Le CV de M. Trudeau

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Petit rappel pour ceux qui pourraient être tentés

Lors du débat des candidats à la direction du Parti libéral du Canada, samedi dernier, Marc Garneau a posé à Justin Trudeau la question qui devrait être au coeur des préoccupations des militants libéraux: «Qu'est-ce qui, dans votre CV, vous donne les qualifications nécessaires pour devenir le prochain premier ministre du Canada?» La réponse de M. Trudeau a été peu convaincante. Il a rappelé qu'il avait gagné deux fois dans sa circonscription de Papineau. Si tel était le niveau de compétence exigé, il y aurait des dizaines d'aspirants au poste de premier ministre.
La vraie réponse à la question de M. Garneau est: «Rien.» Rien, dans le parcours de Justin Trudeau, n'indique qu'il a ce qu'il faut pour diriger le pays. Il a été enseignant. Il a été élu député. Et... c'est tout! Il n'y a tout simplement pas de comparaison possible entre ce parcours et celui des précédents chefs libéraux. D'autant que depuis son entrée à la Chambre des communes en 2008, il n'a fait aucune contribution significative au débat politique.
Pendant cette campagne à la direction du PLC, M. Trudeau a exprimé quelques généralités sur la nécessité d'un renouveau politique et sur l'importance de la classe moyenne. Samedi, il a publié un texte plutôt banal sur l'éducation post-secondaire. Il y propose de faire passer de 50% à 70% le taux de diplomation post-secondaire au Canada. Selon lui, «le besoin d'un leadership national est criant» dans ce domaine. Vraiment? Les gouvernements provinciaux se démènent depuis longtemps pour augmenter les taux de diplomation (70% est l'objectif que s'est fixé le gouvernement libéral de l'Ontario en 2010). Il est certes souhaitable qu'Ottawa contribue à cet effort. Mais cela devrait-il être «la principale priorité en matière économique» du gouvernement fédéral, alors que son influence dans ce domaine de compétence provinciale est nécessairement limitée?
Il est incontestable que le charme, la passion et l'idéalisme de M. Trudeau attirent les foules. Sont-ce des qualités suffisantes? «Le leadership, c'est être capable de prendre des décisions très difficiles. Il faut avoir un bagage d'expérience dans lequel puiser, il ne suffit pas d'être un bon orateur», a souligné M. Garneau avec raison. Justin Trudeau a-t-il la maturité et la force de caractère nécessaire pour diriger un parti politique, voire un pays? En l'absence d'un passé plus éloquent, on l'ignore.
Il se peut que les sceptiques soient confondus, que M. Trudeau possède ou développe les qualités de leadership requises. Il reste qu'en le choisissant comme chef, les militants libéraux feraient un saut dans l'inconnu. Les propos de Marc Garneau ont le mérite de leur rappeler à quel point le pari est risqué.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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