PERSPECTIVES

Le FMI et le bilan du néolibéralisme

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Vigile avait justement mis en ligne hier [le commentaire de Zerohedge->http://vigile.quebec/In-Stunning-Reversal-IMF-Blames] sur cette étude

Longtemps considéré comme un gardien de l’orthodoxie néolibérale, le FMI a de plus en plus de réserves à son égard. Comme à l’égard de toute autre recette miracle.

Cette histoire étonnera ceux qui avaient retenu que le Fonds monétaire international (FMI) était le chantre de l’orthodoxie d’une certaine vision du monde faisant l’apologie du laisser-faire économique et d’une stricte rigueur budgétaire.

Il s’agit d’un court article du directeur adjoint de la recherche au FMI, Jonathan Ostry, et de deux autres collègues économistes publié cette semaine dans la dernière édition du magazine de l’institution, Finances et Développement. On s’y demande d’emblée si on n’a pas exagéré les bienfaits des politiques dites néolibérales et on constate notamment que « plutôt que d’apporter la croissance, certaines politiques néolibérales ont aggravé les inégalités compromettant de ce fait la prospérité à long terme ».

Le simple fait que nos trois économistes du FMI parlent de « néolibéralisme » n’est pas passé inaperçu, puisque l’appellation est surtout employée par ses opposants.

Le FMI sait de quoi il parle. Cette doctrine était tellement populaire au sein des grandes institutions économiques internationales basées à Washington, comme le FMI et la Banque mondiale, qu’on en parlait comme du « consensus de Washington ».

Elle stipule entre autres que le marché est plus à même d’apporter le progrès et la prospérité, et que le mieux qu’on puisse faire est de le libérer du maximum de contraintes réglementaires, territoriales ou autres. Conséquemment, le rôle des gouvernements est de se faire le plus petits possible et de garder leurs finances en ordre en réduisant coûte que coûte leurs déficits et leur dette.

Bilan mitigé

Cette approche a eu du bon, estiment nos experts, en aidant par exemple le développement du commerce international, l’investissement et les transferts technologiques dans les pays en développement ainsi que la disparition d’entreprises publiques inefficaces. Mais une partie des résultats n’a pas été à la hauteur des attentes.

C’est le cas notamment de la levée du contrôle des flots de capitaux, qui devait théoriquement assurer une utilisation optimale de l’épargne à travers le globe, mais qui s’est traduite dans les faits par une augmentation de la volatilité et du nombre de crises financières, constate-t-on. C’est le cas aussi de cette idée que la réduction énergique des déficits et de la dette des gouvernements augmenterait chaque fois la confiance des marchés et stimulerait la croissance alors que souvent, les politiques d’austérité équivalent seulement à un coup de frein économique.

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