Laisser mourir le Dr Arthur Porter en prison pour éviter d'être éclaboussé?

Une hypothèse soulevée en éditorial par JosPublic

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Qui aimerait bien que Arthur Porter crève en prison à Panama

Les révélations des personnes accusées de fraude envers les gouvernements sont toujours risquées pour les politiciens, politiciennes et compagnons d'affaires des accusés. Certains pourraient être tentés de se débarrasser des dangers de divulgations qu'ils représentent. Comme dans tout bon roman policier ou d'espionnage, la question de fond dans cette histoire est de savoir à qui profite le crime.

De quel crime parle-t-on? Le plus important selon la loi: détournement de fonds au Centre universitaire de santé de McGill. Qui pourrait souffrir des révélations du Dr Porter?: Pensons ici au Dr Philippe Couillard, ex-ministre de la Santé et partenaire d'affaires; à Stephen Harper, premier ministre du Canada, ayant nommé Dr Porter au comité de surveillance des espions canadiens; à la GRC qui semble avoir bâclé son enquête sur les antécédents de l'ambassadeur africain; et au pays d'origine du Dr Porter, le Sierra Leone, pays africain qui semble parti en voyage depuis que son ambassadeur est en prison.
- JosPublic

La maladie du Dr Arthur Porter

Arthur Porter malade! Ouais Pis! Peut d’entre nous ont été touchés par cette affirmation, car elle advenait au moment où il était accusé de toutes parts au Canada pour avoir posé des gestes frauduleux à l’égard du gouvernement et d’avoir abusé de la confiance des politiciens. C’était peut-être un autre de ses coups montés pour enfariner tout l’monde?


Réglons immédiatement la question avant de développer les autres éléments de l’hypothèse. Est-il malade oui ou non?

En décembre 2012, Arthur Porter a été diagnostiqué ayant un cancer au poumon gauche qui s’étend vers les ganglions lymphatiques du thorax et de l'abdomen, du foie et des os. Le médecin qui le confirme se nomme Karol Sikora ( 01 ). Est-ce un faux diagnostic fait par des employés du Dr Porter? Si c'est le cas, alors il faudra inculper tous les signataires du rapport de maladie dont les noms apparaissent ci-dessous.

Après 9 mois de détention préventive, l’avocat de la défense écrit sur le blogue du biographe du Dr Porter que ce dernier n’a pas accès à ses médicaments ni à des séances de chimiothérapie tel que prescrit par des spécialistes oncologues, depuis son incarcération. «L’ambassadeur Porter n’a reçu aucune aide médicale du gouvernement de Panama ou du Canada. Même sa demande de recevoir de la chimiothérapie qui pourrait sauver sa vie n’a reçu initialement aucune réponse.» C’est après avoir déposé plusieurs pétitions auprès du ministre des Affaires extérieures du Panama que le 8 janvier 2014, le Bureau des Prisons a reçu l’autorisation de transférer Porter dans un hôpital dans la ville de Panama. Évidemment les dépenses sont payées par la famille Porter.

«Depuis, l’ordre du ministre n’a pas été mis en application et le Dr Porter est toujours en cellule sans recevoir d’examen ni traitement» Qui et pourquoi bloque-t-on l'application de ce décret ministériel panaméen?

La loi panaméenne de son côté stipule que la responsabilité des dommages causés au prisonnier pendant qu'il est détenu au Panama est la responsabilité du pays qui demande l’extradition.

Est-ce à dire qu’on le laisse mourir sur place ? Et qui est ce « On ». Une zone d’ombre s'étend sur cette question. Nulle part sur le blogue tenu par le biographe de Porter, il n’est fait mention de son état de santé actuel. Il serait donc sans traitement depuis le 7 octobre 2013.

Il est vrai que si la demande d’extradition n’était pas là il pourrait se faire soigner aux Bahamas ou ailleurs dans le monde, ce n’est pas qu’il manque d’argent. Même s’il était extradé au Canada, contrairement au Panama, ici on soigne les prisonniers malades.


Le traité d’extradition entre le Panama et le Canada aidera ou nuira à Porter


Nous savons ou pouvons imaginer facilement les imbroglios tournant autour d’un traité d’extradition, surtout lorsque l’accusé, comme c’est le cas ici, refuse d’être remis aux autorités canadiennes pour répondre aux accusations de l’Unité permanente anticorruption du Québec UPAC et que son avocat a pris tous les moyens pour lui faire gagner sa cause.

Mais cette volonté d’empêcher l’extradition et le temps qu’elle demande fera-t-elle en sorte que la maladie progresse à un rythme qui finira par emporter le Dr Porter avant d’être condamné ou relâché?

L’avocat a reçu le mandat de Porter d'empêcher l'extradition. La ligne de défense conteste le droit du Canada à appliquer les règles d’extradition allant jusqu'à remettre en question le traité de 1907.

Évidemment, depuis il y a eu le rapatriement de la constitution en 1982 et le Canada n'est plus un dominion d'outre-mer comme l'invoque le traité.

Le Québec n'étant pas un pays et n'ayant pas signé les accords de 1982 pourrait se retrouver entre deux chaises et se voir refuser l'extradition du Dr Porter pour absence de pertinence du traité. N'étant pas un avocat je ne pousserai pas le bouchon trop loin!

Pour retenir un criminel allégué, selon le traité Panama/Canada il faut que ladite personne ait commis un crime reconnu par le Panama.

Donc, est-ce que le Panama a des lois sur la fraude envers le gouvernement? Pourquoi le Panama le retient-il, a-t-il commis un crime dans ce pays, où il était de passage seulement? Pourquoi les délais prévus au traité, même s'il est contesté, n'ont pas été appliqués? Selon le droit strict au moment d'écrire ces lignes, Porter devrait être libre puisque la demande canadienne ne se conformait pas à la lettre du traité et que les demandes de renseignements provenant du Panama ont été faites après l'expiration des délais;

Qui intervient en sous-main dans cette affaire?

Selon l’avocat de Porter ce sont des pressions venant du Canada… qui retardent le procès devant la cour supérieure du Panama.



Inconvenant retour du Dr Porter pour Stephen Harper



S’il accepte sa déportation et vient faire face à la justice québécoise comme l’a fait sa conjointe Pamela Mattock-Porter, il déballera tout ce qu’il peut pour se disculper et c’est là que ça fera mal politiquement.

C'est Stephen Harper, qui lui obtint le titre d' "Honorable" en l'introduisant au Conseil privé de la Reine du Canada et le 3 septembre 2008 le nomme à la tête du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité du gouvernement du Canada (CSARS) ", groupe qui encadre les activités d'espionnage du Canada.

Il avait ainsi accès aux plus grands secrets du Canada ainsi qu'aux informations que les États-Unis et les agences d'espionnage d'Angleterre partagent avec le Canada. Il y resta jusqu'en 2011 où il démissionna à la suite d'une controverse quant au fait qu'il aurait fait parvenir 200 000$ à Ari Ben-Menashe, un ancien vendeur d'armes à l'international mais basé à Montréal. ( 03 )

Et si ce n'est pas assez pour qu'Harper se sente mal à l’aise? Il faut se rappeler qu'il a sollicité par écrit les partis d'opposition à la Chambre des communes du Canada, pour cautionner la nomination de Arthur Porter. Le NPD et le PLQ invoquèrent le manque d'information pour se prononcer, mais le Bloc Québécois par son chef rétorqua qu'il refusait de recommander le médecin.

Il semble que ni le premier ministre ni les gens de son bureau ont pris la réponse au sérieux puisqu'ils ont procédé à la nomination.

Gilles Duceppe pour le Bloc Québécois dénonce le Dr Arthur Porter

Le 1er février 2008, le chef du Bloc Québécois, Gilles Duceppe écrit à Stephen Harper et s'oppose à la nomination d'Arthur Porter en invoquant sa performance en tant que PDG de l'hôpital de Detroit. Duceppe soulignait qu'il y avait eu plusieurs problèmes de conflits d'intérêts, mauvaise gestion et la menace de tutelle de la part de l'État du Michigan.

"À moins que les vérifications menées par le gouvernement arrivent à la conclusion qu'il faut rejeter ces allégations, je refuse la nomination proposée", écrit-il.

La lettre de Duceppe était basée sur des révélations datant de 2004 et publiées par la revue "L'Actualité médicale" et le journal quotidien Le Devoir ( 04 ) . L'histoire relatait le fait que les autorités médicales s'étaient inquiétées de la gestion du Detroit Medical Center par le Dr Porter de 1999 à 2004, soulignant qu'il avait des intérêts dans une compagnie qui avait reçu 1 milliard $ en contrat de l'hôpital. Arthur Porter n'a jamais été sanctionné par rapport à cette affaire.

Malgré l'avertissement du Bloc Québécois à Stephen Harper, ce dernier refuse toujours de dire s'il a fait faire une enquête particulière. Après une vérification auprès des hauts dirigeants du Detroit Medical Center, très au courant des agissements de Porter, ils affirment n'avoir jamais eu de contact avec qui que ce soit durant l'analyse de son dossier de sécurité pour le comité du CSARS.

Selon le journal Postmedia qui a fait enquête, il est confirmé que personne du Canada n'a pris contact avec Mike Duggan, qui a succédé à Porter; Nick Vitale, qui était le chef des finances; Hassan Amirikia, l'ancien président de la société médicale du centre; ou l'avocat Oscar Feldman, qui ont tous quitté le centre et alerté l'opinion publique à propos des conflits d'intérêts du Dr Porter.

Pire, John Crissman, le recteur de l'École médicale de l'Université Wayne de l'État du Michigan, a parlé aux dirigeants de Egon Zehnder International, la firme de chasseurs de tête qui a recruté Porter pour gérer l'Hôpital de Montréal.

À Ottawa, au Bureau du Conseil privé (BCP) (Privy Council Office), tout baigne dans le silence et personne ne veut répondre à la question simple: est-ce que la lettre du Bloc Québécois envoyé à Stephen Harper au Bureau du premier ministre a été référée à leur bureau qui avait la responsabilité de cautionner ou non Porter?

Le Bureau du premier ministre refuse de son côté de dire s'il a expédié la lettre de Duceppe au Conseil privé. Le premier ministre ne commentera pas non plus les raisons invoquées pour le nommer.

On sait tout de même que Porter fût très populaire chez le gouvernement du Parti Libéral du Québec de Jean Charest qui se disait impressionné du travail accompli par le Dr pour construire l'hôpital de McGill. Quant à l'influence du sénateur du Parti Conservateur David Angus qui siégeait au Conseil d'administration de l'hôpital, sa réputation conservatrice n'est plus à faire.



Inconvenant retour du Dr Porter pour la Gendarmerie Royale du Canada (GRC)



L'enquête de probité sur Porter a dû être faite fin 2007 début 2008. La GRC peut bien garder le silence et être mal à l’aise. Surtout après que le scandale de l’hôpital de Détroit géré par Porter fut documenté dans les journaux états-uniens et canadiens en 2004, pas besoin d’être un espion ou grand enquêteur chevronné pour les lire.

Comment ont-ils pu ignorer, lorsque ce fut dévoilé par les médias, qu'il avait fait parvenir 200 000$ de fonds personnels à Ari Ben-Menashe - un espion d'Israël et du Canada, un ex-trafiquant d'armes opérant à l'international, mais basé à Montréal? La démarche était entreprise pour son pays d'origine le Sierra Leone. ( 06 )

Il était également président du conseil d’administration de Cancer Partners UK, une société britannique vouée à l’essor de cliniques de radiologie privées au Royaume-Uni.

En outre, le Dr Porter était propriétaire d’une entreprise en Sierra Leone, son pays d’origine, entreprise qui aurait été impliquée dans la vente d’armes.

Est-ce qu'ils ont vraiment vérifié les lettres confirmant le statut d'Arthur Porter, est-ce qu'un ambassadeur de Sierra Leone a le même rôle qu'un ambassadeur plénipotentiaire ou consul commercial comme le serait Porter? A-t-il droit à l'immunité de la valise diplomatique?

Serait-ce que l'enquête fut mal dirigée à propos de celui qui devait surveiller leur confrère où était-ce intentionnel d'avoir un cancre malhonnête à la tête du Comité de surveillance des activités de renseignement de sécurité (CSARS) qu’ils auraient pu faire chanter pour le faire taire?

Dans l'hypothèse il faut ajouter que la GRC savait peut-être tout et que le Bureau du premier ministre Stephen Harper aurait fait fi de toute enquête pour protéger la filière conservatrice pro-médecine privée.

La liste des noms ci-dessous n'est pas exhaustive, mais présente quelques têtes de pont qui font le lien entre les partis conservateurs de plusieurs pays qui souhaitent développer la médecine privée dans les pays où elle est publique.

Dick Cheney des États-Unis, Dr Arthur Porter du Sierra Leone, Dr Karol Sikora d'Angleterre, Dr Philippe Couillard, Dr Yves Bolduc, Dr Gaétan Barrette du Canada, il manque le nom du contact en Arabie Saoudite qui finance les projets privés.

Tous ces gens sont appuyés dans leur pays respectif par l'équivalent au Canada de l'Institut Fraser et l'Institut économique de Montréal financé par les frères Koch, libertariens états-uniens. ( 07 )



Inconvenant retour du Dr Porter pour le Dr Philippe Couillard



Philippe Couillard ( 08 ) était un intime de Porter d'après les révélations de l'ex-PDG du CUSM.

De 2004, date de la nomination de Porter à la tête du Centre de santé universitaire de McGill (CSUM) - à 2011, date de la démission de ce dernier, si on veut bien le croire, le Dr Couillard n’a jamais su qui était le Dr Porter.

Pendant ces sept années, il a eu l’occasion de le rencontrer, voire de frayer avec lui à maintes reprises.

Comme ministre de la Santé, comme professeur à McGill, comme membre du Conseil privé et membre du CSARS (Centre de surveillance des activités de renseignements de sécurité) CSARS à Ottawa. Là aussi nous apprenons comment les sous-ministres et haut-fonctionnaires, avec ou sans l'aval de Couillard, ont laissé Porter avoir une compagnie privée, ce qui était contraire à son contrat d'embauche au CUSM.

Ne pas vraiment connaître Porter et aller à la pêche avec lui? Il a utilisé Egon Zehnder International, la firme de chasseurs de tête qui a recruté Porter pour gérer l'Hôpital de Montréal lorsqu'il a voulu quitté le poste de Ministre de la Santé du Québec. Il l’a suivi dans une aventure d'au moins une minière, il semble qu'il aurait pu trouver des millions de l'Arabie-Saoudite pour Canadian Royalties. Ils se connaissaient assez intimement pour vouloir ouvrir une firme de consultants ensemble.

Le retour de Porter devant un juge québécois ferait-il en sorte que nous connaissions le détail des aventures du "bon" Dr Couillard et de son "bon ami" Arthur T. Porter? S'il meurt, se sera la fin de l'effeuillage.



Inconvenant ambassadeur pour le Sierra Leone


Ricardo Antonio Bilonick Paredes l'avocat de Porter, se demande s'il n'y aurait pas une collusion entre les autorités du Panama, du Sierra Leone et du Canada dans ce dossier. «Il semble que le Canada demande au Panama de faire au Panama ce qu'il n'a pas le droit de faire au Canada.

Je dois avouer qu'autant mes collègues au gouvernement que ceux pratiquant en droit international sont surpris et interloqués du comportement du Sierra Leone dans ce dossier.

J'ai vu plusieurs correspondances entre l'ambassadeur Porter et son excellence le Président du Sierre Leone. Ces documents reflètent bien les opportunités d'affaires qu'ils développait en tant que diplomate de son pays natal.

J'ai en ma possession, dit l'avocat, des décrets de sa nomination dûment autorisée par la loi et signée par son Excellence Ernest Bai Koroma, président du Sierra Leone.

Au lieu d'apporter du support à leur ambassadeur et citoyen ou même le rappeler au pays pour expliquer des gestes inconvenants, ils agissent en déniant l'existence même de Porter.

Tous les prisonniers internationaux reçoivent des requêtes, de l'aide, des visites de leur consulat respectif qu'il soit d'Europe, Amériques ou même d'Afrique.

Personne du gouvernement de Sierra Leone n'a jamais essayé d'entrer en contact avec Arthur Porter ou avec le ministre des Affaires extérieures du Panama.

Peut-être croient-ils qu'en tant qu'ambassadeur, il peut se visiter lui-même ?

Panama et Sierra Leone sont de petits pays, je me demande s'ils ne seraient pas sous la pression du Canada.»

Voilà c'était la version de l'avocat.
Cependant, le consul du Sierra Leone au Canada, après en avoir discuté avec le Haut-Commissaire des Nations-Unies, Bockari Stevens, explique qu'il n'y a aucun fait qui justifie les affirmations de Porter. "Au meilleur de ma connaissance, explique David Pratt, consul en titre, il n'était pas en voyage officiel d'affaires pour le Sierra Leone".

Oups! qui dit vrai?


A qui profite le crime ?

Dans ce dossier la GRC a fauté, Harper a l’air fou et écervelé, Couillard naïf mais cupide, le Sierra Leone à la hauteur de sa réputation, un des pays les plus corrompus d'Afrique selon Transparency International. Le No1 est le moins corrompu, le 175ième le pire. Sierra Leone se classait 119 ième pays en 2013.

Personne n'a intérêt à ce qu’il vienne témoigner au Canada, serait-ce un élément de plus qui attache les mains du servile Couillard devant Harper?

Convaincre le Panama qui n’a pas un système de loi très étanche du politique, de faire traîner en longueur les procédures, de jouer le jeu du refus d’être extradé de Porter, ne serait pas difficile. Ainsi il pourrait mourir sans déballer son sac devant un juge québécois.

Mais l’homme est plus retors qu’on pourrait le croire. Il a dit que tant qu'à mourir en tôle, aussi bien dévoilé le tout. Il s’est engagé un biographe, Jeff Todd qui écrit sous le nom de plume de T. R. Todd. Il fait une campagne publique pour mousser son livre qui sortira en septembre 2014. ( 05 )

En dévoilera-t-il autant dans ce livre qu’il en aurait livré à devant un juge pour sauver sa peau…. ?

Mais s’il est vraiment malade au point que le disent les spécialistes, dès lors c’est la maladie qui aura sa peau et ainsi le consul du Panama, le directeur de la GRC, Stephen Harper et Philippe Couillard auront été des accessoires au meurtre pour tenter de l’empêcher de parler.

Il faut se rappeler que la Convention internationale traitant des droits des prisonniers stipule que « le refus de pourvoir à des traitements médicaux aux prisonniers » équivaut à une sentence de mort.


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