CONTINUER LE COMBAT… autrement

Tribune libre

Hier après-midi, j’étais présent à la manifestation au parc Émilie-Gamelin. Bon ! Il a d’abord fallu que je fasse le choix de me lever du fauteuil en me disant : ou bedon je me pogne le beigne à la chaleur, ou bedon je sors encourager les derniers des braves sous la pluie. Finalement, j’ai décidé de sortir après m’être habillé en conséquence. J’ai pris la voiture que me prête "Honda Finance" conditionnellement à un déboursé mensuel. J’ai payé le stationnement situé près du métro. J’ai payé pour le passage du métro, puis je suis arrivé au parc Émilie-Gamelin.
En arrivant sur place, j'ai cherché mon monde. Quelques-uns étaient là portant fièrement sur leur peau, leurs vêtements, les pancartes, etc., la couleur rouge. Mais, à l’œil… il me semblait que plusieurs s’étaient absentés.
Bah ! J’ai déjà été jeune…
Je peux comprendre qu’ils ne se soient pas tous présents. Surtout quand ils sont écœurés de voir le gouvernement rire d’eux en les infantilisant sans même que cela crée un mouvement de désapprobation dans la population. Ils sont déçus quand ils lisent les récents sondages indiquant qu’une grande majorité du bon peuple les incite à retourner en classe.
Et puis, il faut considérer la fatigue accumulée après avoir longuement sillonné les rues de la cité tout en se confrontant parfois durement aux forces de l'ORDRE.
De plus, il a fallu se remotiver après un bref temps d’arrêt consacré à manger du chocolat de Pâques avec son Kraft Dinner. mdr ;o)
Enfin, ils ne peuvent plus ignorer que le temps passe et la session d’études ainsi que le travail d’été à venir deviennent en danger… Rien pour aider à la remobilisation quoi !
Bref, je bougonnais en mon for intérieur en constatant l’état de détérioration générale de la grève-boycott. J’étais bien conscient qu’après avoir atteint le sommet (la grande marche familiale du 22 mars), il fallait affronter le creux de la vague, le trio Beauchamp-Charest-Bachand, et les menaces de tapage de foufounes si les jeunes ne retournaient pas sagement les asseoir sur les bancs du cégep ou de l’université.
Puis, je me suis rappelé qu’il existe une manière honorable de sortir d'un bourbier quelconque... c'est une arme qu'on appelle le repli stratégique. Dans le cas présent, le repli stratégique servirait à préparer une nouvelle arme, presque inconnue de la majorité des jeunes, ça s’appelle le droit de VOTE aux élections générales.
Un vote stratégique qui permettra de défaire ce gouvernement libéral qui méprise particulièrement la jeunesse et qui a réussi trois fois de suite à se faire élire sous de fausses représentations, genre la réingénierie de l’État, le règlement du temps d’attente dans les hôpitaux, et… l’économie des riches compagnies, bien sûr !
Entéka, samedi prochain je retournerai manifester et j’invite tous les participants présents lors de la grande marche du 22 à revenir s’exprimer dans un baroud d’honneur.
Par la suite, le temps venu… dans quelques semaines, dans quelques mois, mais certes pas plus d’une année, NOUS irons voter tous ensemble pour changer ce gouvernement qui fait preuve de laxisme avec ses ti n’amis contributeurs à la caisse électorale, tout en faisant preuve d’une intolérance inacceptable vis-à-vis la jeunesse étudiante.
Cette fois le temps ne jouera pas contre nous, mais il jouera pour nous.
Ne divisons pas nos forces, soyons réalistes, préparons-nous et restons unis.
Serge Longval, Longueuil


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    10 avril 2012

    Entièrement d'accord avec vous.Nous devons nous mobiliser
    pour la prochaine étape.