Le Canada en Birmanie

Tribune libre

Aujourd'hui on apprend que le Canada veut mettre le pied en Birmanie. En effet, dans ce texte de Canoe (http://argent.canoe.ca/lca/affaires/canada/archives/2012/09/Canada-presence-commerciale-Birmanie.html) on apprend que :
Dans le cadre d'une mission commerciale qu'il dirige dans quatre pays de l'Asie du Sud-Est, le ministre du Commerce international et ministre de la porte d'entrée de l'Asie-Pacifique, Ed Fast, a rencontré lundi le président de la Birmanie, Thein Sein, à Naypyidaw, capitale du pays. Il en a profité pour annoncer son intention d'affecter un délégué commercial à temps plein dans la future ambassade canadienne.
M. Fast ajoute :
« Des relations commerciales approfondies entre le Canada et la Birmanie profiteront aux Canadiens grâce aux emplois, à la prospérité et à la diversification du choix de produits et de services à bon prix qu'apporte l'intensification du commerce, a déclaré le ministre Fast. Nos partenaires birmans profiteront en retour des biens, des services, du savoir-faire et de l'amélioration du niveau de vie qui découleront de l'intensification du commerce canadien avec la Birmanie. »
Ce soudain intérêt a de quoi surprendre, surtout quand on connait la présence intense du groupe pétrolier Total, sur lequel siège Paul Desmarais Fils, et dans lequel Power Corporation a des intérêts. Le dossier est loin d'être réglé, mais on parle ici d'accusations de corruption de la junte militaire au pouvoir, de travaux forcés pour la construction d'un gazoduc, de séquestration, de violence, de violation des droits de l'homme. Les soupçons sont nombreux, les procès également. Il faudrait un travail de détective pour tout démêler cela, mais il en ressort une fois de plus le portrait d'un situation qui sent pas bon et au-dessus de laquelle plane les intérêts de Power Corporation.
Quand on connait toute l'influence qu'a l'empire Desmarais sur la politique Canadienne, entre autre, il est sans doute légitime de se questionner sur le possible lien entre les efforts de M. Fast en Birmanie et les intérêts de Total. Je n'ai ni le temps ni la patience de faire toutes les recherches qui nécessiterait un tel sujet, mais je me permets de présenter mes inquiétudes ici, espérant que des citoyens mieux informés pourront dresser un portrait plus clair de la situation.
Quand je vois comment Power tire les ficelles du gouvernement du Québec et de certaines sociétés d'état, je ne peux qu'avoir un frisson dans le dos en imaginant comment ça pourrait se passer dans l'une de pire dictature de l'histoire récente.


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    4 septembre 2012

    NB : La prochaine fois, je vais me relire, et ainsi éviter des atroces fautes d'orthographe !