Le cas de la fonderie Horne à Rouyn-Noranda est très révélateur. Une mégacorporation, Glencore, bénéficie d’un passe-droit depuis des années pour dépasser les normes de santé publique au niveau de l’arsenic affectant directement la santé des citoyens à proximité avec une augmentation des risques de cancer du poumon et des naissances de faible poids plus fréquentes.
La ruse de François Legault
François Legault est encore dans la vieille mentalité de donner des millions en subvention aux mégacorporations fautives. En laissant entendre qu’il serait prêt à aller jusqu’à fermer la Horne, il utilise la peur des pertes d’emploi pour ensuite justifier de payer à partir de nos taxes et impôts les corrections que l’entreprise aurait dû faire depuis longtemps. C’est pathétique de le voir aussi soumis aux grands pollueurs.
Climat Québec dénonce ces stratégies toxiques et somme le gouvernement Legault d’agir immédiatement, d’arrêter de faire traîner le dossier jusqu’après l’élection avec un jeu de ping-pong entre la Santé publique et l’environnement. Climat Québec demande que la CAQ agisse comme un gouvernement responsable envers la santé de sa population en signifiant à la fonderie Horne que le dépassement de normes pour l’arsenic doit cesser immédiatement, quitte à ce que l’usine suspende ses activités le temps de mettre en place les correctifs. Il y a déjà eu assez de dommages. Le gouvernement du Québec doit se tenir debout pour ses citoyens face aux délinquants corporatifs.
Écoutez l'entrevue d'Alexandre Moranville-Ouellet avec Martine Ouellet :
Aucun argent public pour la richissime Glencore
Glencore, une multinationale anglo-suisse qui possède la fonderie Horne, pourrait déclarer des profits de 18 milliards de dollars US en 2022, selon les analystes. Elle possède tout l’argent qu’il faut pour corriger la situation. Il serait indécent que les citoyens québécois soient mis à contribution pour enrichir encore plus une entreprise délinquante multimilliardaire qui se fout de la santé des gens.
C’est assez, le chantage des emplois
Si Glencore refuse d’investir pour corriger la situation et joue le petit jeu mesquin du chantage des emplois, il sera temps d’y répondre clairement en refusant de plier. Rouyn-Noranda et l’Abitibi sont en pénurie de main-d’œuvre. Dans un tel contexte, le gouvernement pourrait investir les millions nécessaires à la formation et à la relocalisation des emplois pour protéger la santé de la population et de l’environnement. Pour faire face à Glencore, le gouvernement doit développer un rapport de force et arrêter d’être à la merci du chantage des emplois, en présentant publiquement des alternatives pour les travailleurs et les travailleuses qui n’ont pas à payer le prix de l’effronterie de Glencore et de l’aplaventrisme de la CAQ.
Martine Ouellet, cheffe Climat Québec