Pandémie

La « coronaphobie »

Cet état d’esprit asphyxie notre joie de vivre

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Tribune libre

 




Depuis le début de la pandémie, la peur, cette émotion sournoise et hors de contrôle, rôde tel « un serpent venimeux qui s’apprête à bondir sur nous et nous fixe d’un œil implacable ». Dans un article paru dans le quotidien français Le Méridional du 22 avril 2020, le rédacteur en chef, José D’Arrigo nous dresse un tableau fidèle des comportements grégaires de l’être humain face à la « coronaphobie ».

Pour vous situer dans le contexte, je vous invite à lire les premiers paragraphes de l’article de M. D’Arrigo :

« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés », écrit La Fontaine dans sa fable « les animaux malades de la peste ».

Nous aussi nous sommes tous sidérés par le Coronavirus, comme si nous ne pouvions détourner notre regard d’un serpent venimeux qui s’apprête à bondir sur nous et nous fixe d’un œil implacable. Il n’y a pas d’armure contre le destin. La mort pose aussi ses mains de glace sur le cou des puissants. Et c’est parce que nous avons clairement conscience de l’affreux trépas solitaire que vivent les malades infectés du Coronavirus en phase terminale que nous sommes terrifiés.

Lorsque nous croisons un congénère sans masque dans la rue, nous ne pouvons pas nous empêcher de penser : « et si ses postillons me contaminent au passage que vais-devenir ? Vais-je aussi mourir seul en décubitus ventral, intubé de part et d’autre, abandonné par ma famille et mes proches à un sort funeste ? » Cet état d’esprit asphyxie notre joie de vivre et nous incite à des précautions que nous n’avions jamais observées auparavant. Tel est l’abominable effet de la « coronaphobie » … 


Et ici au Québec…

Depuis quelques jours, le gouvernement Legault a instauré un système de couleurs du vert au rouge en passant par le jaune et l’orange axé sur la progression du nombre de cas quotidiens diagnostiqués positifs. Or ce que François Legault omet de mentionner, c’est que le nombre de personnes dépistées a augmenté considérablement depuis quelques semaines, les Québécois, hantés par la « coronaphobie », se ruant, tel un troupeau de montons en panique, aux cliniques de dépistage.

C’est sans compter le nombre incalculable d’heures de couverture des médias traditionnels, notamment Radio-Canada, sur les statistiques « troublantes » liées à la progression du coronavirus, et sur les dangers « imminents » d’une deuxième vague qui serait, semble-t-il, pire que la première… Enfin tous les ingrédients pour entretenir une peur morbide dans la population et un état d’esprit généralisé qui « asphyxie notre joie de vivre »!

https://lemeridional.com/index.php/2020/04/22/les-salaires-de-la-peur-partie-3-epilogue


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2016 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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1 commentaire

  • Camille Dumoulin Répondre

    24 septembre 2020

    Bonjour monsieur Marineau,


    J'aime lire, sur Vigile, un article qui parle de l'actualité.  En voici un, il y en a trop peu. 


    Vigile continue de discuter de la langue, de l'élection au PQ, de Trudeau qui fait des siennes sur la loi 101...  Tout ceci serait bien intéresant en d'autre temps mais ce qui est pertinent actuellement c'est de prendre le risque, comme vous venez de le faire, d'ouvrir à une réflexion sur la gestion de la Covid au Québec, identique "à quelques heures près" de celle de la France.


    Je me suis, comme infirmière, fortement intéressée depuis mars au virus, à la maladie qu'il engendre et aux traitements qui sont offerts aux malades.  Vous, comme moi, vous avez vu quel traitement on a fait au Dr Raoult et à son équipe de plus de 200 personnes et à son traitement i.e. Hydroxychloroquine (HCQ) et Azythromycin (Zythromax).  Nous avons tenté de détruire ce savant qui a été cité plus de 160,000 fois par ses pairs dans la littérature scientifique,  sachant qu'un professeur d'université, cité 5000 fois serait très fier de ses écrits, jusqu'à le faire comparaître dans une commission d'enquête sur la gestion de l'épidémie à l'Assemblée Nationale de Paris et par la suite, tout récemment devant le Sénat francais.


    Je vous suggère d'ailleurs vivement d'écouter ses parutions, alors que cet être honnête, généreux en plus d'être très brillant, explique avec maints détails ce que lui considère " traiter les malades ".dans la profession médicale.  Il est médecin en premier lieu, a le devoir de les aider et pour cela a adopté un traitement existant, peu cher, en vente libre (avant le 13 mars) et efficace. Comme en mars, tel qu' il le dit, "nous étions en guerre", ne connaissant pas le virus, son évolution, il fallait agir rapidement et traiter le malade avec ce qui existait de médicaments virucides et anti-inflammatoires.  Et tout ceci avec beaucoup de succès.


    Vous verrez d'ailleurs sur le site de l'IHU de Marseille en tapant "Twitter Dr Didier Raoult", toutes les interventions du Dr Raoult sur le suivi de la maladie et du traitement préconisé à Marseille avec les chiffres quotidiens à l'appui.  Plusieurs autres médecins sont sortis récemment sur les réseaux de TV (opposés au Dr Raoult) pour l'appuyer courageusement, soit les Dr Professeur Christian Perronne, infectiologue lui aussi, et le professeur Jean-Francois Toussaint entre autres.


    Je termine en vous posant une question: Où serait la peur, comme se porterait la santé mentale des personnes âgées autant que celle des plus jeunes,  où seraient les masques peu utiles, comment se déroulerait l'école où on pénalise encore les jeunes ces jours-ci, où en seraient les listes d'attente dans les hôpitaux si, ici comme à Marseille, on avait utilisé ce traitement, dont on ne parle surtout pas, sur aucun réseau de télévision, sur aucun journal (en passant fortement encouragé à ne pas le faire avec 10 millions par mois de publicité...) et très, trop peu sur Vigile?


    Eh bien, nous serions retournés à la vie normale, sachant qu'il y a un traitement très efficace pour ce virus...


    Camille Dumoulin