La machine financière libérale loin derrière celle des conservateurs

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Les conservateurs préparent leur campagne de propagande

Ottawa — Le Parti libéral du Canada a encore des croûtes à manger avant de prétendre pouvoir amasser autant d’argent que la machine conservatrice. Son financement du premier trimestre 2013 s’est légèrement amélioré, mais il reste encore bien en deçà de celui de la formation de Stephen Harper.
Au cours des trois premiers mois de 2013, le PLC a en effet amassé 2,1 millions de dollars auprès de 22 684 donateurs. C’est un demi-million de plus que le Nouveau Parti démocratique de Thomas Mulcair (1,6 million), mais moitié moins que le PC, qui trône encore en tête de palmarès avec 4,5 millions de dollars récoltés auprès de 38 610 donateurs différents.
« Il n’y a aucun doute que nous avons encore beaucoup de travail à faire », a reconnu le nouveau chef, Justin Trudeau. Il a toutefois mis un bémol, rappelant que, pendant ces trois mois, les candidats au leadership libéral amassaient de l’argent chacun de leur côté et que ces sommes ne sont pas comptabilisées dans le total fourni mercredi par Élections Canada. À lui seul, M. Trudeau estime avoir recueilli 2 millions de dollars. En outre, l’effet Trudeau, si effet il doit y avoir, ne sera mesuré qu’au prochain trimestre, M. Trudeau ayant été élu chef deux semaines après la fin du premier trimestre.

Le nombre de donateurs
Là où la situation s’améliore pour le PLC, c’est du côté du nombre de donateurs. De 2007 à 2010, ils étaient entre 5000 et 15 000 à chaque trimestre. Depuis mars 2011, période préélectorale, le nombre de donateurs libéraux n’est jamais redescendu sous la barre des 20 000. C’est la clé du succès conservateur, qui à ses origines récoltait de petites sommes d’un très grand nombre de donateurs. Quant au Bloc québécois, il arrive loin derrière, avec à peine 80 000 $ récoltés auprès de 963 donateurs.
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Irrégularités électorales
Un rapport commandé par Élections Canada arrive à la conclusion que 1,3 % de tous les votes exprimés à l’élection de 2011 ont été « entachés d’une irrégularité ». Ces irrégularités touchent le vote dit d’exception, soit celui de personnes qui ne figurent pas sur la liste électorale ou qui ont dû être identifiées à l’aide d’un répondant. Les erreurs sont commises par les travailleurs d’élection qui remplissent mal les formulaires : 12 % des inscriptions le jour du scrutin auraient été mal faites et 42 % des identifications par répondant. Le rapport cite comme cause principale de ces erreurs les procédures qui « sont complexes, lourdes, coûteuses en temps et irritantes pour les électeurs ». Beaucoup des 200 000 travailleurs d’élection les connaissent mal. Le rapport recommande de simplifier les règles et de mieux former le personnel.


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