Le français : silence inquiétant des partis politiques

Québec 2007 - langue et culture



Le 2 mars 2007 - Impératif français et le Mouvement Montréal français interpellent en cette période électorale les diverses formations politiques pour qu'elles s'engagent à promouvoir l'intégrité linguistique des établissements supérieurs de langue française.

Ils s'inquiètent de l'anglicisation des établissements post secondaires de langue française au Québec. Ils dénoncent la récente décision du Collège Édouard-Montpetit d'offrir un programme entièrement en anglais (en maintenance d’aéronefs) à compter de septembre 2007. Après l’UQAM et l’UdeM qui ont tous deux examiné la question des programmes en anglais pour finalement les rejeter et l’UQO où le débat fait actuellement rage sur la question de maintenir de tels programmes.
Selon Mario Beaulieu, porte-parole du Mouvement Montréal français, « à Montréal, le français est encore loin d'être la langue publique commune et aucune formation politique n'a présenté d'engagements concrets à cet égard dans le cadre de la campagne électorale en cours. » Ce dernier se demande « pourquoi un cégep devrait offrir un programme en anglais alors que ce programme existe déjà en français et que les étudiants sont formés pour travailler au Québec ? Est-ce pour favoriser l'exode des diplômés vers l'industrie aérospatiale ontarienne à même les fonds publics québécois? »

Le président d'Impératif français, Jean-Paul Perreault, ajoute : « À l’UQO, les programmes en anglais ont entraîné une tendance à un recours généralisé à l’anglais lors d’interactions interpersonnelles à l’intérieur des murs de l’université. De plus, il y a un coût pour bilinguiser les services du cégep (à l’Université d’Ottawa, ce coût est de plusieurs millions de dollars par année). Les établissements publics ont un rôle moteur et exemplaire à jouer au sein de la société québécoise dans la formation et la préparation d'une relève outillée qui fera du français la langue de travail. Par leur silence et leur manque d’initiative, les instances gouvernementales sont complices de l'anglicisation des institutions québécoises. »

« Nous invitons les partis politiques à se prononcer... »


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