Les frappes conjointes à un partenariat stratégique ? L’amitié franco-russe est-elle en voie de résurrection ? Célébrée à Moscou par Nicolas Sarkozy lors de son déplacement du 29 octobre 2015, est-elle ranimée aujourd’hui par François Hollande afin de répliquer en Syrie aux attentats du 13 novembre ? Certains l’espèrent et beaucoup le croient. En France et en Russie. À droite et à gauche. Chez les civils et parmi les militaires.
Plusieurs éléments récents esquissent une réelle évolution stratégique. Les frappes aériennes — si ce n’est conjointes — du moins simultanées sur Raqqa, un centre vital pour l’organisation administrative, militaire et logistique du groupe armé État islamique, par des chasseurs Mistral français et des missiles de croisière Kalibr russe dessineraient une coopération militaire primordiale. La convergence des groupes navals français et russes en Méditerranée orientale préfigurerait le noyau d’un rapprochement entre coalitions rivales sur le théâtre moyen-oriental. En outre, lors du troisième round des négociations de Vienne sur la résolution de la crise syrienne, les approches russes et françaises seraient en voie de réconciliation autour du programme russe : si la priorité est la lutte contre le groupe EI, c’est que le changement de régime et de président en Syrie peut être différé.
De là, une campagne militaire franco-russe se préparerait ; et, de fait, une position diplomatique de conciliation se dessinerait.
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