par Corbeil, Michel
Le bilan que le bloquiste Gilles Duceppe veut faire du "discours de Québec", qu'a prononcé Stephen Harper, en décembre 2005, indispose l'état-major du chef du Parti conservateur du Canada.
L'attaché de presse du premier ministre fédéral a pris soin de contacter Le Soleil pour critiquer à l'avance la sortie qu'effectuera le leader du Bloc québécois, le 11 décembre, sur la même tribune qu'avait empruntée M. Harper, la Chambre de commerce de Québec.
Dimitri Soudas a précisé qu'il "veut mettre les pendules à l'heure". Le porte-parole a fait valoir que "depuis le 23 janvier, Gilles Duceppe perd de la vitesse (au Québec) et il aimerait mal interpréter" le bilan du gouvernement conservateur.
M. Soudas a insisté que l'équipe conservatrice a rempli ses engagements, que ce soit pour la place du Québec à l'UNESCO, les investissements à l'aéroport de Québec ou encore la participation fédérale aux Fêtes entourant le 400e anniversaire de la fondation de Québec.
"La face longue"
Dimitri Soudas a insisté que le soutien offert pour le Jardin zoologique tenait, à la condition que le gouvernement provincial veuille maintenir l'institution. Quant au déséquilibre fiscal, l'attaché de presse a promis que "M. Duceppe aura la face longue" lorsque Stephen Harper en arrivera à un règlement.
Pour le déséquilibre fiscal, les Québécois ont trois choix, selon M. Soudas. Il y a le Bloc "qui ne pourra jamais régler" le dossier parce qu'il ; ne peut former le gouvernement ; il y a M. Harper "qui s'engage à le reconnaître et le corriger ; et il y a maintenant le libéral fédéral Stéphane Dion "qui ne reconnaît pas le déséquilibre fiscal".
M. Soudas s'est employé à marteler l'argument à l'effet que le Bloc n'a plus d'utilité. "Il n'existe pas de bilan bloquiste, sauf celui de critiquer. Après 13 ans (le Bloc a été fondé en 1993), ils pourraient ouvrir une université là-dessus."
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