La stratégie fédéraliste à l’oeuvre pour contrer l’accès à l’indépendance

Ils s’arrangent pour conserver l’avantage de la lutte sur tous les plans

Tribune libre 2010

Les fins stratèges fédéralistes font preuve d’un machiavélisme honteux en fixant toute une série de conditions et de règles du jeu qui rendent l’objectif de la souveraineté tout à fait irréalisable afin de s’assurer qu’un référendum sur l’indépendance ne pourra jamais passer. Quelques exemples :

- La question ne sera jamais assez claire et sera toujours qualifiée de trompeuse et par conséquent contestée. - On rejette la règle internationale du 50% plus 1, alléguant qu’il faudrait au moins 75%, voire 80% de oui pour que la décision soit valable et reconnue mais qu’un résultat inférieur serait rejeté parce qu’ insuffisamment représentatif.

- On brandit toujours la menace que le résultat ne sera pas accepté par la communauté internationale et que le Québec se verrait à jamais isolé et ostracisé. - On nous fait accroire que les États-Unis seraient contre et nous pénaliseraient sur le plan du commerce par de sévères sanctions.

- On brandit l’épouvantail que le Canada refuserait toute forme d’association.

- On nous leurre et on nous force à la soumission en affirmant : "vous devez agir selon les grands principes universels de noblesse, de fraternité et de justice en laissant voter au référendum les anglophones, plus tous ceux qui débarquent des pays du tiers-monde par milliers sans rien connaître de la légitimité de votre cause". On fait appel aux plus bas scrupules démocratiques pour soumettre les faibles prêts à supplier à genoux plutôt que d’exiger fièrement leur dû légitime, la souveraineté de notre nation.

Le message des fédéralistes est : "vous devez vous plier à toutes ces règles coercitives où bien nous ne vous laisserons pas partir. Vous devez respecter toutes les règles du droit international, de la politesse, de la bienséance, de l’étiquette et de la diplomatie molle, en faisant très attention de ne froisser aucune susceptibilité maladive mais surtout demander la permission que nous nous empresserons de vous refuser car il y aura toujours une lacune quelque part dans vos démarches qui justifiera votre disqualification sur le plan juridique".

On n’a qu’à penser au méga-procès des Hell’s Angels qui après des mois de démonstration de preuves béton fut débouté pour une infime technicalité. Et techniquement parlant, l’addition de ces règles contraignantes rend impossible l’obtention de l’indépendance, cela étant bien entendu le but avoué de l’exercice.

Mais balivernes que tout cela ! Un pays, ça ne se demande pas, ça se prend. Vivement le Québec libre de toute entrave à sa souveraineté !

Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie823 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Plus de 815 articles publiés en ligne ont été lus un million 400 000 fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période de plus de 14 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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1 commentaire

  • Raymond Gauthier Répondre

    20 juin 2010

    Le listing que vous dressez des objections des empêcheurs de tourner en rond est révélateur sinon de leur perspicacité, du moins de la valeur que nous représentons pour eux en demeurant un peuple soumis, contribuant à leur propre idée de pays. Ils n’ont pas du tout intérêt à se passer des colonisés qui travaillent pour eux et encore moins envie de les larguer, mais...
    ...un pays, c’est comme la liberté, ça ne se demande pas, ça se prend !
    Raymond Gauthier