Avant la Seconde guerre mondiale, la ville de Donetsk comprenait 500 000 habitants; en septembre 1943, il n'en restait plus que 175 000, les autres en fuite ou trucidés. Le présent est maintenant à risque d’emprunter cette voie tragique.
L’ambassadeur ukrainien au Canada, Andriy Shevchenko, se félicitait il y a une semaine des armes que le Canada s’apprête à lui expédier, en contravention des clauses du Traité de Commerce des Armes que le Canada se targue de respecter. Sans doute un effet de la sympathie de la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland envers le pays de ses ancêtres ukrainiens, fussent-ils nazis.
Le Canada, d’autre part, a annoncé qu’il enverrait des Casques bleus pour arbitrer la paix entre Ukrainiens et rebelles appuyés par la Russie. Merci à David Pugliese de l’Ottawa Citizen pour avoir écrit le 14 décembre que le Canada risque d’être impliqué dans ce conflit sur deux fronts : le premier en pompant des armes à une des parties conflictuelles et le second en envoyant des troupes canadiennes pour tenter de calmer les batailles où ces armes seraient utilisées.
Cela ressemble fort à l’arbitrage que madame Freeland veut faire fin janvier à Vancouver en invitant la planète entière à propos de la Corée du Nord (qu’elle n’invite pas), tout en s’alliant aux États-Unis dont le président a menacé ce pays d’annihilation atomique.
Coïncidence: après avoir annoncé hier que le Canada donnerait généreusement 7.75 millions de $ en aide humanitaire en 2017 et 2018 pour les populations affectées par le conflit en Ukraine de l’Est, madame Freeland débute aujourd’hui une visite de deux jours en Ukraine pour rencontrer le président Petro Poroshenko, le Premier ministre Volodymyr Groysman, et le ministre des Affaires étrangères Pavlo Klimkin.
Est-ce que celle qui rencontre trop souvent Donald Trump considère la vente d’armes comme de l’aide humanitaire?