La SSJB ne veut pas d'une rue Mordecai-Richler à Montréal

Richler-Amherst : les indésirables




Nelson Wyatt La Presse Canadienne Montréal - Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal refuse qu'une rue soit rebaptisée du nom de l'écrivain anglo-québécois Mordecai Richler.
Selon Mario Beaulieu, Richler, l'auteur, entre autres, de L'apprentissage de Duddy Kravitz était un anti-québécois raciste.
Le président de la Société Saint-Jean-Baptiste réagissait, jeudi, en entrevue avec la Presse Canadienne, aux suggestions de souligner le dixième anniversaire du décès de Mordecai Richler en lui attribuant une rue.
Le conseiller municipal Marvin Rotrand a lancé récemment une pétition en ligne pour obtenir des appuis dans sa démarche au moment où une oeuvre célèbre de l'auteur Le monde de Barney doit sortir en salle.
Tout en reconnaissant l'immense talent de l'écrivain, qui a su si bien décrire le monde des immigrants montréalais, particulièrement les Juifs dans les années 1930, 1940 et 1950, Mario Beaulieu soutient qu'il fut une source de division en dénigrant les Québécois francophones, montrant d'eux une image défavorable.
Il cite en exemple le fait que Richler a décrit le chef des Patriotes, Louis-Joseph Papineau, comme un antisémite alors que c'est lui qui aurait fait adopter la Loi de 1832 garantissant aux Juifs l'égalité des droits.
La Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, qui a été fondée en 1834, oeuvre à la protection et à la promotion de la langue française, à l'histoire nationale et à l'indépendance du Québec. Elle n'a pas émis de communiqué officiel sur sa position.
Par ailleurs, Mario Beaulieu a déclaré qu'il respectait l'opinion des citoyens et qu'il n'avait jamais perçu de préjugés de la part de communauté anglophone de Montréal, lui qui a grandi dans l'ouest de l'île.
Mordecai Richler a souvent suscité la polémique en critiquant le mouvement souverainiste dans des publications internationales. Une des ses cibles principales était l'abbé Lionel Groulx, considéré comme plusieurs nationalistes comme un héros du XXe siècle, qu'il qualifiait de vil petit prêtre, ignorant, antisémite, ne sachant pas écrire.
Le président d'un mouvement étudiant en faveur de la souveraineté, Maxime Laporte, s'oppose également à dénomination d'une rue en l'honneur de Mordecai Richler en raison de ses articles qu'il juge inacceptables et déplorables.


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