La protection de l'environnement, j'en suis. Il faut préserver la nature, sauver la terre, etc.
J’habite à Terrebonne, et ici, dans la rivière des Mille-Îles, il y a l'Île des Moulins. C'est une des innombrables îles de ce bras du St-Laurent. L'Île des Moulins est un des sites de reproduction d'un poisson qu'on ne trouve nulle part au monde: le chevalier cuivré. Imaginez, comme la nation québécoise, ce poisson n’existe qu’au Québec. http://fr.wikipedia.org/wiki/Chevalier_cuivr%C3%A9
Bref, ce poisson est menacé à cause de la modification et de la détérioration de son habitat. Beaucoup de gens, des écologistes, des environnementalistes, des biologistes, etc. s'intéressent à la survie de ce poisson unique au monde. Lors de la construction d’un nouveau pont entre Laval et la rive nord, dans le Vieux-Terrebonne, les coûts du projet, évalués à 13,06 M $, incluait plusieurs millions pour protéger les aires de frayère du chevalier cuivré. http://www.bape.gouv.qc.ca/sections/mandats/pont_terrebonne/documents/AV3-terrebonne.pdf
Beaucoup de militants, jeunes et moins jeunes, se positionnent davantage par rapport à la protection de l'environnement qu'envers la cause du Québec Français. Est-ce que leur mobilisation sur l’environnement passe par les émotions ou la raison? Je l’ignore. Je ne sais pas si le sort de ce poisson les touche émotivement, et jusqu’où ils seraient prêts à aller pour sauver une espèce de poisson menacée de disparition.
Mais un peuple qui disparaît, est-ce que ça les émeut? Notre peuple, notre nation, notre langue et notre culture sont menacés de disparition. Même pas 1,5% de la population de l'Amérique du Nord qui parle français.
À Terrebonne, le Département des loisirs de la ville subventionne, à même nos taxes, des cours d'anglais en immersion totale aux enfants de 8 à 12 ans sous couvert d'une activité de bricolage. L’anglais est mis sur le même pied que le tricot et le baladi. (voir Cahier Loisir et vie communautaire page 28) .http://www.ville.terrebonne.qc.ca/loisirs_cahier-Loisir-vie-communautaire.php.
À Montréal, seulement dans l'arrondissement Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, c'est 20 cours d'anglais, pour enfants et adultes qui sont donnés à des coûts ridicules de 4$ ou 5$, subventionnés avec les taxes des citoyens (voir Sports, loisirs et culture, page 16) http://ville.montreal.qc.ca/pls/portal/docs/page/pes_publications_fr/publications/repertoire_12.pdf.
En 2008, c’était 16 cours, donc, une augmentation de 25% en deux ans. Et il y a un (1) cours de français pour nouveaux arrivants. Une farce! Comme disait Falardeau, « Ils nous enculent avec notre propre argent. »
L’anglais à Montréal, c’est comme la moule zébrée : un organisme invasif qui cause d'énormes problèmes aux victimes. http://fr.wikipedia.org/wiki/Moule_z%C3%A9br%C3%A9e.
Ma propre famille est en train d'être assimilé. Mon frère est entré dans l'armée canadienne à 18 ans. Ils l’ont envoyé en Colombie-Britannique, en Allemagne et ensuite en Ontario. Son épouse est danoise. Pas un de ses enfants et petits enfants ne parle français. Mon neveu a marié une canado-italienne. La même chose est en train de se reproduire avec lui, ici, à Brossard.
Ma conjointe est d’origine ukrainienne parce que son père, un bon québécois fédéraliste, a marié, il y a 62 ans, une canado-ukrainienne. Tous les enfants du beau-père (dont ma conjointe) ont fréquenté l'école anglaise, ses petits-enfants aussi et l'an passée, c’est son arrière-petite-fille qui a commencé à l'école anglaise! À St-Eustache, tabarnak! Puis son père, c'est un Tremblay.
Je sais que la plupart des environnementalistes sont des personnes sensibles et allergiques à l'injustice. J'aimerais beaucoup qu’ils s’intéressent, non pas à la cause du Québec, qui n'est qu'une province, mais à la lutte contre l’oppression nationale du peuple québécois, à la survie de leur culture et de leur langue.
D'accord, il faut travailler tous les jours à protéger l'environnement, ça me concerne, ça concerne tout le monde, tous les peuples, tous les humains. Je fais ma part.
Mais c'est insuffisant si c'est pour laisser à nos enfants un pays propre où le premier petit-bourgeois venu peut polluer ma vie, et la leurs, en s’achetant un droit à l’enseignement en anglais pour le reste de ses jours et pour ses descendants. C’est INSUFFISANT si le premier capitaliste venu peut contraindre mes enfants et leurs descendants à abandonner leur langue et leur culture en échange du travail et du pain.
Eh, les VERTS, secouez-vous! Aidez-NOUS! Aidez-VOUS!
On va se battre ensemble contre le lobby du gaz et du pétrole, et pour l’éco énergie, d’accord! Mais, merde, notre nation vaut-elle moins qu’un poisson? Nous voulons la dignité, le respect, et aussi de l'air et de l’eau purs.
Bâtissons un front uni contre les pollueurs de la nature et de la culture! Soyons solidaires dans nos luttes respectives!
Lundi, le Parti Libéral du Québec va bâillonner l’opposition à la loi 103. Venez combattre avec les BLEUS!
Il faut renverser le gouvernement Charest, sinon, le prochain bâillon sera probablement pour les environnementalistes et les partisans des éco-énergies.
Rhéal Mathieu.
Faisons tomber le gouvernement Charest !
La Loi 103, les gaz de schiste et la moule zébrée.
Bleus et verts, même combat !
Tribune libre
Rhéal Mathieu73 articles
Ex-felquiste.
Accusé faussement des attentats de la BAF. (Voir Le Journal le Québécois, numéro 3, 2008).
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1 commentaire
Nestor Turcotte Répondre
16 octobre 2010Et on met quoi à la place de Jean Charest? Ne me parlez pas de Pauline Marois...surtout pas...
Quant à la langue, la solution ne se trouve pas dans les lois. Un peuple garde sa langue, lorsqu'il décide de la parler correctement.
Je vous suggère d'aller écouter le corps enseignant de votre région. Ce corps délabré parle «joual». Il n'est pas étonnant que l'écurie (la classe ou la cour de récréation) parle «joual». Le Québec français s'assimile de lui-même et par lui-même.
NT