Voici un extrait d’un article que j’ai écrit et qui a été publié dans les chroniques « Opinion » dans lesoleil.cyberpresse.ca et « Tribune libre » de Québec Hebdo les 15 et 16 novembre 2010 :
« Le juge Bastarache déposera bientôt son rapport sur la commission d’enquête sur la nomination des juges. Mon petit doigt me dit que l’éléphant blanc accouchera d’un œuf de mouche. L’arbitre accordera un verdict nul entre les deux principaux opposants, soit Mm Charest et Bellemare, et accordera tout au plus une punition de cinq minutes à M. Charest pour inconduite! »
Deux mois après la publication de cet article, soit le 19 janvier 2011, le juge Bastarache dépose son rapport de 6 millions de dollars qui arrive à la conclusion que Marc Bellemare n’a pas subit de pressions indues sur la nomination des juges tout en dénonçant qu’il existe de nombreuses insuffisances dans le processus de nominations des juges et que, par conséquent, le système actuel nécessite une réforme en profondeur.
Malgré ce coup d’épée dans l’eau, pour le moins décevant et combien coûteux, les principaux stentors des partis d’opposition sont toujours en quête d’une nouvelle commission d’enquête portant, entre autres, sur les allégations de collusion et de corruption dans l’industrie de la construction et les liens entre le financement des partis politiques et l’octroi des contrats gouvernementaux. Mon propos n’est pas de porter ici un jugement sur ces allégations. D’autres instances ont déjà été mandatées à cet effet pour conduire les coupables devant les tribunaux, quoique, jusqu’à maintenant, le « coup de marteau » ne résonne pas souvent sur l’enclume!
Toutefois, à la lumière des maigres conclusions de la commission d’enquête sur la nomination des juges, pouvons-nous encore fabuler sur l’efficacité d’une telle démarche? À mon avis, il est tout à fait légitime que les Québécoises et les Québécois exercent une vigile constante sur la saine gestion de leurs impôts. Face au spectacle pour le moins loufoque que nous a présenté la commission Bastarache, j’incite le citoyen moyen à continuer de marteler les intentions du gouvernement qui vont à l’encontre des intérêts de la majorité des citoyens sans oublier de proposer des solutions, en profitant des tribunes libres, instruments fort mobilisateurs. Une mobilisation qui devrait donner, à moyen terme, des résultats tangibles et, si elle persiste jusqu’aux élections, sonner le glas du parti au pouvoir!
Henri Marineau
Québec
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2 commentaires
Archives de Vigile Répondre
21 janvier 2011Si «monsieur le juge» (comme a dit Charest) Bastarache est représentatif de la Cour suprême, la «plus haute cour du pays» (comme disent les Canadians) est d'un niveau pour le moins discutable.
On savait déjà que «monsieurs le juge» Bastarache est une créature de Jean Chrétien et son verdict dabs Bellemarre en témoigne qui préfère donner foi à la parole (!?) de collecteurs de fonds libéraux fédéralistes. Il ne trouve rien à redire d'une façon «claire» non plus dans le critère prioritaire (liberal first and foremost) de Charest dans son choix des juges.
Il se permet même de suggérer du bilinguisme dans l'appareil juridique québécois. Qu'en est-il du bilinguisme à la Cour suprême? C'est pas obligatoire en ce qui concerne les Canadians.
Archives de Vigile Répondre
20 janvier 2011Même s’il affirme que Me Bellemare a nommé des juges de manière tout à fait indépendante tout en blanchissant le premier ministre dans son rapport, le juge Bastarache démontre par ces recommandations que Me Marc Bellemare a raison à 100%
Une simple application des principes de la logique formelle rend une telle chose d’une évidence très nette.
De Soulanges,
Normand Perry