Le cirque pathétique du Bloc

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La pertinence du Bloc

Note : pour savourer pleinement cette chronique, je vous conseille de la lire en écoutant le thème de l’émission Benny Hill. Cette pièce musicale représente parfaitement ce qui se passe actuellement au Bloc québécois. Ça devrait même être le thème du parti !


Rarement un parti aura aussi mal porté son nom.


Habituellement, un bloc, c’est dur.


« Masse compacte, pesante et solide, constituée d’un seul morceau », dit la définition.


Or, le parti de Martine Ouellet est tout sauf compact, pesant et solide.


Et contrairement à ce que dit le dictionnaire, il tombe littéralement en morceaux.


Il faut savoir, madame ouellet


Ce qui arrive au Bloc est tellement grotesque et pathétique qu’on ne sait si on devrait rire ou pleurer.


Bientôt, on va se retrouver avec deux partis séparatistes à Ottawa !


Pas un : deux !


L’appui à la souveraineté fond comme neige au soleil au Québec, mais à 443 kilomètres de la colline Parlementaire, les séparatistes seront représentés par deux formations politiques distinctes !


Je suis sûr que les habitants du reste du Canada nous regardent et se disent : « WTF ? »


C’est comme si on avait échangé un pitbull contre deux caniches.


Hou, qu’ils doivent trembler dans leurs culottes, les Canadiens ! Hou, qu’ils doivent avoir peur !


Si Martine Ouellet avait un tant soit peu de respect pour l’option souverainiste qu’elle prétend défendre, elle quitterait son poste avec magnanimité et nous épargnerait ce cirque lamentable qui ridiculise la province au grand complet.


Tirons la plogue, tournons la page et passons à autre chose, bordel ! Aidons le Bloc à mourir dans la dignité !


Comme le chantait Aznavour dans cette magnifique chanson que je cite régulièrement dans le cadre de cette chronique :


« Il faut savoir quitter la table lorsque l’amour est desservi / Sans s’accrocher, l’air pitoyable / Mais partir sans faire de bruit. »


« Il faut savoir, coûte que coûte / Garder toute sa dignité / Et malgré ce qu’il nous en coûte / S’en aller sans se retourner. »


Une ceinture et des bretelles


Les séparatistes devraient profiter de cette crise pour se questionner sur la pertinence de défendre la souveraineté à Ottawa.


La Cour suprême a tranché : il suffit maintenant de recueillir 50 % + 1 de Oui lors d’un éventuel référendum pour se séparer du Canada.


Maintenant que c’est clair, les séparatistes devraient concentrer toutes leurs forces au Québec. C’est ICI que se joue cette partie, pas à Ottawa !


On est en train de jouer au hockey dans un stade de baseball ! Allô ?


Tant que le Québec pourra défendre ses intérêts à Ottawa, nous n’aurons aucune raison de partir.


Coudonc, suis-je le seul à penser ça ? Ça me semble pourtant clair comme de l’eau de roche... Je suis sûr que plusieurs souverainistes partagent mon point de vue. Pourquoi ne le disent-ils pas ? L’aventure absurde du Bloc a assez duré ! On a maintenant deux partis souverainistes à Ottawa. On porte des bretelles ET une ceinture ! Avec autant de chiens de garde à Ottawa, pas besoin de baisser nos culottes pour montrer nos fesses à l’ensemble du pays !


Pourquoi siéger à un Parlement qu’on ne reconnaît pas ?