Lettre adressée à Mme. Marois, M. Aussant et M. Khadir

Le Choix de Libération Nationale

Plaidoyer pour la cause

Tribune libre

Madame,
Messieurs,
Avec du recul, avec énormément de réflexion, je rêve d’une coalition politique historique pour triompher aux prochaines élections. Cela semble loin, la tenue de ces élections. Cependant je réalise que Jean Charest peut les ordonner au moment qu’il juge opportun c’est-à-dire quand les partis souverainistes seront en pleine divergence d’opinion et au creux des sondages. C’est maintenant qu’il faut agir et il n’y a qu’une solution pour parvenir à la gouvernance pleine et entière du Québec.
Monsieur Aussant dans sa plateforme la décrit très bien :

‘’Option nationale propose de faire en sorte, par mandat électoral, que le Québec récupère le plein contrôle sur les impôts que nous payons, sur les lois qui nous régissent et sur les traités qui lient le Québec aux autres nations du monde.’’

Madame Marois poursuit le même rêve :
‘’Avec le programme du PQ, nous serons libres et pleinement responsables de nos choix; nous affirmerons la primauté de notre langue française, de notre identité et de nos valeurs; nous parlerons et agirons en notre nom sur la scène internationale; nous consoliderons notre souveraineté économique; nous maîtriserons tous les instruments du développement de notre culture; nous apporterons nos propres solutions aux exigences du développement durable.’’

Monsieur Khadir se fait le fier défenseur de la solidarité sociale :
‘’Depuis la fondation de Québec solidaire, les membres ont toujours défendu les principes d’accessibilité, de solidarité et de redistribution de la richesse. Nos principes se traduisent sur le terrain par notre appui aux luttes sociales.’’
Imaginez que vous, les trois ténors, vous décidiez de vous unir dans un triumvirat politique pour faire triompher notre cause!
Vous madame Pauline Marois titulaire d'un baccalauréat en service social de l'Université Laval (1971) et d'une maîtrise en administration des affaires (MBA) de l'école des hautes études commerciales (HEC) de l'Université de Montréal (1976). Femme remarquable puisque vous avez occupé pas moins de 14 charges ministérielles, toutes assumées avec succès en plus de celle de vice-première ministre du Québec de 2001-2003. Nous vous devons les Centres de la Petite Enfance, la maternelle à plein temps.... Un réel atout en politique.
Vous monsieur Jean-Martin Aussant avec une feuille de route fort impressionnante : Diplôme d'études collégiales en sciences, cégep de Trois-Rivières (1988) Études en Business Economics, Aston Business School, Angleterre (1991-1992) Baccalauréat en administration des affaires et études en actuariat, Université Laval (1988-1993) Maîtrise en sciences économiques, Université de Montréal (1995) Études au doctorat en analyse économique, Universitat Autònoma de Barcelona, Catalogne, Espagne (1995-1997) Votre expérience professionnelle nous laisse présager le meilleur pour gouverner un pays : Coordonnateur et assistant d'enseignement en microéconomie, Université de Montréal (1994-1995) Agent de recherche, Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) et Centre de recherche sur les transports (CRT) (1994-1995) Consultant, Barra International (1997-1999) Directeur de la recherche quantitative et gestionnaire de portefeuille, Addenda Capital (1999-2003) Vice-président, Morgan Stanley Capital International/Barra à Londres, Angleterre (2003-2005) Gestionnaire de portefeuille principal, Investissements PSP (2005-2007) Consultant en finance quantitative (2007-2008).
Vous monsieur Amir Khadir qui avez obtenu un Baccalauréat en physique, Université de Montréal (1984), une Maîtrise en physique, Université McGill (1987), un Doctorat en médecine, Université Laval (1990) et obtenu une Spécialisation en microbiologie-infectiologie, Université de Montréal (1997) avez prouvé aux québécois, depuis votre admission à l’Assemblée Nationale que nous pouvons vous accorder notre confiance pour défendre nos intérêts. Vous êtes, avec Françoise David, l'un des deux porte-parole du parti politique de gauche Québec Solidaire, formé en 2006. Élu député de la circonscription de Mercier lors de l'élection générale québécoise de 2008. Vous étiez auparavant l'un des candidats vedettes de l'Union des forces progressistes (UFP). Actif depuis de nombreuses années dans le milieu communautaire et en solidarité internationale, vous avez travaillé à des projets au Nicaragua, au Zimbabwe et en Inde. Vous faites partie de la Coalition des Médecins pour la Justice Sociale qui s’oppose à la privatisation du système de santé québécois. Vous vous dites en faveur de la cause souverainiste. Que peut-on souhaiter de plus pour compléter le triumvirat?
Les souverainistes n'ont plus un jour à perdre en se laissant distraire par ''le chant des sirènes''. Il est temps de montrer vos capacités réelles. Il est temps de vous unir, de donner l'image d'une force démocratique gouvernée de façon transparente par des gens intègres, capables et estimés des québécois. Il est temps d’oublier vos intérêts personnels, de décupler vos forces au lieu de les disperser.
Non, le rêve québécois n'est pas mort.
On a seulement détourné le peuple de son rêve.
S’il vous plaît :
Débarrassez-nous de la vente de nos sous-sols à des capitaux étrangers ou à Desmarais, protégez notre langue française et enseignez notre histoire, délivrez-nous de la Charte des Droits et des Libertés, libérez-nous du joug de la royauté britannique.
Le peuple a besoin de chacun de vous,
Normande Imbeault,
Drummondville
Note historique
Le premier triumvirat reconnu par le sénat fut le "triumvirat constituant" de -43, magistrature nouvelle, (comme l'était par exemple la dictature constituante de Sylla) entre Marc Antoine, Octave et Lépide pour se partager le pouvoir et le territoire contrôlé par Rome.


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5 commentaires

  • François Ricard Répondre

    17 novembre 2011

    Cette idée d'un front de libération nationale, si soutenue par un très grand nombre de souverainistes, forcerait nécessairement le PQ à se donner un nouveau chef. Car, je ne vois pas Aussant et Marois marcher la main dans la main, ni demain ni dans la semaine des quatre jeudis.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    Normande Imbeault,
    Vous n’êtes pas le seul à exiger que nos élites nationalistes se commettent pour une forme quelconque de solidarité via une coalition pré-électorale. Cet arrangement éloignerait la tragique perspective que les fédéralistes obtiennent un autre mandat de quatre ou cinq ans. Votre prière bien qu’utile ne changera rien au fait que dans certains milieux les intérêts en jeux sont énormes. J’ai bien peur que le ciment soit difficile à se solidifier. S’il advenait qu’un tel projet s’avère un échec, il faudra envisager, dans le meilleur des cas, une alliance post-électorale ou la disparition d’un ou plusieurs partis. Dans les deux cas, les lois de la nature prévaudront. D’une façon ou d’une autre, la famille nationaliste sera confrontée à l’hostilité des média de masse et à la machine mafieuse de l’Oligarchie canadienne. Je suis convaincu que la solution, s’il en ait une, devra viser à surmonter ces contraintes.

  • Guillaume Labelle Répondre

    16 novembre 2011

    * Madame Imbeault, pardonnez-moi. Veuillez corriger!

  • Guillaume Labelle Répondre

    16 novembre 2011

    Parfaitement en accord avec vous, M. Imbeault!
    C'est en fait une des raisons principales pour lesquelles j'ai décidé de militer pour Option nationale. La divison du vote obligera TOUS les partis à parler d'indépendance, à s'afficher et, éventuellement, à s'unir. Autrement, en restant prisonnier d'une logique de discipline, le PQ pouvait allègrement ne pas en parler et garder "prisonnier" le vote indépendantiste...

  • Archives de Vigile Répondre

    16 novembre 2011

    [1] Jean-Martin Aussant parle d'indépendance, Pauline Marois d'affirmation nationale et Amir Kahdir de socialisme. Ce n'est pas le même discours.
    [2] Il faudrait une plate-forme électorale minimale commune sur un projet de pays, comme celui que je propose, soit un projet de loi sur la nation québécoise qui contiendrait des clauses de consolidation de l'État actuel + des clauses concrètes et emaballantes pour les citoyens (ex: droit à la gratuité scolaire universelle)qui entreraient en vigueur immédiatement et des clauses de rupture qui entreraient en vigueur après un référendum gagnant.
    [3] Le principal obstacle à cette coalition c'est Mme Marois elle-même. Premièrement, elle n'en veut pas et deuxièmement son faible taux de popularité dans la population est un handicap majeur.
    [4] La coalition dont vous parlez aurait plus de chances de se réaliser avec une autre cheffe qu'elle, c'est-à-dire une vraie indépendantiste qui n'aura pas peur de mettre le cap sur l'indépendance, ce qui n'est pas le cas de Mme Marois.
    [5] Je crois, je prône une coalition mais pas avec Mme Marois, car c'est impossible. Vous saurez me le dire.
    Pierre Cloutier