Alors que l'indice de fécondité avait atteint le haut de la vague vers les années 2006-2007 - certains parlaient même d'un mini-baby-boom -, la tendance s'est certainement essoufflée depuis.
La fécondité a poursuivi en 2015 au Québec sa tendance à la baisse, pour une sixième année de suite, selon des données provisoires publiées mercredi par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).
Il y a eu 86 800 naissances au Québec en 2015, 1 % de moins qu'en 2014.
L'indice synthétique de fécondité s'est établi à 1,60 enfant par femme, un peu plus élevé que le creux des indices d'il y a une quinzaine d'années et du milieu des années 1980. Il avait cependant été de 1,73 enfant par femme en 2008 et en 2009.
Chantal Girard, démographe à l'ISQ, précise que la diminution observée d'une année à l'autre peut être qualifiée de « légère ». « Ce sont des petites diminutions, mais qui font que depuis le sommet de 2008, 2009, il y a eu une perte d'un petit peu plus de 0,1. C'est un petit peu (de diminution) chaque année qui a mené à ce 1,6, finalement », dit-elle.
Avec un indice qui s'est situé entre 1,6 et 1,7 au fil des 10 dernières années, le Québec traîne de la patte, comparativement à des pays comme les États-Unis et la France, où on constate un indice de 1,8, 1,9 ou même deux enfants par femme en moyenne, selon Mme Girard, mais on ne parle pas d'un niveau anormalement bas.
« Quand on fait des comparaisons avec l'international, par exemple, des niveaux en bas de 1,5, ça s'observe plus dans les pays du sud de l'Europe, par exemple, en Espagne, en Italie, au Portugal ou en Europe de l'Est. En bas de 1,5 on commence à parler de niveaux qui sont très bas », précise-t-elle.
Si certains n'avaient pas hésité à parler de mini-baby-boom lorsque les données de 2006 à 2009 avaient été dévoilées, la démographe a toujours hésité à utiliser ce terme, qui décrit un phénomène à grande échelle qui a eu énormément d'impacts. Elle préfère plutôt parler d'une vague, qui s'est atténuée au cours des dernières années.
« On a vraiment une fécondité qui évolue par vague. La vague de 2006, 2007, 2008 semble avoir atteint son sommet, on est dans une période de diminution, mais qu'est-ce que l'avenir nous réserve, c'est plus difficile à dire », estime-t-elle.
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