Landry reçoit le prix Pierre-Bourgault

L'ex-premier ministre est honoré pour son engagement envers la souveraineté

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Prix Pierre-Bourgault

Après avoir été décoré de l'Ordre national du Québec aux côtés de quatre autres anciens premiers ministres la semaine dernière, Bernard Landry s'est vu décerner hier le prix Pierre-Bourgault. Créé par le Mouvement souverainiste du Québec (MSQ), cet honneur, qui était remis pour la première fois, vise à rendre hommage à une personnalité qui a consacré son énergie à promouvoir l'indépendance du Québec, a indiqué François Saint-Louis, le porte-parole de ce mouvement qui célébrera ses 20 ans l'an prochain.
«Quand les gens d'avant-scène sont honorés, c'est parce qu'il y a des gens dont on n'a jamais su le nom qui ont fait des efforts encore plus grands encore», a déclaré M. Landry avec beaucoup d'humilité. Il a loué l'intelligence et le courage de Pierre Bourgault, «son ami qu'il a accompagné jusque dans les dernières heures de sa vie». L'ex-premier ministre a dit admirer cet homme qui, avec d'autres, «avait compris déjà à l'époque que le destin du Québec, c'était l'indépendance». «Il a eu une analyse et un courage extraordinaires qui vont permettre à notre peuple d'aller vers son destin un jour», a-t-il ajouté.
En reconnaissant ne pas jouer le rôle qu'il jouait avant sur la scène politique, Bernard Landry a tenu à rappeler qu'il serait toujours un militant pour la souveraineté, quitte «à passer des tracts». «L'indépendance du Québec est au centre de ma vie citoyenne. À part ma vie familiale, c'est ce qui a pris l'essentiel de mes énergies et j'espère que ça ne sera pas ça jusqu'à mon dernier souffle et que [l'indépendance] sera arrivée avant. Je cesserai de me battre pour l'indépendance quand on l'aura», a affirmé M. Landry, qui a reçu son prix devant une cinquantaines d'amis et d'ardents défenseurs de la souveraineté, dont Guy Bouthillier, ancien président de la Société Saint-Jean-Baptiste.
La souveraineté est-elle encore au coeur des préoccupations des Québécois? «Il y a des hauts et des bas. Mais, sur le fond des choses, même dans les périodes grises, il y a toujours 40 % d'appuis solides. Ce n'est pas rien pour une idée centrale. [...]À mon époque, c'était 10-15 % et là, c'est 40 %. Je dis maintenant aux jeunes de regarder d'où on est partis», a répondu l'ancien député de Verchères.
Selon Bernard Landry, l'indépendance prend tout son sens dans un contexte de mondialisation. «La mondialisation nous donne un argument démocratique énorme, car des décisions qui nous concernent ne se prennent pas à Québec, mais à une conférence à Kyoto où le Québec n'est pas présent. Ça nous donne un argument très puissant que Bourgault et Lévesque n'avaient pas», croit-il.


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