Le débat prend une tournure nationale

Burqa interdite



(Hérouxville) Le débat entourant les accommodements religieux risque de prendre une nouvelle tournure au pays au cours des prochains mois, avec la mise sur pied d'un groupe qui compte désormais porter le débat sur la place publique, et non pas seulement devant les différents gouvernements. Et c'est sans grande surprise qu'André Drouin, ex-conseiller municipal d'Hérouxville, a souhaité s'investir à fond dans ce nouveau Centre pour une réforme de la politique sur l'immigration.
«Ça fait environ un an et demi que l'idée est en place et on m'a demandé d'y collaborer», confirme André Drouin, qui décrit ses nouveaux collègues comme un «groupe de savants penseurs qui en ont ras le bol eux aussi». Parmi ces penseurs, Martin Collacott et James Bissett, deux diplomates aujourd'hui à la retraite et qui se sont souvent prononcés publiquement sur les questions d'immigration.

L'idée du groupe, qui pourrait être officiellement présenté au public vers la fin du mois de mai ou le début du mois de juin, est de partir en tournée au niveau du pays afin d'informer la population sur les questions d'accommodements religieux et de multiculturalisme.
«Ça fait 15 ou 20 ans que des livres et des articles s'écrivent là-dessus, que les gouvernements sont interpellés, et ça continue de tourner en rond. Nous allons donc informer directement la population canadienne afin qu'elle connaisse la vérité», lance André Drouin.
Ce dernier explique que déjà, certaines conférences ont été prononcées un peu partout au Canada, et que l'accueil est au-delà de leurs espérances. «C'est même supérieur à ce que j'ai déjà connu au Québec. Lors de la Commission Bouchard-Taylor, ces grands diplômés ont tenté de nous démontrer que c'était au Québec qu'il y avait un problème, avec une approche du débat nous rendant pratiquement coupable comme peuple. Or, ce qu'on voit ailleurs au Canada, c'est que le malaise est également présent», signale André Drouin.
Au cours des dernières années, André Drouin observe que des problèmes connus dans certains hôpitaux et écoles sont étroitement liés aux problèmes d'immigration.
«On en vient qu'à devoir considérer deux solutions: soit on change la charte des droits et libertés, le multiculturalisme et donc les lois, soit les provinces devront se séparer du Canada et ainsi refaire leurs propres lois d'immigration», estime André Drouin.
Le Centre pour une réforme de la politique sur l'immigration devrait être présenté au public au cours des prochaines semaines, et compte diffuser l'information à partir d'un site Internet et de conférences qui seront données un peu partout au pays. De plus, le groupe entend se tenir au fait de l'actualité et de réagir en conséquence.


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