Du sable dans l'engrenage

Laïcité, la charte mondialiste du zombieland québécois.

Tribune libre

Je présume que vous serez sans doute d’accord avec moi sur cette affirmation : Il y a du sable dans l’engrenage sociétaire, engrenage qui entraîne l’émancipation de la société. Sinon comment expliquer que depuis la fin des années soixante, nous avons la très nette impression de tourner en rond, comme un chien court après sa queue.
On a beau fustiger contre le gouvernement, les multinationales, les banques et tout le tralala, mais rien ne se produit. Rien qui ne laisse dégager un soupçon d’optimiste, dans une vie morose, sans originalité, sans caractère, imbus d’eux-mêmes, se caressant le kit en silicone à cinq mille dollars, qui est l’un des petits plaisirs, que le pouvoir capitaliste nous autorise à vénérer.
Nous vivons dans une société ‘conditionner’ à tirer plus de bénéfice, des aspects négatifs de l’homme (de nous) au détriment des aspects positifs. Une société qui n’a plus ses repères, et qui cherche désespérément sa place dans cette évolution. Et le Parti québécois en service commandé, nous fait grâce d’une charte des valeurs, sauce québécoise, afin de joindre l’inutile au désagréable, divisé pour mieux régner. Sans vraiment exposé quelques réflexions constructives, qui prouve encore une fois, l’état lamentable de notre idéologie philosophique moderne. N’osant pas appeler un chat, un chat et ferait taire certain tabou, rendant possible une véritable discussion, digne de notre époque.
Que se soit Justin Trudeau, Charles Taylor, Philippe Couillard et autres, adepte des souliers vernis et sac à main agencé, nous prouvant comme toujours que le nombre de symboles mathématiques (chiffre) sur leur compte bancaire, n’est pas garant d’une philosophie et d’un gros bon sens élevé. La bassesse de leurs discours avant même la publication de la charte, témoigne bien de l’étroitesse d’esprit de cette supposée élite. Qui tente par tous les moyens, médias et autres, de transmettre leur virus à toute la population, qui j’espère cette fois-ci, se comportera d’une manière digne de ce qu’ils sont réellement. Et ce n’est pas un écolier effrayé à l’idée de contredire son professeur et ses livres mondialistes.
Il fut un temps au cours de l’histoire, riche en termes de philosophie, précédant une période révolutionnaire. Que retenez-vous de la Révolution française? Instinctivement, la majorité vous répondra sans doute, quelle mis fin à la monarchie. Ce qui est vrai, mais n’est qu’une partie de l’histoire. L’autre était un questionnement sans précédent sur la religion, son influence et son rôle au sein de la société, par certain philosophe de l’époque des lumières. Rousseau, Montesquieu, Helvétius et d’autres, ont écrit quelques réflexions sur ce sujet et la plupart des copies ont été brûlées sur la place publique par le pouvoir. Celui qui à mon avis est le plus révélateur, est le Baron d'Holbach :
« Le plus sûr moyen de tromper les hommes et de perpétuer leurs préjugés, c’est de les tromper dans l’enfance. Chez presque tous les peuples modernes, l’éducation ne semble avoir pour objet que de former des fanatiques, des dévots, des moines ; c’est-à-dire des hommes nuisibles ou inutiles à la société. »
Holbach 1766, Le christianisme dévoilé …

(p.10)(1)
Plus récemment Vaneigem aborde le sujet :

“Ne permettez plus que les hommes politiques stigmatisent l’insupportable violence faite aux individus alors qu’ils la suscitent sciemment, dès l’enfance, vulgarisant, au nom de la rentabilité, un élevage concentrationnaire où, parqués de vingt-cinq à trente par classe, les écoliers se trouvent crétinisés par les principes de compétition et de concurrence, soumis aux lois de la prédation, initiés au fétichisme de l’argent”

(2)
Former des esprits libres, enfermer entre quatre murs d’une salle de classe ou d’un CPE, n’y a-t-il pas contradiction sur la notion de liberté ? Vous constaterez en ces deux citations, la puissance d’endoctrinement que possède l’éducation. S’il est vrai dans l’histoire, que les religions usent de cette puissance, la prise en main par le gouvernement Laïc, de l’éducation, ne garantit en rien sa neutralité envers nos enfants. Bien que totalement absente de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, le clergé représenté par Saint-Just, jugeait nécessaire d’inclure l’endoctrinement, oups, pardonnez le lapsus, l’éducation au sein de celle de 1793;
Article 22 (de l'instruction)
L’instruction est le besoin de tous. La société doit favoriser de tout son pouvoir les progrès de la raison publique, et mettre l’instruction à la portée de tous les citoyens.(3)

Nous aurions pu s’attendre avec une telle ouverture de l’instruction et l’avant-gardiste intellectuel et philosophique des lumières, à un grand mouvement émancipateur de la société. Mais forcer de constater que tel n’était pas le but viser, dans les discussions à huis- clos des dirigeants en place.
Une bonne intention l’addition de l’article 22 (l’instruction) pensez-vous, possible. Mais depuis la nuit des temps, l’homme à toujours chercher un moyen physique, pour exprimer sa spiritualité, ses croyances, à cause de la nature fictive de celle-ci . Et le pouvoir, rois, noblesses, dirigeants ont toujours puisé leur puissance, dans le spirituel et le matérialisme. Voyez maintenant la citation d’Holbach, qui le qualifie (selon moi) en tant que visionnaire ;
En un mot, la morale et la politique pourraient retirer du matérialisme des avantages, que le dogme de la spiritualité ne leur fournira jamais, et auxquels il les empêche même de songer."

(Paul-Henri, baron d'Holbach / 1723-1789 / Système de la nature) (4)
Déjà Holbach prônait la laïcité de l’état, en utilisant morale et politique, et place en évidence les sources du pouvoir, le dogme spirituel et le matérialisme, qui à cette époque n’était pas un dogme, mais l’est devenu depuis, fier héritage d’une classe bourgeoise décadente, avec l’appui de l’une des premières institutions internationalistes, la religion, sous le couvert de l’instruction.
Pour une franche discussion qui s’amorce, sur la charte des valeurs, appelons l’ensemble des propositions du Parti québécois par son nom, croix, voile islamique, burka, kirpan etc.… sont tous sans exception, des moyens physiques d’expression d’un dogme spirituel, inculquer souvent par endoctrinement subtil et le terme qui serait approprié d’utiliser est le fétichisme.
Définition:
Ensemble de pratique qui placent le fétiche au centre des croyances et des pratiques religieuses. Dictionnaire Larousse.(

5)
Au lieu de bâtir une vie quotidienne basée sur le respect des obligations de la nature humaine qui nous unissent dans le monde réel, par l’entremise de la charte des valeurs. L’on nous propose encore la discorde et l’imaginaire du spirituel (fictif). Saurons-nous élevé le niveau de discussion d’un cran, en dépit des assauts abrutissants des médias de masse dont le mot d’ordre est spiritualité et peur (lire le texte : la charte de la honte d’André Pratte et vous serez convaincus). Créant encore une fois, une zizanie collective stérile sans importance. Le vrai débat sur les valeurs de notre société, pourras avoir lieu seulement, si nous incluons l’ensemble du fétichisme.
Mme Marois nous entrouvre la porte, dans les limites qui lui sont imposés, par le pouvoir mondialiste. Les chantiers sur l’éducation et la charte spirituelle de l’État. Il nous appartient maintenant à chacun, d’enfoncer la porte et d’inclure dans la discussion, le dogme matérialiste et son fétiche l’argent. Et ainsi nous parlerons en matière de valeurs de société, quelle est la place du fétichisme au sein des valeurs québécoises.
Ce que veut à tout prix éviter l’oligarchie et reléguer aux oubliettes, est un sain débat sur l’identité humaine, la partie animale (réel) et la partie spirituelle (fictive). Car l’absurdité de notre adoration du dogme matérialiste et de son fétiche (veau d’or), source de leur puissance, brillerait de tous ces éclats et serait visible même pour les aveugles. Pour le retour d’une saine moralité et du respect de chaque être humain composant notre société. Il faut prendre conscience dans l’individualisme moderne, que notre partie animale, est aussi unique qu’une éprouvette fabriquer en Chine en milliards d’exemplaires. Et notre conception des libertés individuelles n’est que l’expression de notre partie spirituelle, autrement dit dogmatique.
Concrètement, prenez une pomme, pour votre partie animale elle est essentielle. Sans nourriture, l’humain crève. Pour votre partie spirituelle, créée une secte adoratrice de la pomme si sa vous chantent, tant que cela ne m’empêche pas d’en manger, car en tant qu’humain j’ai l’obligation de me nourrir, il n’y a pas de problème. Et le rejet d’une seule partie de l’humain, fera de notre charte des valeurs, un zombieland, car elle ne comblera qu’à moitié les membres de notre société.
Dites- moi, sommes-nous de digne descendant de ces philosophes européens de l’ époque des lumières ? Reste-t-il parmi les immigrants, des esprits libres, qui au cours de leur vie ont subi la violence ou ont rejeté un modèle de société, proposer dans leurs pays d’origine, afin de s’établir au Québec ? Sans oublier les premiers humains habitants le sol de l’Amérique et leur lien exemplaire privilégié avec la nature. Votre foi deviendra telle si grande, que vous n’aurez guère besoin de fétiche pour vous exprimer .
Oseront nous défier cette réplique organisé de la part du haut clergé mondialiste au printemps érable, qui de l’aveu même des trois étudiants, porte-étendard du mouvement. Ont tous eu des sueurs froides, devant le monstre révolutionnaire qui se dessinait. Imposeront nous une réelle laïcité sociétaire dans l’éducation, afin de permettre le développement des futures générations, hors des dogmes traditionnels. Ce qui serait plus facile, sans la présence d’un autre héritage dogmatique, mais je vous le dirai une autre fois. En conclusion je laisse la parole à M. Rousseau, la magie de l’histoire et d’Internet ;
"
On me dit qu'il fallait une révélation pour apprendre aux hommes la manière dont Dieu voulait être servi ; on assigne en preuve la diversité des cultes bizarres qu'ils ont institués, et l'on ne voit pas que dans cette diversité même vient de la fantaisie des révélations. Dès que les peuples se sont avisés de faire parler Dieu, chacun l'a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu'il a voulu. Si l'on n'eut écouté que ce que Dieu dit au coeur de l'homme, il n'y aurait jamais eu qu'une religion sur la terre."

(Jean-Jacques Rousseau / 1712-1778 / Profession de foi du vicaire savoyard)(6)
Bonne Journée !
(1) [Holbach 1766, Le christianisme dévoilé … (p.10)->Holbach 1766, Le christianisme dévoilé … (p.10)]
(2) http://carlmonty.wordpress.com/2013/06/04/lechec-scolaire-il-ny-a-pas-denfants-stupides-il-ny-a-que-des-educations-imbeciles/
(3) http://dictionnaire.sensagent.com/Déclaration%20des%20droits%20de%20l'homme%20et%20du%20citoyen%20de%201793/fr-fr/
(4) http://atheisme.free.fr/Citations/Dogme_2.htm
(5) http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/fétichisme/33442
(6) http://atheisme.free.fr/Biographies/Rousseau.htm


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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    19 septembre 2013

    Merci à vous, et je vous lirai avec intérêt!

  • Archives de Vigile Répondre

    18 septembre 2013

    @ M. Maronani, merci pour le lien et votre commentaire.
    @ M. Peter, excellent commentaire, Aristote (l'homme est le seul animal à croire aux dieux). Un petit aperçu de mon prochain texte:Le dogme de la pensée unique et son fétiche la hiérarchisation par nomination idéologique. Polythéisme, plusieurs dieux, ce qui implique qu’aucune école de pensée n’est absolue car les dieux. Monothéisme, un seul dieu ce qui implique que ma pensée est absolue car je suis l’autorité suprême. Le bill of right britannique et la révolution française sont issue d’un combat contre l’absolutisme de la royauté...
    carl monty

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2013

    2/2
    C’est l’oligarchie planétaire qui a créée dieu et des dieux, une religion et des religions; dans le cœur des hommes, il n’y a aucune religion, ni existence de dieu extérieur ou intérieur, il n’y a aucune institution humaine pour relier l’homme à dieu, et vous savez pourquoi, parce que tous les hommes sans aucune exception, sont déjà des dieux qui s’ignorent, et que même le concept de dieu n’existe pas ailleurs que sur ce monde. Les religions ont toujours servi à diviser les hommes entre eux. Ils n’ont jamais été créé pour que l’homme se dévoile lui-même comme étant déjà un dieu, déjà un absolu, mais plutôt, bien au contraire, pour l’empêcher qu’il ne réalise qu’il l’est déjà de toute éternité. Ici sur terre, certains hommes avaient besoin d’esclaves, et de main-d’œuvre, pour exploiter pour eux les ressources de la terre. Et cela n’aurait pas été possible, s’ils avaient réalisé ce qu’ils sont réellement. Alors tout fut mis en place pour que jamais il ne puisse réaliser qui il est réellement.

  • Archives de Vigile Répondre

    17 septembre 2013

    Merci à vous. J’ai retenu certains passages de votre texte…
    Il y a du sable dans l’engrenage…
    Nous avons la très nette impression de tourner en rond…
    Nous vivons dans une société conditionnée… qui cherche désespérément sa place dans cette évolution.
    Et le Parti en service commandé… divisé pour mieux régner.
    L’étroitesse d’esprit de cette supposée élite. Qui tente par tous les moyens, médias et autres, de transmettre leur virus à toute la population, qui j’espère cette fois-ci, se comportera d’une manière digne de ce qu’ils sont réellement.
    Un questionnement sans précédent sur la religion, son influence et son rôle au sein de la société…
    Le plus sûr moyen de tromper les hommes et de perpétuer leurs préjugés, c’est de les tromper dans l’enfance…
    Ne permettez plus que les hommes politiques stigmatisent l’insupportable violence faite aux individus alors qu’ils la suscitent sciemment, dès l’enfance, vulgarisant, au nom de la rentabilité, un élevage concentrationnaire où, parqués de vingt-cinq à trente par classe, les écoliers se trouvent crétinisés par les principes de compétition et de concurrence, soumis aux lois de la prédation, initiés au fétichisme de l’argent.
    La puissance d’endoctrinement que possède l’éducation.
    La prise en main par le gouvernement Laïc, de l’éducation, ne garantit en rien sa neutralité envers nos enfants.
    …à un grand mouvement émancipateur de la société. Mais forcer de constater que tel n’était pas le but visé…
    Et le pouvoir, rois, noblesses, dirigeants ont toujours puisé leur puissance, dans le spirituel et le matérialisme.
    En un mot, la morale et la politique pourraient retirer du matérialisme des avantages…
    …prônait la laïcité de l’état, en utilisant morale et politique, et place en évidence les sources du pouvoir… fier héritage d’une classe bourgeoise décadente, avec l’appui de l’une des premières institutions internationalistes, la religion…
    Au lieu de bâtir une vie quotidienne basée sur le respect… de la nature humaine qui nous unissent…
    On nous propose encore la discorde et l’imaginaire…
    Saurons-nous élevé le niveau de discussion d’un cran…
    …ou bien…Créant encore une fois, une zizanie collective stérile sans importance…
    …dans les limites qui lui sont imposés, par le pouvoir mondialiste…
    …inclure dans la discussion, le dogme matérialiste et son fétiche l’argent.
    Ce que veut à tout prix éviter l’oligarchie…
    Car l’absurdité de notre adoration du dogme matérialiste et de son fétiche (veau d’or), source de leur puissance, brillerait de tous ces éclats et serait visible même pour les aveugles.
    Oseront nous défier cette réplique organisée de la part du haut clergé mondialiste au printemps érable…
    Dès que les peuples se sont avisés de faire parler Dieu, chacun l’a fait parler à sa mode et lui a fait dire ce qu’il a voulu. Si l’on n’eut écouté que ce que Dieu dit au cœur de l’homme, il n’y aurait jamais eu qu’une religion sur la terre.

  • Alain Maronani Répondre

    15 septembre 2013

    Très intéressant votre intervention...
    Vaneigem....
    'Sous l'angle de la contrainte, la vie quotidienne est régie par un système économique où la production et la consommation de l'offense tendent à s'équilibrer'
    La lecture des situationnistes Vaneigem, Debord, vous avez oublié Voltaire..., permet effectivement de comprendre ce qui se passe, d'appeler un chat, un chat...
    Guy Debord, avant tous les autres, avait vu juste, dès 1956, et relire actuellement 'La société du spectacle' ou bien 'Critique de la vie quotidienne' de Henri Lefebvre peut être un puissant antidote...
    La société du spectacle et ses avatars poursuit sa marche vers sa dérilection finale peu importe de quoi nous nous couvrons...à l'ombre de la marchandise nous sommes tous victimes.
    Traité de savoir vivre à l'usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem
    http://arikel.free.fr/aides/vaneigem/