La défense du français

Tribune libre

Selon la chercheuse, sociolinguiste et professeure à l’Université McGill, Mela Serkar, le français n’est pas menacé par les créations linguistiques et syntaxiques des rappeurs mais, bien au contraire, il se renforce : « D’avoir un français qui évolue et des jeunes qui s’en servent, qui utilisent une syntaxe française avec des ajouts et des emprunts dans beaucoup d’autres langues montre plutôt la réussite de toutes les politiques linguistiques québécoises. »

Et, pour illustrer l’introduction de mots anglais dans le vocabulaire français des jeunes Québécois, Mme Serkar évoque la question d’un petit francophone qui a demandé à son enseignante d’anglais langue seconde « comment on disait « pizza all dressed » en anglais ».

Qu’à cela ne tienne, la chercheuse persiste et signe…Ces écarts linguistiques en choquent plusieurs : « Ça doit avoir à voir avec le fait de se sentir menacé dans son identité. Plus la menace est grande, plus la réaction est forte. » Eh bien, Mme Serkar, en tant que bachelier en linguistique et ex-professeur de français au secondaire, sachez que je soutiendrai toujours la défense du français auprès de ses utilisateurs, jeunes et moins jeunes…C’est une question de respect envers tous ceux qui ont permis à cette « belle langue » de survivre fièrement en continent majoritairement anglophone.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    7 août 2014

    La langue de vipère des ethnocidaires McGilliens et autres morbides rhodésiens.
    Ils sont tellement jaloux que le français demeure la plus belle et la plus forte langue du monde, je vous mets au défi d'en trouver une autre.

  • Serge Jean Répondre

    6 août 2014

    « sociolinguiste et professeure à l’Université McGill, Mela Serkar »
    La culture indigène du Québec, les douze nations dont nous-mêmes, eh donc ce n'est pas à McGill et en plus avec un nom comme Mela Serkar qu'on peut évaluer si notre culture est en danger. Ce n'est tout simplement pas à ces gens de juger de cela; ils n'y connaissent visiblement rien de notre culture; ils croient encore que le Québec se résume à l'Île de Montréal. D'autre part il est préférable qu'ils croient ça pour le moment; ça nous donne le temps à nous les «paysans» de préparer notre brique et notre fanal. Merci de surveiller le feu sans relâche monsieur Marineau.
    Serge Jean

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 août 2014

    "...avec des ajouts et des emprunts dans beaucoup d’autres langues montre plutôt la réussite de toutes les politiques linguistiques québécoises. »
    Voilà la ruse de la docte professeure de McGill.
    Ces gens-là croient sincèrement notre niveau intellectuel voisin des sauriens à lissencéphale!
    L'isolement qui nous guette en tant que "parlants français", au Québec, comme au Canada, n'est pas l'oeuvre de "beaucoup d'autres langues" (sans suprématie) mais d'une seule, celle qui vise le monde entier: la langue anglaise. Or, celle-ci, déjà modifiée selon les parties du monde, s'infiltre dans l'idéalisation adolescente comme hybride, le franglais, le globish, qui apparaît comme langue utilitaire, au vocabulaire rudimentaire, mais qui ne porte pas de culture propre.
    Et nous, parlants français, voyant le phénomène de l'extérieur, sommes portés à vouloir réagir en protecteurs de notre langue, "pour sa survie". Mais c'était le vocabulaire du chanoine Groulx. De nos jours, la "survie", ce serait la respiration artificielle... Ce que nous voulons, c'est une langue "vivante" qui fait l'envie des générations montantes, qui ne cherche pas d'ersatz pour mieux paraître devant le monde. Ce qui fait que ce ne soit pas le cas?...Ce sont les ruses de ces "McGillians" qui se sont donné pour mission, depuis des décennies, avec les médias conscrits, d'humilier ces jeunes venus chez eux prendre la "grande connaissance" mais parlant l'anglais avec un fort accent, hérité des vaincus de Nouvelle-France. Leur complexe de supériorité a agi. Nos jeunes ont vu l'avance scientifique dans le monde anglophone, s'y ruent pour rattraper le niveau et concluent que la langue porteuse de tout ce bagage doit bien être supérieure...
    On crie sur tous les toits que sans McGill, Montréal et le Québec seraient valeur négligeable... Ces gens-là y sont depuis la rébellion des Patriotes, et ils sont convaincus que nous n'avons encore que des fourches pour nous défendre... eh, oui, si nous demeurons dans le giron canadian, c'est peut-être le cas... C.Q.F.D.