans la même situation.
En fait, cette affaire est encore bien pire que la description que je viens de vous en faire. Car à tout ce désastre se mêle une fraude aux proportions gigantesques qui a fait l’objet d’un reportage peu publicisé (on comprend que les Américains ne sont pas trop pressés de faire étalage de l’ineptie et de la corruption de leur système) de la fameuse émission d’information américaine « 60 minutes », produite par la chaîne CBS. C’est Daniel Breton, le président du mouvement « Maîtres chez nous au 21e siècle » , qui a eu l’amabilité de le porter à mon attention cette semaine. Regardez ça, vous n’allez en croire ni vos yeux ni vos oreilles.
Pour compléter votre information, je ne saurais trop vous recommander de visionner le documentaire intitulé « The Inside Job ». Après avoir vu la fraude se déployer au bas de l’échelle, vous verrez comment elle est remontée jusqu’aux échelons les plus élevés du système financier et du gouvernement des États-Unis. Personne n’a encore été mis en accusation.
Toutefois, cette semaine, au coeur de la tempête boursière, nous apprenions que la compagnie d’assurance AIG, qui avait vendu, comme s’il s’était agi d’une assurance alors que cela n’en était pas, des garanties d’indemnisation en cas de défaut (credit default swaps, ou CDS) à tous les acheteurs de PCAA qui avaient pris la peine de se couvrir contre le risque de défaut des titres qu’ils achetaient, et qui avait subi des pertes colossales en 2008 au point de devoir être secourue par le gouvernement américain, venait d’intenter une poursuite de 10 milliards $ (et de 193 pages) contre la Bank of America dont une des composantes (Countrywide) était à l’origine des titres pourris que AIG avait accepté de garantir en cas de défaut.
Les poursuites de ce genre vont se multiplier dans les mois qui viennent et vont mettre en relief toute l’ampleur de cette fraude qui risque désormais de jeter l’économie mondiale à terre. En effet, l’endettement des États à un niveau insoutenable est en bonne partie le résultat, dans le cas des États-Unis et de la France à tout le moins, des interventions qu’ils ont dû faire pour empêcher leurs économies de sombrer en 2008 et dans les mois qui ont suivi.
Nous n’avons encore rien vu en matière d’incertitude et d’instabilité.
Pour nous, Québécois, la leçon de ces deux affaires, celle de Walter Trembley et celle des subprimes, est claire et simple. Le modèle américain constitue exactement le modèle de ce qu’une société digne de ce nom ne doit pas devenir, et la richesse qu’il promet à ceux qu’il piège avec le miroir aux alouettes du « Grand rêve américain » et de l’« American way of life » est une illusion qui fond comme neige au soleil à la première occasion.
De plus, renoncer à sa culture et à son identité n’est pas payant, contrairement à ce que certains voudraient nous faire croire.
Il faut donc cesser de se tourner vers les Américains et ceux qui partagent leur idéologie à un degré ou à un autre (le gouvernement Harper, le gouvernement Charest, l’ADQ, le CAQ, les Lucides, l’IEDM, etc.) pour assurer notre épanouissement et notre prospérité, et miser plutôt sur le modèle hérité de la Révolution Tranquille.
Je n’échangerais pour rien au monde le mode de vie que nous nous sommes donné contre l’« American way of life », et tous ceux que je viens de mentionner entre parenthèses ne cherchent qu’à nous convaincre de choisir le modèle américain. Ce qu’ils ont tant à y gagner, c’est tout ce que nous avons à y perdre. Vous souvenez-vous de ce slogan : Non merci !
INCERTITUDE ET INSTABILITÉ, LE COUPLE CÉLÈBRE DE L’ÉTÉ (3)
Le « Great American Dream » de Walter Trembley
Non merci !
Chronique de Richard Le Hir
Richard Le Hir673 articles
Avocat et conseiller en gestion, ministre délégué à la Restructuration dans le cabinet Parizeau (1994-95)
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9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
15 août 2011Ce qui est également scandaleux, même s'il ne faut se surprendre de rien aux États-Unis, c'est de constater que tout ce qui semble intéresser Obama ainsi que les autres potentiels candidats à la présidence américaine c'est leur élection ou réélection en 2012.
On voit d'après leurs agirs et leurs discours que ce n'est pas d'améliorer réellement le lot de leurs citoyens qui compte mais de se faire élire. Ils sont désormais en campagne électorale jusqu'à l'an prochain; donc il ne se passera pas grand chose pour ranimer l'économie et soulager la pauvreté croissante.
Stéphane Russell Répondre
15 août 2011Le meilleur rampart du monde entier contre l'oligarchie internationale a été et reste encore la constitution américaine. Pensons à Abraham Lincoln et John F. Kennedy. Mais celle-ci, ainsi que ceux qui sont supposés la défendre, le peuple américain, sont éprouvés jusqu'aux limites du possible par des gouvernements et des moeurs corrompus. Reste à savoir s'ils en reviendront à leurs véritables racines, ou s'ils se laisseront achevés par la désinformation et les dangereuses idéologies libérales de l'impérialisme.
Je compati de tout coeur avec les difficultés de nos voisins américains, et cousins pour beaucoup, et je leur souhaite la meilleure des chances.
Archives de Vigile Répondre
15 août 2011http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/catalog/lordon/fondsT.html
Pour compléter mon commentaire ce livre de Frédéric Lordon (a mettre entre toutes les mains) présente de facon tres claire et succinte le mirage des fonds de pension. Les éditions Raisons d'agir ont été crées par Pierre Bourdieu, sociologue francais.
Disponible au Québec à partir du diffuseur de l'éditeur du Seuil, je crois.
Archives de Vigile Répondre
14 août 2011Sur les retraités de cette petite municipalité...
Comme beaucoup de municipalités aux Etats-Unis les propriétaires ont votés pour ne plus augmenter les taxes foncières surtout, ce qui a obligé la municipalité à ne plus provisioner ou provisionier insuffisament les fonds de pensions. La baisse de la valeur des propriétés provoque la faillite des municipalités....mais les fonds de pension avant la crise était insuffisants de toute facon, dans beaucoup de cas (Californie est un exemple typique..). La valeur des maisons n'étaient pas réelles pas plus et le régime de pension supposait des rendements actuariels de 5 à 6 % (cas classique) avec de moins en moins de cotisants, prenant leur retraite pour des périodes de plus en plus longues. En ce qui concerne le secteur des MUNI (bonds municipaux) on va vers un désastre qui va être d'une ampleur impossible, actuellement à prévoir...
Nous n'avons peut-être pas le modèle américain mais ce qui vient d'arriver aux anciens employés de Nortel (qui vont voir réduire leurs pensions de 40 % dans certains cas...) ou l'aventure des ex-employés de Singer au Québec (qui ont mis 15 années pour récupérer des miettes, certains étant décédés avant la fin d'une aventure judiciaire sans fin) ne sont pas plus brillantes..
Les régimes de retraites à prestations déterminés sont basés sur des modèles acturiels (5 à 6 % de rendement par an) qui ne sont pas soutenables sur le long terme. Trop de retraités, pas assez de cotisants, taxes locales déjà très élevées, etc..L'actuaire en chef du Québec vient de publier un rapport ou il prévoit que le régime de pension du Québec nécessite une augmentation des taux, pas de surprise ici, et se base sur un rendement de 7 % par année jusqu'en 2060 !!! De la folie furieuse...c'est insoutenable. Au Québec des entreprises, ici les actionnaires se servent d'abord..., ont des retards de cotisation important et les municipalités sont dans le même cas, et pourtant nous n'avons pas le modèle américain....(tout ceci avec l'accord du gouvernement)
Il faut sortir des régimes de retraite par capitalisation pour aller vers des régimes de retraite par répartition avec au minimum (liste non exhaustive) les mesures suivantes;
Fusion de TOUS les régimes de retraite incluant les régimes particuliers (pompiers, policiers, enseignants, etc).
Cotisation obligatoire de tous les employeurs à ce régime de retraite général et disparition, des conventions collectives des clauses reliées aux retraites. Les fonds de retraite actuellement capitalisés resteraient en l'état sans abondement supplémentaire.
Annulation des REER et RRIF ou tout autre véhicules financiers de ce genre qui ne profitent qu'aux contribuables en haut des échelons de taxes.
Récupération des montants cotisés dans les REER et RRIF pour intégration au régime général (avec calculation adéquate pour ne pas pénaliser les participants) ce qui aurait pour avantage de récupérer l'épargne québécoise actuellement investie ailleurs.
Suppression des avantages fiscaux et disparition des aventures fiscales style Fonds de Solidarité FTQ ou autre.
Ce type d'approche aurait le mérite d'offrir une retraite juste à tout le monde, de permettre de fournir des pensions de reversion aux veufs ou veuves (les femmes sont les retraités les plus pauvres) et de mettre fin à la rapacité des banques (reer, rrif) et autres rapaces financiers du même acabit (conseillers financiers, etc...)
Pour la partie sub-primes et le documentaire il ne s'agit ni plus ni moins que d'une escroquerie et les gens qui signent (robo-signing), mettent leur signature sur des documents pour permettre aux banques de saisir les propriétés pour les vendre...et non pas seulement pour récupérer le titre de propriété (title...). Il est remarquable de voir que l'administration Obama tente d'encourager la procédure et tente d'empêcher les AG (attorney général) de chaque état de pousuivre et de faire condamner les banques et autres organismes (Countrywide par exemple). Le site qui suit et possède la meilleure information sur ceci et qui a été le premier à trouver la faude est www.nakedcapitalism.com.
En ce qui concerne les descendants de Québécois partis retrouver le rêve américain, certains ont très bien réussis et je pourrais parfaitement trouver des exemples qui montrent le contraire de ce qui est affirmé ici, l'argumentaire me paraît ici, un peu faible...
http://en.wikipedia.org/wiki/Marc_Racicot
dont le grand-père est venu au Montana, depuis le Québec, pour couper du bois...pas mal...même si je ne partage pas ses idées...
et je ne pense pas que le rêve américain...soit un rêve, loin de là..
Stéphane Sauvé Répondre
14 août 2011Donnez-moi le contrôle sur la monnaie d’une nation,
et je n’aurai pas à m’occuper de ceux qui font ses lois.
– Meyer Anselm Rothschild, banquier http://www.dailymotion.com/video/xkizzu_l-histoire-des-rothschilds-et-l-origine-de-la-dette-souveraine-p2_news
JRMS, U, Didier et M. Le Hir et tous ceux probablement qui suivront: Vous êtes surpris de la situation ? Vous croyez que nous n'avons pas un peu de Elvis Gratton en nous ? Ne sommes nous pas aussi un peu incrédule et tendons à croire ce que l'on nous communique. Le 11 septembre par exemple, vous pensez que c'était les méchants musulmans ? La crise des années 30, un accident de parcours ? J'ai trop souvent entendu autour de moi les réponses stupides comme, oui on sait bien ce que pense les conspirationistes ou encore...ce ne sont que des rumeurs....bon...sans commentaire!!!!
Ne nous y méprenons pas messieurs.
En 1989, je terminais ma maîtrise pour réaliser que mes études m'avait été utile que pour une chose (à part les belles et gentilles filles que j'ai pu y rencontrer)...et c'est ceci: Prendre conscience que le pouvoir se concentrait toujours sur lui-même et qu'à chaque crise,se pointait (comme par hasard) une opportunité pour qu'il se concentre davantage.
J'ai lu alors le livre de Ravi Batra, The great depression of the 1990s...bon, il a devancé de 15 ans cette fameuse crise mais que disait-il dans son livre ? Que le pouvoir se passait de main en main à travers des cycles à partir des intellectuels-philosophes, aux bureaucrates, aux hommes d'affaires, et aux militaires. Il a poussé ses recherche pour en arriver à une autre approche économique (http://www.ru.org/economics/a-new-concept-of-progress.html) . Mais là n'est pas l'objet de mon propos, il sert ici à montrer que nous sommes tous ignorants mêmes dans nos sphères respectives, que nos pensées évoluent (parfois plus lentement chez certains), et que nous avons intérêt à plus de diligence envers ceux qui sont désintéréssés aux affaires publiques ou lassés de notre monde. (Même Batra recu des critiques cinglantes et décapantes: repository.upenn.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1079&context=marketing_papers)
Cela étant dit, cette histoire de la crise monétaire est programmée depuis plus d'un siècle. Ceux qui ont érigé le système monétaire en veau d'or, savait dès son origine, qu'à un moment donné ou un autre, il s'écroulerait. La question restait donc à savoir, par quoi on le remplacerait.
Or j'ai ma petite idée sur le sujet. D'abord nous passerons en déflation, puis en inflation et très très rapidement en hyperinflation comme c'est généralement le cas. Ce sera le début de la fin du système tel que nous le connaissons. Le système sera laissé à lui-même (entre 6 à 12 mois), et quelque part, quelqu'un répondra aux supplications du peuple et mêmes des intellectuels et il mettra en place un nouveau système d'échange. Celui là complètement électronique. La plupart n'y verront que du feu.
Ils arriveront donc à la face du monde pour proposer un nouveau système et on les acclamera en sauveur. On nous dira tout innocemment:
"Comme vous savez, la corruption a entrainé la chute du système capitaliste. Pour prévenir que cette situation arrive à nouveau, nous devons faire disparaître l'argent papier tel que nous le connaissions. Nous devons le remplacer par une monnaie électronique, et pour ce faire, nous devons enregistrer le dossier de chaque citoyen pour qu'il puisse bénéficier de ce système efficace où son argent pourra être encaissé et déboursé de facon sécuritaire et pour que son argent soit impossible à cacher." La corruption sera rayée de la surface de la terre, nous diront-ils. Je vous évite les détails, mais j'ai une bonne idée du type de système qu'ils essaieront de mettre en place. Il sera difficile à contourner mais pas impossible, de ce que j'ai appris dernièrement.
Des gens comme moi, seront proscrit parce que je m'opposerai à un tel système, sachant très bien que ce pouvoir étant davantage concentré sur lui-même, il nous plongera à une vitesse grand V dans l'esclave et le conditionnement des habitudes.
Pour les elvis gratton à cravate, prière d'écarter vos oeillères, et explorer avec diligence l'histoire de la création des banques centrales. Vous comprendrez que Rotchild savait très bien de quoi il parlait, il y a de cela près d'un siècle et que l'arnaque que M. Lehir décrit, n'est que la toute petite pointe de l'icebirg.
Alors la morale de l'histoire mes amis ? Nous nous croyons très brillants avec nos découvertes, mais de fait nos découvertes en cachent d'autres, notament que le système monétaire était dès sa fondation programmé pour nous amener à notre asservissement. Pour ceux qui non pas vu le vidéo sur l'état de notre système, prière de le visionner jusqu'à la 43ième minute (la fin est malheureusement misérable). http://vimeo.com/moogaloop.swf?clip_id=23808506&autoplay=1
Pour terminer je laisse la parole à l'un de ces banquiers qui dans son élan de sagesse, nous a laissé quelques vérités à méditer:
"Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité
le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché.
Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.
– Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941
(réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque) - Criticism and Other Addresses, London, UK Ernest Benn Ltd; 1St Edition edition (1931) - il est possible que cette citation provienne de son autre livre:Studies in current problems in finance and government : and The wealth and income Studies in current problems in finance and government : and The wealth and income of the chief powers (1914)of the chief powers (1914)- Stamp, Josiah Charles Stamp Baron, 1880-1941
Archives de Vigile Répondre
14 août 2011Merci, monsieur Le Hir pour ce rappel magistral de notre malheureuse histoire du tournant des XIX et XXe siècles.
Je suis émue.
Bien sûr, j'apprécie à sa juste valeur votre analyse aussi brillante que savante de la situation actuelle.
Je suis admirative.
Bref,.....
Andrée Ferretti.
Archives de Vigile Répondre
14 août 2011Le Québécois a toujours rêvé d'être un Américain ou du moins un Anglo-Saxon. Mais il y a déjà quelques générations que nos voisins du Sud ne sont plus des Anglo-Saxons mais un melting pot de toutes les ethnies du monde. Et leur économie ressemble de plus en plus à un melting pot ou plutôt à une jungle.
C'est pourquoi les Américains nous disent depuis que je suis au monde qu'on est à un événement près que notre terre soit un paradis terrestre. Quand j'étais plus jeune, le paradis terrestre arriverait à la chute du mur de Berlin et au passage de la Russie au capitalisme. C'est arrivé mais pas le paradis terrestre par contre. Ensuite, si nous n'étions pas déjà au paradis terrestre c'était à cause de Saddam Hussein et Yasser Arafat. Ils sont morts tous les deux et le paradis terrestre n'est toujours pas arrivé. Après, c'était à cause de Ben Laden; il est mort et le paradis terrestre n'a pas suivi...
Et aujourd'hui, si ce n'était de l'Iran et de ses mauvais desseins envers les civilisés pays capitalistes, nous serions dans le paradis terrestre etc...
Autrement dit, le mensonge continuel semble caractériser la classe dirigeante chez nos voisins du sud.
Mais je pense que nos bons Québécois ne le comprendront jamais et qu'ils regarderont toujours les États-Unis comme un modèle à suivre et à imiter, ce qui constitue une attitude typique de peuple complexé...
Jean-Claude Pomerleau Répondre
14 août 2011Concernant les poursuites contre les institutions qui ont floué les investisseurs. Le Québec a été victime du même stratagème qui a coûté 10 milliards aux institutions d'ici, mais il n'y aura pas de poursuite:
http://www.vigile.net/Le-Quebec-floue-de-plus-10
JCPomerleau
Archives de Vigile Répondre
14 août 2011Formidable monsieur Le Hir mais comment allez-vous
convaincre les Elvis Gratton qui fourmillent partout
au Québec? Ils sont le genre d'individus qui ont
besoin de se frapper la tête contre le mur avant d'y
croire. Et après, verbo-moteurs comme ils le sont,
ils vont annoncer à tout le monde qu'il y a un
mur et qu'on ferait mieux d'y faire attention.
Salutations
JRMS