Se vautrer dans la boue

La valse des clowns

Quelle couleur les ‘’post-it’’ ?

Tribune libre

Récemment, un texte sur Vigile, (Réponse aux deux principales objections au leadership de Pauline Marois) réveillait un vieux problème que je ne me souviens pas avoir lu sur les supposés conflits d’intérêt de Pauline Marois et son mari. Pourquoi soulever ce problème maintenant ??? Pourquoi insulter des personnes en les traitant d’argoteurs et de gérants d’estrade parce qu’ils auraient une opinion différente ? C’est un manque total de savoir-vivre et de démocratie. Au lieu de s’en prendre mesquinement à ses détracteurs potentiels, l’auteur de ce texte ferait sans doute mieux de tenter d’expliquer à tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui sur Vigile, comment il se fait que Mme. Pauline Marois, sans doute pour ne pas avoir à répondre à des arguments solides, se soit permis d’accepter l’élimination d’un adversaire au débat qui se veut et se doit pourtant d’être démocratique ? Visiblement il ne l’est pas puisque des entités privées en ont décidé ainsi, foulant aux pieds cette démocratie dont ils se targuent. De la part de Charest et Legault on s’y attendait mais Mme. Marois qui veut diriger le Québec et qui semble incapable de faire respecter un ABC de cette démocratie, c’est drôlement inquiétant. On n’est pas certain mais, cela donne à penser que cette trinité de chefs aurait arrangé tout ça.
Quelque chose (entre autre) me semble pourri dans cette campagne électorale. La semaine dernière, un technicien est venu chez-moi pour réparer ma laveuse. En discutant quelque peu de politique avec lui, il m’a dit qu’il allait voter PQ pour déloger Charest mais en se bouchant le nez, détestant Mme. Marois. C’est tout de même inquiétant car il est loin d’être le seul. Quand on en est rendu à voter par dépit, on doit se demander où en est rendu notre supposée démocratie, une sinistre farce ?
Hier soir, à Radio-Can, (dimanche 19 août 2012) quelques amis et moi avons visionné les débat des chefs, pardon, de quelques chefs. Dans l’ensemble tout ça a été absolument grotesque. Trois tristes vieux clowns, prenant sans doute le public pour une bande de cons, se lançaient blâmes et condamnations dans le but de se salir les uns les autres le plus possible. Le plus lamentable a été Jean Charest qui, avec ses faux rires et sourires, a réussi à tellement mentir et avec un aplomb qui semblait vrai ; je suis persuadé que cette fois, le public n’a pas gobé ses éructations. François Legault n’était pas très loin derrière l’insignifiance de Charest. C’était tout de même lamentable. Tant qu’à Mme. Marois, elle s’en est assez bien tiré même si elle a aussi joué le jeu du salissage. Incapable de prononcer le mot indépendance, pour son programme, c’était le flou artistique habituel de la gouvernance souverainiste. Quoi qu’en dise, son fan club, rien de vraiment nouveau sous le soleil. Elle a eu au moins l’honneur d’être un peu moins ridicule que les deux autres. L’exception a été Françoise David. Elle a été claire dans ses explications, calme et crédible. Elle ne s’est pas amusée au jeu du salissage. Bravo ! Le public en a vraiment marre de ce salissage. Même si je ne suis pas un adepte de Québec Solidaire, je souhaite à son comté de l’avoir comme député, ce sera un grand plus pour eux. Le grand absent, Jean-Martin Aussant, victime de mesquineries sans nom, aurait, par la clarté de son élocution et de son programme aurait mis les trois clowns K.O., sans répandre de fiel sur personne. Le grand perdant dans tout ça est, bien sûr, le public.
Le mensonge télévisé est devenu la norme. On boycotte les seuls qui auraient quelque chose à dire de sensé, et ce à tous les niveaux, à commencer par nos médias papier et télévision qui nous abreuvent des pires inepties, digestibles que par les gogos, tous ceux qui vont faire en sorte d’obéir aux ordres des oligarques, tous ceux qui vont mettre la main à l’égorgement halal de notre peuple, de notre économie, se délectant littéralement, comme nous l’a montré Charest, du sang des plus démunis, la poudre aux yeux, des illusionnistes de haute voltige. Et on se demande ensuite pourquoi les étudiants ont pris la rue et les casseroles pour se faire entendre. À part la violence, celle que le gouvernement nous a démontrée comme argument avec éloquence, c’est la seule issue. C’est la seule formule qui a éveillé les endormis qui seront les premiers à se plaindre quand il ne leur restera plus rien. Une cour de ‘’justice’’ a empêché Jean-Martin Aussant de se faire inviter au débat des chefs. On s’y serait attendu.
Ce juge a été placé là avec quelle couleur de ‘’post-il’’ ?
Ivan Parent

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Ivan Parent403 articles

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Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





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5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 août 2012

    @M. Boulet
    Votre intervention est assez incroyable. Il ne s’agit nullement d’invitations et de gentillesses que l’on peut se faire d’un individu à un autre. Cela n’a aucun rapport. Nous parlons ici du droit du public à recevoir de l’information à la veille d’une élection. Vous êtes complètement hors-propos.
    Ivan Parent

  • Mario Boulet Répondre

    21 août 2012

    Monsieur Parent,
    Laissez-moi seulement vous dire que lorsqu'un évènement est organisé chez quelqu'un, à sa résidence, je ne me sens pas frustré de ne pas y être invité. J'ai seulement hâte le jour où je pourrai y aller.
    Si de plus, avant même d'obtenir la permission d'y aller, j'offusque l'hôte et les invités présents en déclarant qu'ils sont cancres et rient toujours des mêmes blagues, je ne crois pas que je m'y prend de la bonne façon pour y être invité.
    Qu'est-ce qui motive les militants d'Option Nationale à vouloir ridiculiser la démocratie? Les principes démocratiques sont purement définis. Je suis d'avis que la démocratie est noble et laisse la chance à tout individu de s'y faire entendre. Hors, elle n'oblige personne à écouter quelqu'un qui veut crier pour se faire entendre.
    Rome ne s'est pas fait en un jour!

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2012

    La madame-en-question a été incapable de répondre à la menace qu'un référendum laisse pesé sur notre économie dans un contexte mondial hautement incertain. Le risque de l'incertitude d'un référendum qui va nous appauvrir, qui va nous faire perdre notre cote financière. Elle n'est pas franche. Elle n'a même pas été capable de répondre par OUI ou par NON à une simple question de M. Bruno. Vous rendez-vous compte que la madame-en-question n'est pas franche ? Bla Bla Bla !
    Avec la madame-en-question finit la stabilité ! Est-ce que son incapacité à répondre à J-J Charest a bien réussi à laisser la peur s’installer en vous. A-t-elle bien réussi à défendre ses "choix" et ses convictions ?
    J'espère que suite à ce premier face-à-face à TVA les POMERLEAU, les BARBERIS-GERVAIS et autres péquisses inconditionnels auront le courage de méditer.

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2012

    Et quand je vois ce clown de Charest dire que madame Marois divise les Québécois...
    L'écart grandissant entre riches et pauvres, ce n'est pas une façon de diviser les Québécois, ça?
    Il n'y a qu'à lire ce qui suit pour nous en rendre compte:
    "Au Canada, le revenu après impôt des familles qui font partie des 10% les plus fortunées a augmenté de 24% entre 1989 et 2004. Durant la même période, le revenu des familles les moins fortunées a reculé de 8%, selon les données les plus récentes de Statistique Canada.
    Ainsi, les familles les mieux nanties se retrouvent avec des revenus presque neuf fois plus élevés que les familles moins bien nanties. Quinze ans plus tôt, cet écart n'était que de 6,6 fois.
    Au Québec, le constat est semblable. La croissance de la richesse s'est concentrée entre les mains des plus riches, au détriment du reste de la population, conclut l'IRIS dans une étude approfondie de la période 1976-2006.
    Depuis 30 ans, le revenu des familles les plus pauvres - les 10% les moins nanties - a fait du sur-place, même si ces familles travaillent presque 15% de plus, soit l'équivalent de 8 semaines additionnelles par année.
    Mais la situation est encore plus décourageante pour les familles à faibles et moyens revenus: elles gagnent 10% de moins, alors qu'elles travaillent 13% de plus.
    Les familles de la classe moyenne supérieure sont celles qui ont augmenté le plus le nombre d'heures consacrées au travail (+15,5%), ce qui leur a permis d'améliorer leurs gains... mais seulement de 6%.
    En fait, seules les familles les plus riches - les 10% les mieux nanties - sont réellement gagnantes. Elles gagnent 24% de plus, tout en travaillant 5,7% moins d'heures."
    http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201105/13/01-4399274-ecart-entre-riches-et-pauvres-le-fosse-se-creuse.php

  • Archives de Vigile Répondre

    20 août 2012

    "Visiblement il ne l’est pas puisque des entités privées en ont décidé ainsi, foulant aux pieds cette démocratie dont ils se targuent. De la part de Charest et Legault on s’y attendait mais Mme. Marois qui veut diriger le Québec et qui semble incapable de faire respecter un ABC de cette démocratie, c’est drôlement inquiétant."
    Monsieur Parent,
    L'essayiste français Yvan Blot nous explique dans son ouvrage intitulé "L'oligarchie au pouvoir" que les "démocraties" occidentales ne sont pas des démocraties mais des oligarchies.
    Dans une critique de ce livre, monsieur Henri Dubost souligne ceci:
    "Les représentants élus par le peuple ne contrôlent pas le gouvernement"
    "Les candidats qui se présentent devant les électeurs sont désignés à l'avance par les partis, et sont donc choisis pour leur parfaite docilité. Ainsi, souligne Yvan Blot, « ceux qui pourraient contrôler sérieusement le gouvernement (la majorité) ne le souhaitent pas (par discipline de parti), alors que ceux qui voudraient contrôler le gouvernement (l'opposition) ne le peuvent pas, parce qu'ils sont minoritaires ». Certes, « des membres de la classe politique peuvent perdre les élections, mais ils sont remplacés par des équivalents dont la politique n'est jamais très différente de celle de leurs prédécesseurs".
    http://www.polemia.com/article.php?id=4295
    Cela explique pourquoi nous assistons à de la politique-spectacle. Et le spectacle atteint son paroxysme lors des campagnes électorales comme les débats télévisés nous le démontrent clairement.
    Maudite politique-spectacle! Maudit spectacle!