Landry hausse le ton

Tribune libre

D’un ordinaire habituellement modéré dans ses propos sur la démarche indépendantiste du Québec, l’ex-chef péquiste Bernard Landry hausse le ton en incitant les instances du PQ à brandir le projet indépendantiste : « Mais je pense que le PQ n’a pas le choix ; il a été fondé pour faire l’indépendance nationale. Tourner le dos à cela serait catastrophique à tous égards, pour le Québec et pour le parti »

En utilisant un discours aussi tranché, Bernard Landry rejoint celui du nouveau chef du Bloc québécois Mario Beaulieu et invite le PQ à accélérer toute démarche attentiste en faisant en sorte « que le moment arrive le plus vite possible. Attendre, ça ne veut pas dire ne rien faire… »

Je ne peux que me réjouir de la position l’ex-chef du PQ qui arrive à une période de calme relatif, et qui, je l’espère, aura l’heur d’alimenter les réflexions de ceux et celles qui aspirent à briguer la chefferie du PQ.

Les dégelées encaissées par le Bloc et le PQ lors des deux derniers scrutins représentent, à mon sens, des occasions uniques de recentrer le débat indépendantiste auprès des militants. Et faire fi de ce constat équivaudrait à se terrer sous une politique de l’autruche catastrophique…et peut-être sans lendemain pour ces partis !

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Henri Marineau2085 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




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4 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    28 juillet 2014

    Non, chez Charette, Landry baisse le ton!
    C'était le festival des amis d'enfance, pour éviter de parler d'avenir. L'animatrice perd son sujet de débat dès le début quand Duceppe proclame Landry (indép. en 1000jrs) comme son ami. Étire la sauce en donnant les détails financiers qui l'empêchent de militer dans les grands réseaux. Papa Jean qui prenait pas la critique, le vélo. Il empiète même sur la question à Landry: Appuyez le radical Mario Beaulieu? Non, non, dit Duceppe, je lui ai parlé et il est aussi mou que moi. Je vais le proclamer à la radio X... Landry pour PKP? Vous savez, les candidats par encore connus, faut pas anticiper... Battus, nous allons nous relever... les jeunes?....oh, les jeunes, vous en avez ici de merveilleux en culture... René Lévesque m'avait condamné à l'économie mais le plus important pour notre partrie, c'est la culture... tout dégoulinant devant la plastique Roxane de Cyrano... le bon prétexte pour ne pas parler des moyens d'unir les indépendantistes, au delà des efforts de Yves Pelletier.
    Pendant que le coq chantait 3 fois, Harper nous flouait
    dans le golfe du St-Laurent en le "déprotégeant" contre les catastrophes pétrolières au départ de Cacouna. Landry, fini l'économie? La mémoire à court terme: Alzheimer, au PQ et au Bloc.

  • Jacques Bergeron Répondre

    26 juillet 2014

    Très bon article de notre ami Bernard Landry. Cependant, nous devons retenir que le mandat que nous ,indépendantistes, avons confié à nos deux partis politiques peut être différent, selon que l'on soit à Québec ou à Ottawa, tout en revêtant les habits du même groupe indépendantiste. Ainsi le Bloc Québécois verra à promouvoir l'indépendance tout en défendant les intérêts du Québec en pays hostile à l'idéal indépendantiste, alors que le «Parti Québécois» pourra suivre les suggestions de Bernard Landry et des indépendantistes en prônant, contre vents et marrées, l'indépendance du Québec de langue «française» dans lequel nous voulons vivre et nous émanciper, pays capable d'accueillir en son sein tous les amoureux de notre langue d'où qu'ils soient en Amérique du nord, en nous souvenant que l'objectif premier, seul vrai motif pour nous donner un pays indépendant, est notre vouloir collectif de vivre et de nous développer en «Français» en terre de l'Amérique du nord et des Amériques, tous les autres motifs philosophiques et sociaux pouvant être atteints et défendus à l'intérieur de la confédération canadienne avec l'autonomie ou la souveraineté dont les provinces jouissent dans ce système. Come je me suis permis de le souligner à notre ami Bernard Landry lorsque nous préconisons différends modes de vie sociaux ou économiques, nous nous mettons sur le même pied que nos adversaires puisqu'ils peuvent prétendre posséder autant de qualités politiques te sociales et économiques que nous possédons, même si les faits peuvent démontrer le contraire. D'ailleurs, l'élection de Jean Charest , et celle, récente de Philipe Couillard le démontre amplement, même si pour atteindre ce but il a dû compter sur la division du vote indépendantiste, et sur celui obtenu par le groupe de l'ex-indépendantiste «?» Legault. Quant à moi, le seul vrai motif pour lequel je souhaite me donner un pays, et d'en donner un à mes descendants , est celui de vivre et de prospérer en français sur cette terre « inhospitalière »d'Amérique du nord pour les langues étrangères » ,comme le démontre les 28 lois linguistiques , dans autant d'États, visant à protéger la langue de la majorité en terre des
    «USA». Défendre et crier le mot «indépendance» n'est pas tout ce que nous devons faire. Il faut utiliser constamment le vrai motif pour lequel nous voulons nous donner un pays te braquer ce mot dans la tête de tous les indépendantistes et de tous les fédéralistes afin qu'ils comprennent bien le sens de notre combat. Afin d'atteindre notre but il nous faut nous doter d'une stratégie qui a toujours fait défaut chez les indépendantistes, stratégie qui devra tenir compte de l'objet principal de notre combat, comme celui de propager notre idéal en pays canadien, en invitant nos frères des autres provinces à se joindre à notre combat, qui est aussi le-leur, puisque la disparition de notre langue serait aussi la fin de leur combat en Canada. Un des premiers objectifs pour promouvoir l'indépendance du Québec «indépendant de langue française», ne serait-il pas de faire définir le pays dans lequel veulent vivre les concitoyennes et les concitoyens du Québec. Je suis certain que lorsque nous aurons défini ce pays, nous ne voudrons plus vivre en pays anglo-saxon au gouvernement centralisateur empiétant davantage chaque jour sur la souveraineté que la constitution lui accorde, pays au gouvernement centralisateur qui, après avoir déposséder le Québec de ses outils économiques
    et industriels cherche à nous assimiler linguistiquement et culturellement à sa non-culture anglo-saxonne. Il ne nous reste qu'à agir? Si on s'y mettait ; en français, bien sûr ?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2014

    LES CONDITIONS GAGNANTES
    « Il y a des hommes qu’on appelle politiques, qui déclarent qu’ils ne peuvent pas pour le moment faire leur politique parce que les conditions n’en seraient pas réunies.
    Ces personnes ne comprennent pas du tout ce qu’est l’agir politique.
    Cet agir signifie toujours : dans des conditions données, que nous n’avons pas sélectionnées nous-mêmes, faire quelque chose qui ait du sens, à savoir la meilleure chose possible dans ces conditions.
    Cela peut inclure une tentative pour modifier ces conditions. »
    Robert Spaemann, Notions fondamentales de morale, Paris, 1999, Champs essais, p. 125.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 juillet 2014

    Copier l'attitude du Bloc c'est disparaître à la prochaine
    élection. Landry avait promis l'indépendance en 1000 jours
    au cours des années 80; on doit être au delà de 10,000 jours
    et certains l'écoutent encore.