Paris - [Le journal français Libération qualifie ce matin de croisade xénophobe->4485] la campagne menée par des élus de la municipalité de Hérouxville pour imposer un code de vie aux immigrants qui s'installeraient dans leur village.
Le journal qualifie la localité de bled et estime que le code est discriminatoire pour les musulmans.
Libération poursuit en écrivant que tout le Québec a les yeux fixés sur Hérouxville depuis qu'elle a averti les immigrants que la tolérance canadienne avait des limites, en resituant le geste de Hérouxville dans son contexte, celui du débat sur les accommodements raisonnables.
Pour le journal, l'affaire ne se résume pas aux élus ou au conseiller André Drouin, à l'origine de l'initiative. Selon le quotidien, les Hérouxvillois, dans leur majorité, ont foi en leur croisade.
Cité par Libération, le conseiller Drouin affirme lui-même être soutenu par toute la population. Il reconnaît avoir voulu choquer en parlant de lapidation ou d'excision, mais répète qu'il était temps que quelqu'un mette ses culottes et regarde plus loin que le bout de son nez à propos de l'avenir de la culture québécoise.
André Drouin rejette aussi toute accusation de racisme et de xénophobie. Il explique que les Québécois n'ont eu de cesse de courber l'échine, alors que le poids de l'Église les a longtemps poussés à suivre le troupeau sans poser de questions et à tout tolérer.
Hérouxville, signale Libération, compte un seul immigrant noir: Gabriel Mitchell, originaire de la Dominique. En entrevue au journal, M. Mitchell a expliqué que les conseillers municipaux ont voulu tirer une sonnette d'alarme, et qu'ils l'ont fait maladroitement, même s'ils soulignent une préoccupation bien réelle. Le multiculturalisme à la canadienne est une illusion, selon lui.
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