Le démembrement de notre société

La sombre austérité que le parti libéral nous impose de force

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Tribune libre

La sombre austérité que le parti libéral nous impose de force depuis qu’il a été élu majoritaire, pourrait ressembler à une simple improvisation politique liée à un essoufflement après neuf années de pouvoir, mais il n’en est rien. Pendant la dernière campagne électorale, les libéraux n’ont jamais dit qu’ils allaient faire ce qu’ils sont en train de faire. On dirait qu’ils ont copié le programme de la CAQ, tellement ils n’avaient rien à proposer et tellement leurs coupure, plus excessives, ressemblent à ce qu'avait promis Legault.

En fait, en ce moment, ils font exactement le contraire de ce qu’ils avaient dit qu’ils feraient et ça c'est grave. Pendant la campagne électorale, ils étaient plus concentrés à faire peur au monde en disant qu’un vote pour le PQ serait un vote pour un référendum, histoire de maintenir la psychose référendaire, comme si c’était l’Ébola. Ils ont même eu le front de faire croire aux Québécois que les péquistes minoritaires avaient démantibulé l’économie du Québec en dix-huit mois.

Allez donc! Un gouvernement minoritaire ne peut jamais prendre la moindre décision sans avoir l’appui de l’opposition. Comment auraient-ils pu tout détruire, même s’ils l’auraient voulu? Le parti libéral est majoritaire et il est en train de tout détruire. Les systèmes de santé, d’éducation sont tous mis à rude épreuve et les libéraux nous démontrent de très belle façon du comment on peut saccager une société en peu de temps pour la fragiliser et la rendre dépendante d’un fédéral qui se frotte les mains d'impatience de retrouver sa totale domination sur le Québec.

Ce même gouvernement libéral se sert d’Hydro-Québec pour nous taxer secrètement pendant les journées les plus froides de l’hiver en vendant l’électricité 15 fois ce qu’il vaut. Comme la société d’État n’est pas assujettie à la loi sur la protection du consommateur, elle n’a pas peur d’être victime d’un recours collectif des citoyens exaspérés de se faire voler. Ça doit être ça : Agir de bonne foi. Il n’y a pas de compétitions dans le domaine de l’électricité.

Il n’y a pas d’autres compagnies qui pourraient rivaliser avec Hydro en lui faisant une saine concurrence. Elle a le monopole. Les dirigeants se donnent des salaires astronomiques avec des primes de départ encore plus scandaleuses. La société d’État se permet d’augmenter ses tarifs à son gré, avec la complicité du gouvernement libéral qui ramasse les milliards sur notre dos en se faisant des lois sous le bâillon pour garder les surplus, pendant que des millions de citoyens peinent à payer leurs comptes d’électricité. Il est clair que ce gouvernement ne travaille pas pour ses citoyens.

Il est évident qu’il y a un démembrement en cours. Ils se disent sûrement qu’en nous fragilisant pour de bon, nous ne pourrons plus accéder à notre autonomie. Le fédéral de Harper doit être nostalgique de l’époque où les Canadiens-français étaient à la merci des patrons anglophones et que la majorité de la population était peu instruite. Maintenir un peuple dans l'ignorance c'est plus facile de le dominer. Comme l’a si bien dit Jacques Parizeau, récemment décédé : « Vous savez pourquoi il n’y a plus de cours d’histoire dans nos écoles? Parce que les cours d’histoires au Québec, ça forme des souverainistes.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    6 juin 2015

    Pour les cours d'histoire, quand j'étais au secondaire, de 1976 à 1981, on avait seulement 3 cours en 5 ans.
    Le premier portait sur la préhistoire.
    Le 2e sur l'antiquité.
    Le 3e, que tous trouvaient le plus plate tellement on ne nous présentait pas bien le contexte, était Histoire du Canada. Rien sur la conquête, rien non plus sur les patriotes et encore moins sur la période contemporaine.
    Il me semble qu'en ayant la juridiction sur l'enseignement, le gouvernement du Québec aurait pu changer un peu le programme. Le PQ a aussi été au pouvoir pendant ce temps non ?
    Pour l'économie, silence radio ! On formait des futurs employés, rien de plus !