Les masques sont tombés

La violence de l’État libéral

La jeunesse québécoise courageuse et résistante a le droit de se défendre

Tribune libre

Le gouvernement libéral et ses mercenaires des grands médias utilisent beaucoup d’oxygène et d’encre ces temps-ci pour répéter à qui écoute que « le mouvement étudiant doit condamner la violence », comme si les étudiants étaient une sorte de menace à la sécurité publique. Il y a en effet environ 1% de la violence des dernières semaines que l’on pourrait attribuer à quelques étudiants qui en ont assez de faire rire d’eux et de se faire insulter à chaque jour par les politiciens censés représenter « tous les québécois » et leurs sbires des grands médias, dont certains appellent ouvertement à une plus grande répression contre les manifestants étudiants. Le problème, c’est que 99% de la violence provient des forces policières au service de l’État, qui n’hésitent pas à chaque jour à « frapper dans le tas » pour intimider, brutaliser et terroriser des manifestants pacifiques issus de la jeunesse québécoise et ainsi les décourager de revenir exprimer pacifiquement leur opposition aux politiques du gouvernement en place, comme la population est supposée pouvoir le faire dans une saine démocratie. Ce que nous voyons chaque jour se dérouler sous nos yeux dans les rues du Québec depuis plus de deux mois, c’est ni plus ni moins que du terrorisme d’état.
Selon la « logique libérale », la Classe devrait passer son temps à condamner et à s’excuser pour des gestes de vandalisme commis par des individus anonymes et isolés (sac de briques et bombes fumigènes dans le métro, vitres de grandes banques brisées et voitures endommagées), quand la CLASSE ne se fait pas carrément ordonner de condamner ses membres pour n’être pas restés passifs devant la brutalité policière déversée contre eux ! Après, les donneurs de leçons hypocrites de la grande presse écrite (La Presse et le journal des briseurs de grèves de Montréal) déchirent leurs chemises parce que la CLASSE « a osé » adopté une position nuancée sur le sujet…
Depuis quelques jours déjà, les grands médias aiment nous rapporter « en direct » que les manifestations étudiantes de soirées sont déclarées « illégales » parce que quelqu’un a lancé quelque chose sur un policier anti-émeutes (même si on ne voit jamais rien de ce qu’ils nous racontent sur les méchants casseurs). Une expression qui revient souvent est « les manifestants ont lancé des engins pyrotechniques ». En réalité, le terme menaçant « engins pyrotechniques » ne désigne rien de plus que… des pétards ! Oui, de vulgaires petits pétards à mèche, qui ne servent qu’à faire du bruit. Quand on compare ça avec les grenades assourdissantes « flashbang » que les policiers anti-émeutes aiment bien lancer au visage de nos jeunes, on peut facilement conclure que nos grands médias sont vraiment dans le champs pour pointer un réel danger public… Où sont les condamnations du gouvernement libéral ?
Ainsi, les patrons des intimidateurs professionnels de l’anti-émeutes, ces petits politiciens libéraux qui ont déjà suffisamment abusé du thème de l’intimidation pour se faire du capital politique à court terme (rendu là, ce n’est plus juste opportuniste et hypocrite, c’est carrément dégueulasse), aiment marteler devant les caméras que « dans notre société, la violence, c’est tolérance zéro ». Pourtant, pas plus loin que l’année dernière, les libéraux votaient à l’unanimité pour la motion honteuse de l’ADQ/CAQ qui engageait le peuple québécois contre sa volonté dans « le plein support de l’Assemblée nationale du Québec à la guerre menée par les États-Unis contre le terrorisme ». En dehors du ait que la « guerre au terrorisme » des États-Unis n’est en réalité qu’un mythe bien mal ficelé (les États-Unis en une longue histoire de support au terrorisme international, particulièrement lorsque les terroristes sont des mercenaires contre-révolutionnaires), il y a le terrible paradoxe du gouvernement libéral du Québec qui donne son « plein support » à des guerres impérialistes menées contre des pays et des peuples à l’autre bout du monde qui n’ont jamais menacé le Québec, alors qu’ici, ce même gouvernement libéral refuse catégoriquement de négocier avec nos étudiants, parce qu’un type cagoulé et anonyme a brisé une vitre au centre-ville de Montréal.
Si un tel niveau de violence policière avait été appliqué ailleurs dans le monde, dans un pays que les États-Unis n’affectionnent pas tellement par exemple, les pleureuses propagandistes des grands médias bourgeois seraient en pleine séance collective de dénonciation du régime en place dans ce pays. Peut-être même que certains propagandistes bourgeois iraient jusqu’à réclamer une intervention militaire de l’OTAN dans ce pays. Ne vous inquiétez pas, je n’ai aucunement l’intention de demander à la Russie de lancer une intervention « humanitaire » contre mon peuple. Je ne suis pas un vulgaire mercenaire comme les islamistes sans envergure à la tête du Conseil National Syrien. Je fais confiance à mon peuple pour qu’il règle ses problèmes lui-même, de manière pacifique et démocratique, contrairement aux intimidateurs corrompus à la tête de l’État québécois et de la fédération canadienne.
L’actuel gouvernement du Québec a complètement abandonné son rôle de représentant de l’ensemble de la population québécoise, en refusant de négocier sur l’avenir de notre jeunesse et des générations futures. Son comportement arrogant cache une irresponsabilité à l’état pur, pendant qu’il prépare le pillage de nos ressources naturelles dans le grand nord québécois. Corrompu, colonialiste et incompétent, ce gouvernement ne mérite aucunement de recevoir un nouveau mandat de la population québécoise pour la « représenter », alors que le gouvernement libéral nous a déjà clairement démontré qu’il n’est pas intéressé par l’idée de représenter le peuple québécois. Son unique préoccupation est de servir les intérêts de la haute bourgeoisie d’ici et d’ailleurs, contre les intérêts de l’ensemble du peuple québécois et contre celui des générations futures.
La ressource la plus précieuse du monde, la seule qui vaille réellement la peine de sacrifier sa vie pour elle, c’est les générations futures, l’avenir et l’espoir de toute nation.
-Gabriel Proulx, co-porte parole du Parti communiste du Québec
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