Hausse des frais de scolarité

La FEUQ et l'IEDM en désaccord sur l'impact

Université - démocratisation, gouvernance et financement

Mercredi matin, l'Institut économique de Montréal (IEDM) a publié une mise à jour sur une note précédente concernant l'impact des hausses de frais de scolarité sur l'accessibilité.
Selon l'IEDM, les données disponibles pour les provinces canadiennes n'indiquent aucune relation directe entre le montant des droits de scolarité et l'accessibilité aux études universitaires.
Le communiqué cite les données compilées par Germain Belzile, économiste et directeur de la recherche à l'IEDM. Celles-ci montreraient que même si le Québec maintient les plus faibles droits de scolarité au Canada, soit 2 180 dollars par an en moyenne, la fréquentation universitaire est parmi les plus faibles à 28,8% en 2008-2009.
Toujours selon ces données, 42,2% des jeunes adultes vont à l'université en Nouvelle-Écosse, où les droits moyens sont de 5 877 dollars par année.
«D'autres causes ont un poids plus important dans la décision d'un jeune de poursuivre ou non ses études, comme les résultats scolaires à l'école secondaire, par exemple» précise le communiqué. Le document précise que selon les données, un éventuel ajustement des frais de scolarité pourrait s'accompagner, par exemple, d'une aide adéquate ciblant les gens moins fortunés.
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) a rapidement réagi à la publication de ces données.
«À la lecture du document, nos craintes ont été confirmées. L'IEDM met de l'avant une idée dépassée : déréglementer les frais de scolarité et faire exploser l'endettement étudiant» soutient Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ. Il ajoute que l'idée de «génie» de l'IEDM «n'est rien d'autre qu'une taxe déguisée pour la classe moyenne et la relève québécoise».
Selon la FEUQ, l'IEDM oublie des statistiques importantes sur le niveau d'endettement des étudiants. Selon la Fédération, la proportion des jeunes ayant un endettement supérieur à 25 000 dollars dans le reste du Canada, où les frais de scolarité sont plus élevés qu'au Québec, est passée de 17% à 27% entre 1999 et 2009.
Il est aussi avancé que la hausse des frais de scolarité «n'améliore pas nécessairement» la situation financière des universités.


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