La terreur religieuse n’est pas un droit

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Noyauté par des dictatures, le Conseil des droits de l'Homme ose faire la leçon au Québec


La Conseil des droits de l’Homme de l’ONU vient d’annoncer sa préoccupation sur le projet de loi 21 du gouvernement du Québec. Quelques personnes s’en émeuvent. Les opposants du projet de loi 21 s’en réjouissent. Ils ne devraient pas. La Conseil des droits de l’Homme est un allié pour le moins encombrant.


C’est que le Conseil est depuis longtemps noyauté par des dictatures qui l’utilisent pour bloquer les enquêtes sur les régimes dictatoriaux ou pour remplir un agenda politique partisan. Les États-Unis s’en sont retirés en 2018 en raison de ce qu’ils percevaient comme un acharnement déraisonnable sur Israël. Depuis plusieurs années, de nombreux chercheurs dénoncent la partisannerie politique de ce Conseil.


Une organisation dominée par des dictatures


Comment en effet le Conseil des droits de l’Homme peut-il justifier que parmi ses 47 pays membres se retrouvent l’Arabie saoudite, la Chine ou le Venezuela ? Plus d’une vingtaine des pays membres du Conseil violent allègrement les droits de la personne. Plus de la moitié des membres du Conseil sont des États extrêmement religieux.


Ainsi, la majorité des voix au sein même du Conseil appartient à des dirigeants extrêmement religieux ou à des dirigeants qui violent quotidiennement les droits de la personne. Cette majorité disqualifie le Conseil sur toute question qui porte sur le droit et la religion.


Combattre la terreur religieuse


Si le Conseil faisait vraiment son travail, il commencerait par dénoncer la terreur religieuse. Bien des fondamentalistes religieux entretiennent chez leurs fidèles une terreur religieuse. Une terreur de brûler en enfer, propagée entre autres, par les fondamentalistes des religions juive, chrétienne ou musulmane.


Mais de quel droit ces fondamentalistes religieux peuvent-ils ainsi impunément terroriser les gens ? En Iran, en Arabie saoudite, ne pas porter de voile peut conduire les femmes non seulement à la prison, mais aussi à la tourmente de se retrouver en enfer. 


Comment peut-on accepter que des religieux colportent de pareilles sornettes? Comment peut-on accepter que ces organisations religieuses qui vivent grâce à la terreur et qui la répandent puissent être exemptées d’impôts ? Comment se fait-il que personne ne les poursuive pour terrorisme ?


Répétons-le, c’est bien de terrorisme religieux dont s’agit. Un terrorisme qui ne tue pas ou qui ne blesse pas physiquement (encore que), mais qui paralyse, qui tue la liberté de décider, c’est-à-dire qui tue l’essence de la démocratie. 


La liberté de croyance va-t-elle jusqu’à la liberté de terroriser les gens ? Non. 


Soutenir les religieux modérés


Les dirigeants religieux juifs, chrétiens, musulmans ou autres qui diffusent une vision modérée de leur religion et qui ne cherchent pas à terroriser les croyants doivent être soutenus. 


Ceux qui imposent par la terreur le voile ou tout autre symbole religieux, en menaçant les croyants qui ne se conforment pas à leurs dictats d’aller en enfer, sont des terroristes. Des terroristes au même titre que, par-exemple, le gouvernement d’Arabie saoudite qui propage à travers le monde ses doctrines religieuses d’épouvante.


Des terroristes qui sont appuyés par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.  


Le terrorisme religieux doit être combattu avec tout l’arsenal juridique dont nous disposons.