La « présumée » minissse de l’Éducâââtion, Line Beauchamp, répète sur tous les tons et toutes les tribunes qu’en démo_crassie le gouvernement a été élu pour prendre des décisions et que les étudiants doivent obéir à ses dictats. Cela justifie amplement, pense-t-elle, de ne pas rencontrer les leaders étudiants qui ne veulent pas discuter selon SON ordre du jour, à elle.
Ah bon !...
Chère Madame la Ministre, lors des dernières élections votre gouvernement libéral a été élu par 42 % de la population, en vertu d’un taux de participation de 57 %, soit le plus bas de l’histoire électorale contemporaine du Québec.
Il est bon de s’en rappeler alors que vous avez répété plusieurs fois que 35% des étudiants qui se sont prononcés par vote, ce n’est pas assez pour justifier leur grève ; ce vilain mot qui vous brûle les lèvres et que vous « boycottez ».
Ben voueillon don’…
Si 35% des gens qui prennent une position ne doivent pas être considérés comme étant respectables, alors votre gouvernement élu à 42% n’est guère plus respectable. Selon votre manière de voir les choses, vos décisions le sont tout autant et n’ont donc qu’à être vaguement considérées.
Après tout, ce qui est bon pour minou est bon pour pitou. N’est-il pas ?
Nous ne sommes tout de même pas des demeurés, incapables de penser et d’agir en tout temps… Vous croyez peut-être qu’entre deux élections le payeur de taxes doit mettre la « switche » de son cerveau électoral à « off ».
Non, Madame la Ministre ! Les droits et devoirs du citoyen ne sauraient être ramenés au dépôt d’un bulletin de vote une fois aux quatre ans. De plus, voter ne signifie aucunement de vous déléguer totalement notre devoir de s’assurer que nos intérêts soient constamment préservés.
Madame la Ministre de l’Éducation, croyez-vous sincèrement que ce soit une bonne manière d’éduquer les jeunes que de laisser décider les élus sur toutes les questions où l’intérêt premier des citoyens est en jeu sans que l’on ait rien à redire ?
Poser la question, c’est y répondre !
Serge Longval, Longueuil
P.-S. : Dernière heure : Au moment où je termine ce texte, j’apprends que la ministre accepte de discuter avec les étudiants, mais uniquement sur la question portant sur la gestion des universités. Cette ouverture apparente où elle détermine un ordre du jour très restreint sera-t-elle suffisante pour mettre fin aux grèves ?
Oh ! J’oubliais… La CLASSE a été totalement écartée de cette offre de discussion par la ministre. «La CLASSE se situe vraiment à un extrême dans le continuum des positions des associations étudiantes», a-t-elle indiqué. (cyberpresse)